L'histoire d'Elise Sayant, Erwan (4è GS clg J. Prévert)

Le fait est que je t’ai délivré ce livre et cette enveloppe pour que tu en apprenne plus sur l’humanité et sur toi-même.

 

Quand est-ce- que cela avait commencé ?  10 ans ? 15 ans ? 20 ans peut-être ? Oui, ça n’a pas d’importance en fait. Toi qui lis ces lignes te demandes-tu de quoi je parle ? Ne t’inquiète pas, si tu poursuis la lecture tu devrais bientôt le savoir. Bref, j’écris ce petit texte pour t’introduire à mon histoire ; mais prends garde : car si elle peut-être terrifiante, elle n’en reste pas moins véridique. Comment décrire ce cauchemar infernal ? Tout avait étrangement commencé. Le mieux à faire c’est que je le raconte comme si je le vivais à l’instant présent…



 

En me réveillant ce matin-là, je constate trois choses étranges :

Premièrement : Ma fenêtre est ouverte et brisée (des morceaux de verre sont par terre et j’étouffe un hurlement en sentant l’un d’entre eux s’enfoncer dans mon pied alors que j’étais à la recherche de mes chaussons.)

Deuxièmement : J’ai dormi toute la nuit avec un bouquin ouvert à coté de moi que je n’avais pas avant d’aller me coucher, qui n’a ni titre, ni texte, ni auteur. Seulement des pages blanches. Le livre a la forme d’un cahier 24x32, il est noir et plutôt léger avec cependant de petites entailles sur la reliure (noire également).

Dernièrement : Une enveloppe cachetée est posée bien en évidence… à deux mètres cinquante du rebord de la fenêtre brisée, un énorme morceau de verre planté dans le coin supérieur droit (ce qui voulait dire qu’elle avait été brisée avec violence, même si je n’ai rien entendu). Je me penche vers elle et la ramasse, examinant le cachet. Celui-ci était rouge et marqué d’un quatre et d’un «E» (4E) majuscule attachés de manière à ce qu’ils ne forment qu’un seul et unique symbole. Étonnée, je retourne l’enveloppe et écarquille les yeux : au dos, en lettres raides était inscrit :

 

Mademoiselle Élise Sayant

14 rue St Loris

444280 Zexal

 

Bon, pas de quoi paniquer, elle portait juste mes coordonnées. Je décidais donc de l’ouvrir… et je faillis m’évanouir. L’enveloppe contenait un texte (que j’ignorais pour le moment) et une photo de moi, (prise visiblement au milieu de la nuit, étant donné le peu de lumière présent sur la photo) tous les draps de mon lit à son pied, le livre ouvert avec des lignes inscrites ! Et encore plus troublant, si c’était possible, c’était la présence d’une sorte de plante grimpante qui envahissait les pages du livre. J’écartais la photo, décidément très troublée et reportais mon attention sur le texte. La calligraphie était très claire :

 

« Chère Élise,

Si tu lis ces lignes à ton réveil, je te souhaite d’abord bonjour.

Le fait est que je t’ai délivré ce livre et cette enveloppe pour que tu en apprenne plus sur l’humanité et sur toi-même. Ces mots doivent te sembler flous mais si tu veux en savoir plus, retrouve moi sur le toit du café « Dernière Chance » aux portes de la ville. Vois tu je sais pas mal de choses sur toi, notamment que tu pratiques la course libre, aussi appelée parkour.

