L'accident Marie.L 403 Blaise Pascal

Un cerf. Des bruits de pneus qui dérapent. Du feu. Des cris. Du sang. Puis les pompiers. Et enfin un hôpital...

Un cerf. Des bruits de pneus qui dérapent. Du feu. Des cris. Du sang. Puis les pompiers. Et enfin un hôpital...

C'est tous ce dont je me rappelle de cette nuit ou je perdis mes parents, ma petite sœur chérie, ma vie et surtout moi. Quand j'appris leur mort mon univers bascula. D'abord vient le dénis, puis la tristesse et enfin la colère. Je n'étais habitée que par cette rage, je deviens l'ombre de moi même, je me posais en permanence cette même question: «Pourquoi? Pourquoi eux et pas moi, pourquoi? ». Moi qui étais auparavant si populaire je perdis tous mes amis seul mon meilleur ami Alex resta au près de moi, lui qui avait toujours été là et qui j’espère le sera toujours. Plus de deux mois après l'accident je n'étais toujours pas revenue chez moi. Après l'accident j'étais partie vivre chez ma tante. C'était déjà assez dur pour moi de vivre dans la même ville qu'avant alors imaginez si je restai vivre dans la même maison! Je m'étais enfin décider à y aller quand rien qu'en étant dans mon ancienne rue trop de souvenirs refirent surface, c’était trop difficile à supporter. Alors je décida d'oublier, de tout oublier...

 

Or un jour je rentrais chez moi comme d'habitude avec mon sweet à capuche noir rabattu sur mes longs cheveux blonds dont j'étais si fière auparavant, mes écouteurs enfonçaient a plein volume dans mes oreilles pour ne pas les entendre tous murmurer sur mon passage. J'aurai voulu être ailleurs n'importe ou sauf la mais ma tante qui apparemment trouvée que c’était plus un calvaire qu’autre chose que de m’héberger chez elle m'avait malheureusement obligée a continuer le lycée. Soudain je sentis quelqu'un m'attraper le bras, mon premier réflexe fut de lui faire une clé de bras mais je le relâcha dès que je découvris que c'était Alex qui me regardait interloquer. Retirant mes écouteur avec rage je lui lança :

«-Mais punaise Alex, qu'es que tu fais!

-Mais c'est toi Romane, avec tes écouteurs tu ne m'entends même pas crier ton nom à l'autre bout du couloir!»

Honteuse je m'excusa. C'est vrai que j'avais cru que plus le temps passerait plus les gens auraient tendance à m'oublier et à arrêter de murmurer sur mon passage mais ce fut l'effet inverse qui se produisit. Dès que je m’excusa son visage s'adoucit:

«-Allez viens, c'est pas grave je te ramène, j'ai une super nouvelle pour toi!

-C'est vrai? Allez dis-moi ce que c'est!

-Non, c'est une surprise!

-Ho non tu sais très bien que j'ai horreur de ne pas savoir ce que tu prépare!»

Nous continuâmes à discuter comme sa jusqu'à sa voiture puis jusqu'à chez moi. Une fois arrivés Alex accepta de m’expliquer la raison de tous ce suspense:

«-C'est bon tu es prête?

-Oui allez c'est bon depuis que nous sommes entrés dans cette voiture que j’attends que tu m’explique ce qu'il t'arrive pour que tu me fasse autant de suspense!

-Alors tu sais que ça fait des mois que j'essaye d'entré dans le club de football du lycée?

-Ho non ne me dis pas que tu as été pris?

-Et bien figure toi que si!

-Oh mon Dieu Alex je suis tellement contente pour toi!»

Une fois que nous nous sommes quittés et que je fus monter dans ma chambre je réfléchis avec mélancolie à toute les choses que j'avais raté après ce fameux accident. C'est en pensant a tous cela que je m'endormis...

Quand je me suis réveillée j'étais trempée de sueur il n'étais pas plus tard que quatre heures du matin. Je suis partie prendre une douche en réfléchissant a mon rêve ou plutôt le cauchemar que je venais de faire et qui m'avait mis dans un tel état. Puis j’eus l'impression que mon sang se glaça dans mes veines: je venais de rêver de l'accident. Mais ce qui m'avait mis dans cet état proprement dis ce n'était pas l'accident, non, je venais de me rappelais qu'avant de percuter le cerf mon père avait essayé de freiner mais il n'a pas réussi. Les freins ne fonctionnait plus et quand ma mère eut compris qu'ils allaient y rester elle a regardé mon père et lui a dit:

« Ils ont réussi à nous tuer, le surnaturel à triompher de la science»

ce furent ces dernière paroles et aussi les derniers mots de mon rêve. Maintenant j'ai compris, la mort de mes parents et de ma sœur était tous sauf accidentelle et j'étais bien décidée a savoir ce ou qui avait bien pu la causer.

