Marie-Lou,Julie,405,Blaise-Pascal

La façade me paraissait assez sombre, et j’avais l’impression que les vitres me regardaient comme une vieille dame fatiguée.

Je m’approchai des grandes portes du manoir. Soudain ...

Il y a deux ans, en automne. Toutes les feuilles des arbres étaient tombées sur le sol, formant un tapis rouge.

 

Il faisait froid, mes doigts et le bout de mon nez étaient devenus rougeâtres.

 

J’avais prévu, ce premier Novembre, d’aller rendre visite à ma grande tante. Elle habitait en Normandie, dans un petit village, nommé La-Croupte.

 

Ça faisait quinze ans que je ne l’avais point vue. A-vrai-dire, elle me manquait énormément.

 

Je descendais de la voiture quand j’aperçus au loin, l’immense manoir de ma chère tante, Élise. Le soleil venait à peine de se coucher. De l’extérieur ce manoir n’était pas très gai.

 

La façade me paraissait assez sombre, et j’avais l’impression que les vitres me regardaient comme une vieille dame fatiguée.

 

Je m’approchai des grandes portes du manoir. Soudain, elles s’ouvrirent toutes seules.

 

Après une petite seconde d’hésitation, j’entrai, il faisait sombre, il n’y avait pas un bruit. Mais je sentais comme une odeur de mort.

 

Je marchais, doucement, pas à pas. La maison était sombre. Comme un frisson de peur pénétra mon corps. Je fus inquiète de ne pas voir ma tante.

 

J’arrivai dans le salon. Je vis un tableau étrange. Celui-ci attira mon attention car un personnage lugubre me fixait. Il lui manquait un œil, et avait un crochet en acier au bout du bras. En regardant de plus près, j’aperçus l’ombre du démon en arrière plan, je le reconnus à ses cornes pointues et à sa fourche à la main.

 

Sur le cadre du tableau, il y avait écrit : « A ma chère nièce Marie-Lou ».

 

 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée. Les liens ne sont pas autorisés.

Fil des commentaires de ce billet