                                                                                                            Bien à toi,    4E

post-scriptum : je resterai sur ce toit de 4h du matin à 22h. Et surtout, surtout ne parle de ça à personne. »


 

Encore ce symbole… Je décidais donc de suivre les conseilles de mon mystérieux messager et de descendre déjeuner, racontant à ma mère et à mon frère que la fenêtre brisée était l’œuvre d’un garnement, qui l’avait éclaté avec un caillou que j’avais renvoyé au loin le matin. Et pour le livre, je        l’ai caché dans mon sac . A 7heures précises, je me mets en route pour le centre. Ah ce fameux centre ! J’y fais mes études depuis l’age de cinq ans et je le déteste toujours autant. Il y a deux centres au centre névralgique de la ville de la Zexal. L’un pour les garçons et les hommes, l’autre pour les filles et les femmes. On y étudie de cinq ans à dix-huit ans, de 8 heures du matin de lundi là 20 heures le vendredi, où l’on est libre de rentrer chez soi pour les très rares chanceux qui possèdent encore une famille. Bon, le plus simple c’est que je décrive la situation depuis 200 ans. Tout avait commencé fin 2017, début 2018 du calendrier Grégorien, à l’aube d’une guerre entre deux des plus grandes puissances mondiales : les États-Unis et la Corée du Nord. A la suite de la mort de tous les chefs d’états de la planète dans un attentat lors d’une conférence, perpétré par des royalistes, il avait été décidé que la terre serait séparée entre les deux pays cités plus haut et que tout contact avec l’autre territoire serait puni de mort. Puis au fil des années dans les moitiés est et ouest de la planète,  les frontières avec les autres pays s’effacèrent, les pays devinrent des villes, le commerce était plus fleurissant que jamais et tout allais bien. Puis un jour les ambassadeurs (les noms des chefs des deux parties de la terre) se déclarèrent la guerre. Ayant choisi l’Europe entière comme champ de bataille, la guerre éclata et n’est toujours pas finie aujourd’hui. C’est pour cela que le centre existe: on y forme soldats et soldates à grands coups de discipline prussienne de la part de l’éducateur Erwin Von Rotenberg, un ancien soldat allemand. Une fois ses dix-hit ans passés on est envoyés sur le front. Mais à cet âge, on pas forcément envie de ce battre et beaucoup deviennent alors des « Enfants de la Nuit » (un groupe d’anciens élèves du centre, qui fuguent et se regroupent pour ne pas aller au combat). Et très franchement j’ai dix-huit ans dans dix jours et la perspective d’abandonner amis et amies, ma famille, ma ville et de partir au combat sans aucune chance d’en revenir ne m’enchante pas vraiment. Donc je suis impatiente de retrouver mon messager et voire ce qu’il a à me proposer. A 20 heures 30, je fais donc le mur et sort  discrètement du centre. Je suis habillée d’un jean noir, un manteau noir ainsi que d’une capuche, que j’ai taillée en bec d’aigle afin de pouvoir voire sans être vue, également noire. Je m’avance dans la ruelle derrière le  Dernière Chance et repère des défauts dans le mur qui me permettront de l’escalader. Et bien évidemment deux hommes qui étaient appuyés contre sur un grillage s’avancent, sortent un canif et me demandent mon portefeuille en me lançant des remarques désobligeantes. Le temps que je sorte un revolver, que j’avais volé au stand de tir du centre de mon manteau, mes deux agresseurs s’effondrèrent au sol, un couteau de lancer planté dans la gorge de chacun. Je rengainais mon arme et m’approchais des deux cadavres pour m’assurer de leur mort. J’étudiais la trajectoire des deux lames et conclue qu’elles avaient étaient lancées depuis le toit de l’immeuble. Je me retourne et le regarde, apercevant une silhouette noire disparaître de l’autre coté du toit. J’escaladais donc le mur avec une facilité qui me surpris. Arrivée sur le toit, je reprends mon souffle et m’avance vers la personne que j’avais vu auparavant. Je m’assoit à coté d’elle et lui dit :

-Merci pour tout à l’heure.

Ce à quoi il me répondit :

-Ce n’était rien. Maintenant que tu es là Élise, veut-tu bien écouter ce que j’ai à te proposer ?

Je hochais vigoureusement la tête.

-Très bien. Je suppose que tu n’as pas envie de partir au front, passé tes dix-huit ans ?

-A part les fous et les suicidaires, qui en aurait envie ?

-C’est bien ce que je pensais. Accepterait-tu de rejoindre les enfants de la nuit ?