 

Deux mois étaient passés depuis ce rêve et je n'avais toujours pas trouver qui ou quoi avait causé la mort des êtres qui m'étaient les plus chères. Mais aujourd'hui il y avait quelque chose qui me perturber plus que l'accident de mes parents. Il y avait beaucoup trop d’agitation, trop de bruits. Et cela m'agaçait vraiment. Quand j’aperçus Alex j’accourus vers lui:

«-Et bien que me vaut tant d’attention? Plaisanta Alex

-Es que tu pourrais m’expliquer ce qui se passe?

-Comment sa ce qui se passe?

-Tous le monde est dans un état on dirai que le président vient nous rendre visite!

-C'est à peu près sa! Me répondit-il en me riant au nez.»

j'ouvris grand mes yeux:

«-Comment ça?

-Apparemment il va y avoir un nouveau au lycée!

-Hein? Non mais tu rigole?

-Non, non je t'assure que c'est vrai!»

Maintenant je comprenais mieux. Notre ville et celles des alentours étaient tellement peu peuplées que nous n'avions jamais eu de nouveau de toute notre scolarité! Mais j'étais à mille lieux de m'imaginer que le fameux «nouveau» allait atterrir dans notre classe. C'était en cour de sciences-physiques, quand il entra je sus d'avance qu'il était différent. D'abord il n'avait ni la chevelure blond ni cette air stupide qu'affichaient tous les nigauds de cette région. Et il était beau. Très beau même. D'une beauté envoûtante, mystérieuse, féline. Ses cheveux étaient d'un noir intense, profond. Ces yeux verts étaient perçants comme si ils avaient voulu mémoriser chaque détails de cette pièce. Ils avaient exactement la même couleur que les miens et ils auraient été en tout points identiques quelques mois plus tôt. Maintenant les miens étaient fuyants et ils avaient perdu cet éclat que lui détenait. Il avait des traits merveilleusement bien dessinés et une mâchoire carrée. Il était grand, un mètre quatre-vingt-cinq un mètre quatre-vingt-dix tout au plus, et tout de noir vêtu. Il portait une veste en cuir qui soulignait ses bras puissants , dessous on pouvait apercevoir un tee-shirt noir portant l'inscription «rien n'est laissé pour compte» ainsi qu'un jean noir et des bottes de motard noires. Comme toute les personnes présentent dans cette pièce je le regardais. Mais lui, lui ne regardait qu'une personne: moi.

 

Jacob. C'était comme ça qu'il s'appelait. Jacob. Et «monsieur» Jacob n’avait pas daigné nous montrer ne serai-ce que le bout de son nez depuis ce jour-là. Cela faisait maintenant deux semaines qu'on ne l'avait pas vu. Alors les professeurs ont décidé que JE devais aller lui transmettre ses devoirs car j'étais je cite: «Une élève exemplaire de la classe, la meilleure même!». Ce qui était bien évidemment faux, le meilleur élève c'était Pierre-Antoine. Mais bon apparemment tout portait à croire que j'étais plus apte à lui transmettre ses devoirs. Bref en résumé j'étais particulièrement énervée qu'il ait chamboulé ma soirée: saison cinq entière The Walking Dead. Mais ce qui m'avait poussé à y aller c'était son adresse. Elle me disait quelque chose mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus:

«- Ok alors c'est la prochaine à droite et c'est là...»

Je me suis arrêtée net. Cette maison évidemment que je la connaissais. J'avais tout fait pour qu'elle reste rangée au fin fond de ma mémoire, pour l'oublier à jamais. Mais apparemment mes démons étaient revenus me hanter. Trop de souvenirs affluaient d'un coup. Ça faisait mal, trop mal. Je reculais, instinctivement je me mis à trembler. Des larmes commencèrent à rouler sur mes joues. C'était le maison de mes parents . Ma maison. Il n'avait pas le droit de vivre ici, NON il n'en avait pas le droit! Personne n'en avait le droit! Je suis entrée dans une rage folle, une rage incontrôlable! Mais ce qui m'énervait le plus c'est que rien n'avait changé, il y avait toujours cette même palissade blanche, ces même volets bleu nuit, ce même portail gris. Normalement à l'arrière de la maison il y avait une grande piscine où j'aimais me retrouver l'été avec mes amis en sortant des cours. La propriété était très grande si bien que même moi je n'en connaissais pas la fin, on avait prévu avec ma sœur de finir de l’explorer cet été. Malheureusement ce projet ne verra jamais le jour. Il ne manquait que la voiture sous le porche en bois que mon père et moi avions construit dix ans auparavant lorsque ma mère était enceinte de Maria, ma sœur. N'importe qui qui serait passé devant cette maison l'aurait trouvé normale mais pas moi. Quelque chose de terrifiant, d’oppressant hantait cette maison aux allures si classiques. Je le sentais, je le ressentais au plus profond de mon être. Mais quand j'entendis la porte s'ouvrir mon instinct me cria de me cacher. Mais la personne que je vis sortir de cette maison n'était absolument pas celle à qui j'étais venu rendre ces devoirs. Plus surprenant encore et la raison qui me fit douter de ce que je venais de voir, est qu'elle sdisparue. La personne qui venait de sortir de la maison et de disparaître sous mes yeux éberlués n'était autre qu'Alex.

