La fillette de la Seine(Clara C. 4E5 P.Picasso)
Par Pablo Picasso 4e5 le 20 décembre 2017, 15:27 - Archives - Lien permanent
Une fillette,un rêve ou un fantôme?
La pleine lune scintillait dans le ciel. Sa lueur opaque mélangée au brouillard dense et laiteux, camouflait les grands arbres dépourvus de leur manteau; et les quelques passants,qui,comme moi, avaient eu la mauvaise idée de faire une ballade nocturne,claquaient des dents. Les étoiles se reflétaient dans l'immense onde noire qu'était la Seine. Au loin,on distinguait la tour Eiffel entourée de touristes,qui la photographiaient pour immortaliser la beauté de ses lumières, qui éclairaient Paris.Une douce odeur de dinde grillée me maintenait dans le monde des songes.
Je m'étais réveillé quelques instant plus tôt,une boule au ventre,en sueur.Pour me détendre,je m'étais décidé à descendre en ville,et maintenant je regrettais cette décision. Le bruit de mes pas dans la neige me donnait la désagréable impression d'être suivi,et les traces que je laissais étaient énormes.Mon cerveau déconnecté depuis une vingtaine de minutes,me guidait à travers les sombres ruelles étroites, symétriques et indifférenciables,sans se soucier du froid mordant qui semblait me dévorer les membres.Ce froid me brûlait...mais moi,j'avançais,encore et toujours,jusqu'à arriver sur la grève...
Je levais la tête,et l'aperçut...une fillette,seule dans le fleuve,se débattait au milieu des vagues que la houle projetait sur le rivage caillouteux.Son visage impassible ne collait pas avec la scène.On pouvait voir sa petite tête nattée plonger et réapparaître au grès des flots.Elle allait se noyer,et son corps ne traduisait aucun signe de peur.Seule une expression de haine pure déformait les traits de son visage enfantin.Une expression de profond dégoût,comme si elle en eut voulut à quelqu'un.C’était rare pour un si jeune être...Sans savoir pourquoi,la peur me saisi les tripes.Mes jambes tremblaient et je ne pouvais plus bouger.Le silence retentissait dans mes oreilles.C'était insupportable!J'avais l'impression qu'une cloche sonnait tout près de moi,faisant vibrer toutes les parties de mon corps.Une cloche sonnant l'heure...l'heure de la mort.La lumière pâle des lampadaires donnait à la fillette une allure fantomatique,mais je n'y fis pas attention.Sans plus attendre,je sautais.
Le choc glacial acheva de me réveiller et je ne puis plus bouger.Je sentais l'eau noire alourdir mes vêtements.Était-ce elle qui me tirait vers le fond,où alors des sirènes,ces créatures mythiques,se chamaillaient pour m'attirer à elles?Le souvenir de l'enfant me donna la force pour remonter à la surface.Malheureusement,la gorgée d'air frais durement gagné que je respirai,me brûla les poumons.Je les sentais se raidir,et se resserrer, faisant des acrobaties,tentant de se réchauffer.Je ne sentais plus mes doigts.Peut-être c'étaient-ils cassés,séparés de mon corps,de ma main déjà bleuie par le froid...Celui là même qui commençait à m'engourdir.Je serais sans doutes mort,si avant de sombrer,je n'avais pas visualisé la fillette dans mon esprit...Avec mes derniers efforts,je nageai jusqu’à l’endroit où je l’avais vu depuis la grève.Elle ne s’y trouvait plus!La peur qu’elle ait sombré me força à plonger.Le froid et la fatigue prenaient de plus en plus de place dans mon corp,et mon mental,bien que résistant,commençait à s'effondrer. Epuisé ,je déclarais forfait au moment où une vague me submergea.Le goût amer de l’eau sale s’infiltrait dans ma bouche.Je la recrachais la craignant empoisonnée par quelques mauvais génies ou esprits des eaux.Je n’y pouvait malheureusement rien...L’onde sombre se refermait lentement sur moi,m’ettouffant,venant prendre la place de l’oxygène pur que j’avais l’habitude de respirer. Il me semblait entendre le ricanement des poissons et des monstres qui se feraient une joie de me dévorer.La dernière image que je vis fut celle du ciel remplis de nuages;et sur l’un d’eux,la petite fille que j’avais vu dans le fleuve.Elle souriait farouchement,comme si elle venait de gagner une bataille dont j’ignorais l’existence.Un sourire mauvais,qui me glaça le sang.Ajouté à l’eau de la rivière,j’avais encore plus froid…
Commentaires
Je trouve ta nouvelle bien dans l'ensemble mais le fantastique arrive trop tard dans ce texte .
On a bien aimé l’histoire surtout quand le personnage principal nous raconte sa solitude mais on n’a pas compris la fin « un sourire mauvais qui me glaça le sang . Ajouter à l’eau de la rivière, j’avais encore plus froid ... »
J'ai choisi ta nouvelle car je l'ai trouvée très intéressante. J'ai vraiment ressenti le doute entre des explications rationnelles et irrationnelles. Cette fillette m'a fait froid dans le dos. La fin de ta nouvelle donne envie de savoir la suite.
Bonjour, je trouve ta nouvelle intrigante.Ta nouvelle est très intéressante, tu as bien intégré une atmosphère étrange. Le lecteur hésite bien entre une explication rationnelle ou une explication irrationnelle et cela provoque donc un questionnement chez lecteur. On voit que le lecteur à peur comme tu as introduit des adverbes qui expriment la peur. La syntaxe est très bien et ton vocabulaire aussi. Bravo !
Bonjour , j'ai apprécié lire ta nouvelle , on comprend que le personnage ressent de la peur . Le lecteur est perdu pour savoir si c'est une explication rationnelle ou une explication irrationnelle . Tu a bien exprimé le doute du personnage , ton vocabulaire est très bien . J'aimerais savoir la fin de cette nouvelle . Bravo!
Bonjour, pour commencer le titre est très mystérieux ce qui nous donne l'envie de savoir ce qui va se passer, il est intrigant, comme le reste de la nouvelle, Tu exprimes l'expression du personnage d'une manière rationnelle mais cela ne t'empêche d'être dans l'irrationnel. Bravo.
Bonjour! Je trouve ta nouvelle très intéressante on peut voir que le personnage ressent de la peur quand j'ai lu ta nouvelle j'ai eu un doute si s'était rationnelle ou irrationnelle.ta nouvelle est très bien faite bravo!