J’étais dans un état indescriptible : devais-je accepter ou refuser ? D’un coté je n’aurais pas à me battre mais de l’autre j’aurais sans cesse la N.R.I (une cellule de la police chargée d’abattre les enfants de la nuit et autres déserteurs) aux trousses. J’ai analysé la situation et pesé le pour et le contre : je savais me battre, tirer au pistolet (voire même tirer avec des armes lourdes), escalader des bâtiments et j’étais dans une excellente condition physique. J’ai répondu à mon interlocuteur/interlocutrice ? :

-J’accepte.

Il parut se détendre.

-Tu m’en vois rassuré. Cependant ne vas pas croire que les Enfants de la Nuit sont une bande de marginaux dissidents qui se révoltent contre la société, où du moins ce qu’il en reste. Non, nous sommes une confrérie qui lutte dans l’ombre afin d’éclairer le monde. Depuis le début de la guerre ; nous essayons d’y mettre fin par tous les moyens. Et nous touchons au but ; nous avons compris qui profite de cette guerre, qui en tire les ficelles ! Mais je t’en ai déjà trop dis. Si tu veux vraiment nous rejoindre (il me lança une sorte de boussole que j’attrapais au vol) rends toi à l’église de la Ste Chapelle et résous cette énigme : «  Du haut de son piédestal, l’ange, d’un regard circonspect te vois arriver. Place dans son œil le monocle de vérité et il t’ouvriras la voie vers ta destinée. » Voilà. Maintenant, il faut que je parte.

 

Il (car j’en était sure maintenant, c’est un homme) sortit un objet d’une des poches de son manteau, un objet semblable à celui qu’il m’a donné et fit coulisser trois fois sa devanture et un trou s’ouvrit… dans le trottoir quarante mètres plus bas. Il s’approcha du bord mais je l’appelais :

-Que comptez-vous faire ?

-Sauter.

-Mais c’est impossible !

-Tu vas devoir apprendre à faire la même chose si tu veux nous rejoindre ! me répondit-il en souriant sous sa capuche. Et impossible, c’est le pain quotidien des Enfants de la Nuit !

-Mais une dernière chose : Comment vous appelez-vous ?

Il écarta les bras, croisa ses jambes, courba son dos en avant et sauta en hurlant :

-Je suis Elezio !


 

J’ai 18 ans aujourd’hui. Le centre n’ayant pas remarqué mon escapade nocturne de la semaine dernière, j’ai le droit à un mois avec ma famille avant de partir au combat. Une fois chez moi, j’expliquais à ma mère et à mon frère ma décision de rejoindre les enfants de la nuit. Et avec étonnement, ma mère m’appris qu’elle avait été soldate mais réformée pour syndrome post-traumatique (elle avait été enlevée et torturée par la partie Est mais libérée par son chef d’escouade) et qu’elle me soutenait dans ma requête. Mon frère lui (âgé de 22 ans) qui est soldat mais en permission pendant deux mois, me dit que servir sa partie de la terre était très gratifiant mais que la guerre était une véritable horreur. Il appuyait donc aussi mon choix. Plus tard, j’appris par le journal que les munitions d’armes à feu (trop coûteuse en ressources) ne serait plus produites et que les fantassins se battraient à l’arme blanche. Mince alors… J’avais reçu une formation pour me battre à l’épée car cette éventualité était envisagée, mais pas nos braves combattants… Enfin bon, je venais de comprendre que chaque jour était un pas de plus vers l’apocalypse et je décidais donc de me rendre à l’église de la Ste Chapelle et d’y suivre l’énigme dictée par Elezio. J’entrais dans l’église…

« Du haut de son piédestal, l’ange... »

Je vis en effet un ange de pierre qui scrutait l’entrée.

« … dans son œil le monocle de vérité... »

J’escaladais le mur derrière l’autel et arrivais sans trop de peine à la statue. Je repérais une cavité dans son œil gauche et y introduisit la boussole que m’avait offerte Elezio.

