" Quand vous serez bien vieille " est un poème de Pierre de Ronsard (1524-1585) qui se trouve dans le recueil Sonnets pour Hélène (1578).
Poème mis en chanson par Anne-Fanny Kessler et Jérôme Sétian (Poé'Zic).
Le sujet du poème s'inspire du carpe diem latin développé par Horace que Pierre de Ronsard a évoqué dans trois de ses poèmes : « Mignonne, allons voir si la rose », "Je vous envoie un bouquet que ma main" et "Quand vous serez bien vieille". Tous trois traitent du temps qui passe et de la jeunesse qui s'enfuit irrémédiablement d'où l'injonction à cueillir « les roses de la vie ».
" Si tu t'imagines " est un poème de Raymond Queneau, initialement intitulé " C'est bien connu ". Il est paru dans le recueil L'Instant fatal (1948). Le poème fut remis à Juliette Gréco par Jean-Paul Sartre qui lui conseillait des poèmes à mettre en chansons. Il fut mis en musique par Joseph Kosma et interprété par Juliette Gréco en 1947.
Le sujet du poème s'inspire du carpe diem latin développé par Horace et il fait allusion à trois poèmes de Pierre de Ronsard, « Mignonne, allons voir si la rose », "Je vous envoie un bouquet que ma main" et "Quand vous serez bien vieille" sur l'impermanence de la jeunesse, reprenant l'injonction à cueillir « les roses de la vie ».
Le poème se compose de 49 vers de cinq syllabes (des pentasyllabes) et comporte de nombreuses répétitions et anaphores. Le quatrième vers, « Qu'ça va qu'ça va qu'ça », transcrit « Xa va xa va xa » en néo-français, est devenu célèbre.
9'55 : " Chanson pour la piétaille "(Песенка о пехоте)
En hommage à Alexandre Ermiloff.
Poète russe de père géorgien et de mère arménienne, ses parents furent arrêtés durant les répressions staliniennes de 1937. Son père qui fut commissaire politique, fut fusillé et sa mère, fonctionnaire du parti, fit 18 ans de camps.
Boulat Okoudjava et l’une des figures les plus signifiante avec Galitch et Vissotski, parmi ceux que l’on a coutume d'appeler « les bardes russes. »
Okoudjava est parti volontaire combattre l’envahisseur nazi, Il fut à plusieurs reprises blessé durant les combats. Son œuvre exprime, entre autre, son horreur de la guerre.
La piétaille : l'infanterie ; les subalternes
"Простите пехоте, что так неразумна бывает она" (Pardonnez à la piétaille, d'être parfois si déraisonnable).
Quelque chose de Tennessee est une chanson écrite par Michel Berger pour Johnny Hallyday. Elle rend hommage au dramaturge américain Tennessee Williams, auteur, entre autres, de Un tramway nommé Désir et de La Ménagerie de verre.
Thomas Lanier Williams III, dit Tennessee Williams, né le 26 mars 1911 à Columbus dans le Mississippi aux États-Unis et mort le 25 février 1983 à New York, est un dramaturge et écrivain américain dont de nombreuses œuvres furent portées au cinéma.
Johnny Hallyday, pseudonyme de Jean-Philippe Smet, est un chanteur, compositeur et acteur français, né le 15 juin 1943 à Paris et mort le 6 décembre 2017 à Marnes-la-Coquette.
Barbara a tu l’inceste dont elle avait été victime, le révélant dans ses mémoires posthumes. « L’Aigle noir », chanson onirique et mystérieuse, prend désormais un sens glaçant.
Barbara travaillait à écrire son autobiographie quand, le 24 novembre 1997, elle est emportée à 67 ans par un choc toxico-infectieux. Son livre posthume Il était un piano noir sort en septembre 1998. Il contient la révélation choquante de l’inceste dont elle a été victime enfant. Pendant la guerre, la famille de Monique Serf s’est réfugiée d’un lieu à l’autre, sous de fausses identités, pour échapper à la persécution des juifs. « Un soir à Tarbes, mon univers bascule dans l’horreur », écrit-elle. Elle a 10 ans, et son père la viole pour la première fois. L’inceste durera des années, sans même que les gendarmes qu’elle est allée alerter prennent la jeune fille au sérieux. Elle choisit de se taire de son vivant. Mais après sa mort, l’évidente symbolique de l’inceste dans L’Aigle noir devient glaçante. « De son bec, il a touché ma joue/Dans ma main, il a glissé son cou/C’est alors que je l’ai reconnu », ces paroles deviennent le récit d’un crime, éclairent la vie d’une femme qui portait avec bravoure, mais sans les dissimuler, des fêlures, des douleurs, un drame incompris.
Gérard Depardieu a estimé dans Télérama qu’elle n’en avait pas forcément souffert toute sa vie. Gérard Depardieu explique à propos de son amie : " L’inceste a glissé sur elle dès qu’elle a commencé à chanter. Elle s’en est échappée. (…) Barbara était non seulement très joyeuse, mais elle avait en elle une force de vie formidable. Elle savait écouter, recevoir le malheur des gens, et ne se lamentait jamais sur son propre vécu.
L’Aigle noir sublime, exorcise peut-être, la souffrance infligée par un père aimé malgré tout. Mais la chanson reste difficile à entendre.
« Avec Nantes, elle montre qu’elle a pardonné son père... »
Toute l’œuvre de la « dame brune » s’entend différemment au regard du lourd secret de famille évoqué dans L'Aigle noir. Barbara dans Mon enfance parle de ses souvenirs, « Ceux de l’enfance sont les pires/ceux de l’enfance nous déchirent ». Elle revient à Nantes, trop tard pour revoir son père une dernière fois, père dont elle s’est éloignée, mais sans que la chanson le dise…