Une "mise en bouche" sur notre première visite à l'INRA

L’INRA: "mise en bouche" sur notre première visite sur site 

Tous nos remerciements à Madame Foucault et à Monsieur Grégoire pour leur accueil et pour la richesse de leur présentation, ainsi qu'à notre guide dans l'univers de la serre expérimentale, expérience qui a plu autant aux élèves qu’aux professeurs.

Présentation de l’INRA : un établissement public à caractère scientifique et technologique, 2e organisme de recherche public français

Le centre de recherche de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) est crée en 1946.  C’est un établissement public à caractère scientifique et technologique, sous-tutelle des ministères en charge de la Recherche et de l’Agriculture.  

L’INRA possède 21 centres régionaux en France et en outre-mer (à Angers, Nantes, Lille, Caen… et en Guyane). L’Ile-de-De-France compte trois centres : Paris (centra administratif), Versailles-Grignon, Jouy-en-Josas (consacré à la biologie animale, à la microbiologie et à la biologie alimentaire). Chaque centre travaille sur un thème lié à sa position territoriale. Le centre de Clermont-Ferrand-Theix se concentre sur la question de l’élevage ovin et bovin et sur les plantes telles que le colza, le tournesol, le blé.

L’antenne de Versailles-Grignon comprend 6 sites géographiques dont Thiverval-Grignon, Marne La Vallée, Évry, Gif sur Yvette. Il possède 60 hectares de culture.

8500 personnes travaillent à l’INRA  sans compter les personnes détachées du CNRS, des grandes écoles ou des universités. Versailles-Grignon rassemble 1400 personnes dont 800 appartenant à l’INRA.

Domaines d’intervention :

L’INRA intervient dans trois domaines :

  • l’agriculture (animaux, plantes pour se nourrir)
  • l’alimentation (fabrication, transformations des produits agricoles, devenir des aliments dans l’organisme)
  • l’environnement (paysage, équilibre entre les plantes et les animaux, engrais, pesticides)

L’alimentation est un domine complexe qui mobilise de nombreuses disciplines allant des sciences économiques, à la biologie en passant par la toxicologie et les mathématiques. L'INRA aborde l’alimentation sous trois regards:

  • le goût: comprendre la composition des aliments.
  • le comportement alimentaire: comprendre les pratiques du consommateur, ses choix alimentaires.  
  • la santé et la sécurité: évaluer et prévenir les risques a sein de la filière alimentaire.

27% du budget global de l'INRA est consacré aux recherches sur l'alimentation. L'Institut participe à plusieurs projets européens. L'INRA est le 1er institut de recherche agronomique en Europe. 

A l'INRA, la recherche se veut "finalisée": elle doit déboucher sur des applications concrètes dans l'agriculture ou dans l'industrie agroalimentaire. 

Métiers à l’INRA :

·         En Laboratoire :

L’outil de base est le microscope.

·         Dans l’administration :

On y travail sur la réglementation, domaine en constante évolution.  On y gère le budget.

·         Dans l’expérimentation :

Il s’agit d’entretenir des parcelles de terre, d’observer les semis, la pousse des plantes. Le chercheur isole certaines plantes. Un exemple d’expérimentation : la résistance aux parasites.

Les niveaux d'études requis sont très variés:
  • Chercheurs: niveau Bac +8. Ils élaborent les programmes de recherches en laboratoire.
  • Ingénieurs: niveau Bac +. Ils conçoivent et mettent en oeuvre des expérimentations. 
  • Techniciens: niveau Bac. Ils préparent et entretiennent le matériel et les locaux nécessaires aux expérimentateurs, effectuent des adaptations techniques. 

Les serres :

Chaque serre a ses particularités sur la culture. Le niveau de sécurité est le niveau « 2 + »: aucun pollen, insecte ne doit s'introduire dans la serre ou peine de devenir un facteur de pollution pour la nature. C'est une serre confinée, à la protection maximale. Les eaux sortantes de la serre sont récupérées et traitées avant d'être rejetée dans la nature. 

Nous avons visité un prototype avec un climat chaud, revêtus de blouses blanches et de protections sur nos chaussures. La serre se présente comme une petite loge, dotée de son propre climat et de sa propre hydrométrie. A l'entrée se trouve une grille sur laquelle nous frottons nos chaussures pour y éliminer d'éventuelles graines et déchets, et ne pas contaminer la serre. Certains techniciens travaillent sur le projet "Esquimau": l'objectif est de savoir pourquoi certaines plantes résistent mieux au froid.  Certains ont pu voir  des plantes à quatre pétales en croix, dites plantes crucifères, comme l"Arabette des dames" dont le nom scientifique est " Arabidopsis thaliana ". Cette plante  est un organisme modèle pour la recherche génétiques avec ses 25 000 gènes. Afin d'éviter les moucherons, elle pousse sur du liège et dans du terreau.

A la fin de chaque expérience, les plantes utilisées sont détruites dans un bac métallique.

Types de plantes :

  • coton : il existe du coton brun !!! c’est une plante fragile qui attire les parasites.
  • sorgho : c’est une panicule. On s’en sert pour l’ensilage du bétail, comme céréales en Afrique, ou comme biocarburant de 2e génération.
  • palmier : plante fragile.
Du sorgho
Les toits de serres sont recouverts d’un produit qui leur donne une couleur bleu ou blanche en fonction des besoins en chaleur de la plante.

Les thrips sont des insectes suceurs et pinceurs qui entrent dans les serres par l'intermédiaire d'autres êtres vivants. Ils sont phytophages (se nourrissent d'autres végétaux).
Certaines plantes portent des petits sachets contenant des oeufs de petits insectes carnivores prédateurs des thrips. 

Parcelles expérimentales :

En 1928 : il y a 42 parcelles expérimentales sur un sol limoneux. On y apporte des engrais chimiques mais on garde une parcelle témoins. On y observe les effets des différents engrais (azoté, potassique, phosphaté) sur le long terme.