« ...et il t’ouvriras la voie vers ta destinée. »

L’ange pivotât sur son socle de granit jusqu’à ce qu’un reflet du soleil frappe la boussole, qui s’ouvrit et un signe lumineux (présent également au centre de la boussole) se dessina sur le sol, qui s’ouvrit révélant un trou béant. Une sorte de poutre sortit également du mur. Le trou était couvert d’une substance qui m’étais inconnue mais que je ne pourrais traverser qu’avec une certaine vitesse. Je soupirais et me dirigeais vers la poutre nouvellement sortie du mur. Elle me donnait un angle parfait pour perforer en sautant l’étrange substance. Une fois prête, je courbais le dos, croisais mes jambes, étendit les bras, pris une grande respiration et sautais. Tout se déroulait à la perfection : je reproduisais les gestes d’Elezio avec une telle aisance que je trouvais cela étrange. J’étais à la verticale, la tête en bas quand j’éclatais ce qui me semblais être une toile d’araignée mais qui se révélait être la substance inconnue. Une fois cette « toile » traversée j’ai continué à pivoter de manière à me retrouver dos au sol et j’atterris dans un énorme tas de feuilles mortes qui amortit ma chute. Un peu déconcertée par mon saut vers l’inconnu, je sortis du tas de feuilles et fut brusquement éclairée par de puissantes lumières.un homme et deux femmes se tenaient sur une estrade de pierre. L’homme parla d’une voix forte :

-Qui êtes vous ? Énoncez vos intentions !

Ce à quoi je lui répondit :

-Je suis Élise Sayant. Un certain Elezio m’a conviée à venir ici.

A ce moment-ci  il y eu un bruit sourd et une personne traversa le plafond de la salle (qui était en bois) et atterrit accroupie. Elle se releva et je reconnu la voix d’Elezio qui dit :

-Désolé pour le retard Aîné, mais le problème est résolu : c’est le sergent-chevalier Davil qui volait des provisions dans le dépôt afin de nourrir des Ragnoks (des humains rendus fous par des retombées radioactives) qu’il avait confiné dans une salle de l’aéroport désaffecté. Ayant refusé de se livrer à la justice pour son crime, je l’ai exécuté lui ainsi que les autres abominations.

« L’Aîné » soupira avant de répondre, irrité :

-Maître Assassin Elezio, votre mission étant un succès, vous pouvez disposer afin de vous ravitailler en munitions et nourriture. Cependant j’aimerais que vous arrêtiez de traverser les plafonds, murs et sols à chaque fois que vous revenez de mission !

Elezio protesta :

-Mais j’étais poursuivi par des pillards ! Ils ne devaient pas découvrir l’entrée de notre base souterraine !

La femme à droite de l’Aîné répondit calmement :

-Soit vous les éliminiez, ce que vous avez fait je suppose (il acquiesça) soit ils étaient abattus à l’entrée.

Elezio soupira :

-Oui connétable Astralia. (il se retourna et m’aperçut) Tiens Élise ! Tu n’as pas eu trop de mal à sauter j’espère ?

-Non tout c’est très bien passé, lui répondis-je. Je peux maintenant savoir pourquoi je suis ici ?

L’Aîné me dit de le suivre, ce que je fis. Nous arrivions aux portes d’une salle indiquée « Quartier Général » quand l’Aîné me dit:

-Nous allons entrer dans une salle très importante. Ne touches à rien et j’espère que tu as pris avec toi le « Le Livre Noir » ?

Je sortit de mon sac le livre que j’avais trouvé dans ma chambre et il hocha la tête.

-Fort bien. Elise, je te souhaites la bienvenue chez les Enfants de la Nuit.

Je poussais les portes et clignais des yeux, émerveillée.