 

Deux jours était passés, deux jours que je n'en dormais plus. Devant mon casier je repensais à tous sa quand le visage de Jacob apparu devant moi. Surprise je tomba lourdement par terre. Quelques moqueries fusèrent. Énervée je me releva en tentant de ramasser le peu de dignité qui me rester:

«- Salut, je ne voulais pas te faire peur sa va, tu ne t'es pas fait mal? Me demanda gentiment Jacob.»

Furieuse qu'il m'ait ridiculisé devant tout le monde je ne lui décrocha qu'un regard :

«-Excuse moi mais Mme Pessac m'a informée que c'était toi qui avait mes devoirs, m'expliqua-t-il gêné»

Je lui tendit ces devoirs en même temps que j'ouvris mon casier en espérant qu'il parte mais son regard s’attarda dessus et plus particulièrement sur la photo d'Alex et moi que j'y avais accroché:

«-Oh tu es amie avec mon cousin?

-Ton cousin? Lui demandai-je interloquée

-Oui. Alex. Me répondit-il en me désignant la photo, si je suis venu dans cette ville c'est pour lui. Bon à plus et merci pour les devoirs! »

Alors la je n'en revenais pas: Alex et Jacob étaient cousins! Ça expliquerai le fait qu'Alex soit sortit de chez Jacob il y a deux jours. Mais sa n’expliquais ni le fait qu'il ne m'ait rien dit ni le fait qu'il ait disparu. Bah j'ai sûrement dû rêver. Mais malgré tous ce que je pouvais en dire les dernières paroles de ma mère me laissaient quand même un énorme doute.

 

Alex était malade. C'est en tout cas l'excuse qu'il avait fourni à madame Pessac. Mais il ne m'avait rien dit et cela m'étonna. Du coup je me suis retrouvée toute seule pour la pause déjeuner ce jour-là. Je venais juste de m’asseoir quand je vis Jacob s'installer à côté de moi. Au début cela m'étonna vu comment je lui avait parlé tout à l'heure je ne m'attendais pas à le revoir de si tôt. Puis cela m'irrita. Si il était la c'était pour me ridiculiser de nouveau. J'avais bien vu comment la plus part des filles le regardait, il aurait pu se mettre à côté de l'une d'entre elles mais il avait choisi de se mettre à côté de moi pour, bien évidemment, me ridiculiser. La plupart des filles me regardaient déjà de travers et avec jalousie alors que sa ne faisait même pas cinq minutes qu'il était là. Sans grand sucés j'essayais de me faire toute petite. Puis je compris que je pouvais tirer cette occasion à mon avantage en lui posant des questions sur Alex:

« -Alex était bien chez toi hier n'est-ce pas? »

Quand j'eus posais cette question Jacob cessa instantanément de manger. Puis il me répondit d'une voix qui ne lui appartenait pas, on aurait dis que c'était Alex qui me répondait:

« - Écoute moi bien sale gamine, tu vas te mêler de tes affaires et arrêter ta petite enquête sur le mort de tes parents. Si je te surprends ne serais-ce qu'une fois à traîner dans mes pattes tu rejoindras vite fait bien toute ta jolie petite famille. Est-ce clair?»

Puis sans attendre ma réponse il s'en alla comme si nous avions eu la discution la plus normale au monde. J'avais peur, très peur. Ce qui me faisait surtout très peur c'était que je n'avais parlé à personne de mes suppositions vis à vis de l'accident. Le pétrin dans lequel je m'étais fourré dépasser toutes les lois de la physiques. Je décida de sécher les cours de l'après-midi en me dirigeant droit chez Alex. Il était vraiment temps qu'il réponde à mes questions. Une fois arrivée chez lui je ne vis aucune voiture garée sous le porche et vu que la porte était ouverte je toqua et j’entra. Je l’appela mais personne ne répondit. Paniquer et la peur au ventre je ressortis mais ce que je vis augmenta encore mon anxiété. Sous le porche où il n'y avait rien quelques minutes plus tôt se trouver maintenant la voiture que mon père conduisais lors de l'accident...

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