La course de l'angoisse, Daphné D. (4e6pablo)
Par 4e6 Pablo Picasso (Montesson, 78) le 17 décembre 2017, 11:49 - Lien permanent
Une course en apparence ordinaire bascule dans l'extraordinaire.
Comme chaque dimanche, j'allais courir. Je pris ma voiture pour rejoindre la forêt. Quand j'y arrivai : il faisait beau et l'air était doux. Je pris mon sentier habituel. Les arbres qui le bordaient, montaient très haut et le recouvraient en l'abritant comme un toit. Je commençais à courir, quand tout à coup, le ciel s'assombrit. Nous étions en plein jour et pourtant il faisait aussi sombre qu'en pleine nuit, mon regard se perdait dans le noir tellement la forêt était plongée dans l'obscurité. Tout ce silence et cette noirceur donnait à la forêt un aspect angoissant.
Après avoir parcouru quelques mètres, j'entendis un bruit étrange. Des branches craquaient comme si l'on avait marché dessus. Le regard affolé, j'inspectai la forêt de droite à gauche mais je ne vis rien ou plutôt je ne vis personne. L'opacité des profondeurs de la forêt ne me laissait pas entrevoir la moindre chose. Soudain, un coup de vent fit tomber les feuilles des arbres. Au loin, je crus apercevoir une silhouette qui marchait lentement vers moi. Je fermai les yeux un instant et quand je les rouvris la silhouette n'était plus là, à la place : il n'y avait qu'un amas de feuilles mortes. Mes jambes se raidirent et mes mains se crispèrent. Etait-ce une hallucination ? Je l'espérai.
Déconcerté, je continuai à courir plus rapidement. L'atmosphère devenait inquiétante, pesante presque oppressante. L'air était de plus en plus froid, les hauts arbres du sentier me donnaient l'impression de se refermer sur moi comme pour m'emprisonner. Je fus soudainement pris par un frisson qui me glaça le sang. J'arrivai à un ruisseau. Le bruit de l'eau qui coulait ressemblait à un chant macabre. J'étais paralysé par la peur. J'entendais maintenant très distinctement ces voix étranges. Soudain ma respiration se coupa et je m'évanouis.
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