INQUIETANTES ETRANGETES

       Ecrire. Ecrire ce qui m’arrive, pour peut-être en rire un jour. Cette histoire en regroupe plusieurs, tout cela m’est arrivé. Je commence.

     Mon nom : Laura Andrew. J’ai 13 ans et beaucoup trop de choses me sont déjà arrivées. Tout cela a commencé l’année de 4^ème. Le noir m’entourait. Seule la lumière de mon réveil éclairait ma chambre d’un halo bleuté. Les chiffres 23h58 se dessinaient sur la vitre du réveil. Le sommeil ne me portait pas encore dans ses bras quand, une cavalcade de pas précipités déchira le silence. Mon sang se glaça dans mes veines. Je n’osais plus bouger, comme un cerf pris dans le viseur d’un chasseur. Les secondes passaient. Les bruits continuaient .Prenant mon courage à deux mains , je me levai doucement de mon lit ,et sans faire de bruit je me rapprochai peu à peu des marches ,les bruits diminuèrent et s’effacèrent complètement lorsque je fus arrivée devant les marches .Mon chat dormait dans ma chambre ,ma sœur et mes parents faisaient de même dans la leur . Je m’étais mise à réfléchir aux possibilités. L’escalier est très vieux et grince énormément.

      Je crois énormément aux fantômes ce qui fait parti de mes hypothèses car ma maison date d’avant la Révolution Française et le notaire affirme que la maison a été construite sur un ancien cimetière.

      Peu après les évènements, des chuchotements et des objets qui tombent se sont ajoutés aux bruits dans la nuit, et l’auteur des évènements est inconnu. Je suis peut-être folle car personne de ma famille n’entend ces bruits à part moi . Je pense que ce qui m’arrive n’aura jamais d’explication.

Deux jours plus tard :

Un nouvel élément s’ajoute à la fanfare nocturne. Du piano. De la musique se met à résonner dans la nuit jouée par mon vieux piano à demi-queue dans le salon. Puis des mains qui semblent me tirer les cheveux, m’effleurent les mains et me tapent l’épaule. Les portes qui se referment derrières moi et qui me font sursauter de peur. Mais la chose qui m’a fait le plus frémir, ce sont ces deux yeux rouges injectés de sang qui se sont dessinés à coté de mon lit, suivi d’un rire macabre. Et cette femme qui s’assied sur mon fauteuil et me regarde dormir, habillée en blanc.

       Je crois que la folie me gagne, mes notes baissent, et je ne dors plus. Mes amies s’interrogent sur ma santé. Je ne veux pas leur dire elles me prendraient pour une folle.

    Je tiens peut-être une hypothèse, absurde mais possible, pour moi. Un mannequin. Celui de ma mère qui fait de la couture. Elle ne l’utilise plus et il ne m’a jamais inspiré autre chose que de la peur et un intense malaise. Son corps figé dans une position grotesque me rappelle une personne qui aurait gelée sur place.

Un jour plus tard :

Ça y est le mannequin va être vendu ! Je ne peux pas y croire. Le mannequin va être emporté tout à l’heure et j’espère que je vais être libérée des cavalcades dans les escaliers.

      J’écris ces dernière lignes la nuit, les bruits de pas sont partis mais depuis maintenant une heure, des gens me parlent de l’erreur que j’ai commise de vendre la mannequin et de leur vengeance. Ils disent que cette dernière va être terrible…