 

5 ans que je n’ai pas raconté ce qui est arrivé. Mais résumons très vite : Je suis entrée chez les Enfants de la Nuit. J’ai appris qu’il n’acceptaient pas n’importe qui, mais seulement des personnes aux qualités exceptionnelles dans certains domaines. Lors de mon intronisation, un long brassard m’a été remis. On pouvait y cacher une dague spéciale, qui d’un mouvement du poignet sortait de son fourreau et se logeait au creux de la main. On m’a attribué le titre de Chevalière Assassine, un haut rang qui témoigne de mes aptitudes au combat. J’ai ensuite été informée que les Enfants de la Nuit avaient vu le jour dans la capitales de l’ouest, (une des plus grandes villes des États-Unis) et qu’ils étaient venus à la Zexal dans le but d’éradiquer la guerre car ils savaient que la fille du grand Loris Sayant (moi), commandant en chef de l’armée de l’ouest de la terre, y résidait. Le livre qui m’a été remis était en fait un Livre Noir (une relique d’avant guerre permettant de contrôler les faits et gestes d’une personne en y inscrivant son nom) utilisable uniquement par des personnes qui étaient nées avec « la marque » (et oui je suis née avec sur l’épaule droite une marque tribale étrange). En étant une, j’ai effectué divers mission pour la confrérie (assassinats, vols, contrôles de personnages importants…) jusqu’à aujourd’hui. Les Enfants de la Nuit se déploient bientôt sur le champ de bataille pour stopper les conflits. Le plan est simple : je devais localiser l’ ambassadeur de la partie est de la terre, contrôler ses pensées pour lui  faire dire de stopper les combats et que tous les soldats déposent les armes, qui seront réduites en cendres par les Enfants de la Nuit. Elezio, prenant le relais, devait assassiner l’ambassadeur de la partie ouest de la terre afin qu’un lancement de missiles nucléaires, annoncé en grande pompe dans les journaux, qui auraient détruit la moitié de la planète soit empêché. Suite à cela, l’Aîné Clark déploierait un gigantesque dirigeable (qui fut construit en 80 ans) pour récupérer ses troupes et déposer des soldats des Enfants de la Nuit d’élite (chevaliers, lanciers, capitaines, maîtres) afin de faire exploser l’I.R.R (Institut de Recherches sur la Robotique) qui envoi des robots au combat.


 

Il est 5h45. Je bondis de mon lit, attrape la clef de mes quartiers, prends une douche, m’équipe et m’arme (tenue de Chevalier des Enfants de la Nuit, mon brassard reçu lors de mon intronisation, trois dagues attachées à ma taille, plusieurs couteaux de lancer à mes épaules et épées à la ceinture. Je sors, cours voir le connétable Larès qui me fournit une armure de combat (pièces au complet d’une armure protégeant d’éventuels dégâts). Elle me donne également un module S.A.I (Système Assisté d’Informations) qui me permet de connaître le nom d’une personne en la regardant simplement. Un E-DLN04 (hélicoptère de combat des enfants de la nuit)me dépose sur une base de la Corée du Nord à 21h35. Je décide d’attendre et de revenir à 2h du matin de manière à éviter plusieurs gardes. J’atteins sans trop de mal les loges de l’ambassadeur (qui vit dans la base de peur d’être assassiné). J’ouvre mon livre :


 

Mr Satochi Yarakumo

 

Se réveille à 8h36 du matin le mardi 2 octobre 2228 et ordonne à ses troupes de s’arrêter de combattre et de déposer les armes. Se rendant compte de ce qu’il à fait, il ouvre une fenêtre et saute, mourant en touchant le sol.


