20 mars 2020
"Spleen", poème LXII, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 20 mars 2020, 09:54
20 mars 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 20 mars 2020, 09:54
07 avril 2019
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 07 avril 2019, 19:54
" Quand vous serez bien vieille " est un poème de Pierre de Ronsard (1524-1585) qui se trouve dans le recueil Sonnets pour Hélène (1578). Poème mis en chanson par Anne-Fanny Kessler et Jérôme Sétian (Poé'Zic).
Le sujet du poème s'inspire du carpe diem latin développé par Horace que Pierre de Ronsard a évoqué dans trois de ses poèmes : « Mignonne, allons voir si la rose », "Je vous envoie un bouquet que ma main" et "Quand vous serez bien vieille". Tous trois traitent du temps qui passe et de la jeunesse qui s'enfuit irrémédiablement d'où l'injonction à cueillir « les roses de la vie ».
15 octobre 2017
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 15 octobre 2017, 13:56
Léo Ferré - Avec le temps (1970)
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs ça t'as une de ces gueules
A la Galerie j'farfouille dans les rayons de la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout seule
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on se traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n'aime plus.
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 15 octobre 2017, 13:08
Barbara a tu l’inceste dont elle avait été victime, le révélant dans ses mémoires posthumes. « L’Aigle noir », chanson onirique et mystérieuse, prend désormais un sens glaçant. Barbara travaillait à écrire son autobiographie quand, le 24 novembre 1997, elle est emportée à 67 ans par un choc toxico-infectieux. Son livre posthume Il était un piano noir sort en septembre 1998. Il contient la révélation choquante de l’inceste dont elle a été victime enfant. Pendant la guerre, la famille de Monique Serf s’est réfugiée d’un lieu à l’autre, sous de fausses identités, pour échapper à la persécution des juifs. « Un soir à Tarbes, mon univers bascule dans l’horreur », écrit-elle. Elle a 10 ans, et son père la viole pour la première fois. L’inceste durera des années, sans même que les gendarmes qu’elle est allée alerter prennent la jeune fille au sérieux. Elle choisit de se taire de son vivant. Mais après sa mort, l’évidente symbolique de l’inceste dans L’Aigle noir devient glaçante. « De son bec, il a touché ma joue/Dans ma main, il a glissé son cou/C’est alors que je l’ai reconnu », ces paroles deviennent le récit d’un crime, éclairent la vie d’une femme qui portait avec bravoure, mais sans les dissimuler, des fêlures, des douleurs, un drame incompris. Gérard Depardieu a estimé dans Télérama qu’elle n’en avait pas forcément souffert toute sa vie. Gérard Depardieu explique à propos de son amie : " L’inceste a glissé sur elle dès qu’elle a commencé à chanter. Elle s’en est échappée. (…) Barbara était non seulement très joyeuse, mais elle avait en elle une force de vie formidable. Elle savait écouter, recevoir le malheur des gens, et ne se lamentait jamais sur son propre vécu. L’Aigle noir sublime, exorcise peut-être, la souffrance infligée par un père aimé malgré tout. Mais la chanson reste difficile à entendre.
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 15 octobre 2017, 13:03
« Avec Nantes, elle montre qu’elle a pardonné son père... »
Toute l’œuvre de la « dame brune » s’entend différemment au regard du lourd secret de famille évoqué dans L'Aigle noir. Barbara dans Mon enfance parle de ses souvenirs, « Ceux de l’enfance sont les pires/ceux de l’enfance nous déchirent ». Elle revient à Nantes, trop tard pour revoir son père une dernière fois, père dont elle s’est éloignée, mais sans que la chanson le dise…