 

Voilà. Ceci fait, je reprend le E-DLN04 et il m’emmène retrouver Elezio à 15h. Je l’attends… que peut-il ben faire ? Je demande à mon pilote de pirater les caméras de surveillance… et je vis Elezio affronter 8 gardes à la fois. D’un coup d’estoc le premier tombe sous une de ses lames ; qu’il range et se saisit de deux dagues attachées à sa poitrine qu’il planta dans les omoplates du garde suivant avant de trancher sa gorge avec sa lame de brassard en hurlant comme un dément. Le combat se prolongea pendant au moins vingt minutes et je vis avec horreur Elezio se prendre une balle dans le poitrail, de la part du seul homme encore debout ; l’ambassadeur. Mon allié s’effondra mais il réussit à actionner son grappin (caché dans le brassard, une lame au bout d’une corde qui peut se planter n’importe où et rétracter jusqu’à 200kg) et à le planter dans la gorge de l’ambassadeur et l’accrocha au plafond. L’homme se débattit fébrilement et mourut pendu. Elezio détacha son grappin et perfora le toit en verre et l’enroula autour d’un poteau. Il sortit et j’allais à sa rencontre. J’enlevais le haut de son armure et examinais sa blessure. Elle était très profonde et il coagulait très vite. Je lui fis un bandage de fortune, l’emmenais au E-DLN04 et donnais l’ordre au pilote de nous ramener au Q.G. sur le chemin, Elezio me dit faiblement:

-Merci infiniment Élise, mais je ne survivrais pas.

-Ne dis pas ça !, lui criais-je, les larmes aux yeux.

-C’est une évidence et je m’y suis résigné. Si tu veux espérer quelque chose, espère la réussite de cette mission, pas ma survie.

Je restais sans voix.

 

Elezio mourut cinq jours plus tard , quand tous les Enfants de la Nuit apprirent la réussite de la mission. L’humeur était à la fête mais je m’étais recluse dans la caveau, où l’on place les morts de la confrérie, et je pleurais mon ami disparu.

 

Je me souviens maintenant, c’était il y a dix ans. Si tu lis cela, tu sais que nous avons échoué. La guerre à recommencée. La guerre est une chimère. La guerre ne s’éteindra pas.

 

                                                                                                                                          Élise Sayant

Commentaires

1. Le 30 décembre 2017, 14:20 par Daphné B. (4è3 Pablo Picasso)

J'ai choisi ton texte et je l'ai sélectionné comme troisième des 10 récits car ton récit est vraiment intéressant, il y a beaucoup de suspense. Cependant, je trouve que l’atmosphère n'est pas toujours fantastique. J'aurais aimé qu'il y ait plus de phénomènes fantastiques.

2. Le 03 janvier 2018, 11:24 par Maiwenn B.(4e3Montesson 78)

bonjour,

J'ai était ravi de lire ton récit il était très intéressant et très original il est très intriguant merci pour cette lecture

3. Le 03 janvier 2018, 17:37 par Julie.B ( 4e3 Pablo Picasso)

Bonjour,
Je trouve ton récit très intéressant. Au début, ton récit est fantastique mais vers la fin il ne l'ai plus. Ton récit peut être encore plus dans le fantastique. Sinon j'ai beaucoup aimé.
Cordialement.

4. Le 04 janvier 2018, 16:10 par Guillaume V. (4è3 Pablo Picasso)

Je trouve ton récit très intéressant car je trouve que l'idée est très originale. Il est correctement structuré et est cohérent. Les répétitions sont évitées ainsi que les verbes être et avoir.

5. Le 05 janvier 2018, 11:01 par Benjamin.L (4e3 Pablo Picasso)

Pour moi, c'est le meilleur récit du top 10. L'histoire est intéressante et logique. On a l'impression que l'univers fantastique est présent dans ce texte.

6. Le 06 janvier 2018, 15:43 par Juliette G. (4è3 Pablo)

J'ai beaucoup apprécié ton texte et le fait que l'histoire ce passe 200 ans plus tard est intéressant. Il y a beaucoup de description, ce qui rend ton texte plus claire, mais de temps en temps ton texte s'écarte un peu du fantastique. Ton histoire est assez original.

7. Le 07 janvier 2018, 15:47 par Mouzet T. (4è3 Pablo Picasso)

J’ai choisi ton récit comme premier dans les 10 récits car je trouve que ton texte est très intéressant . Par contre, je pense qu’il manque un peu d’ambiance fantastique. Sinon ton texte est très bien selon moi.

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