Le déménagement de l'enfer, Lou G. (4eAroquebleue)

Je viens d'apprendre la nouvelle... 

Je viens d'apprendre la nouvelle... Je vais déménager !

Au début, j'étais enthousiaste à l'idée d'avoir enfin une nouvelle maison. Mais cela n'a pas duré car quand j'ai su où se situait la maison…

Quitter Paris pour ce petit coin perdu , franchement, cela est bien une idée des parents ! Maintenant, le matin, je n'aurai plus le plaisir de croiser la gigantesque et magnifique Tour Eiffel, ni de croiser le fameux marchand de glace et puis tous mes copains et copines, comment vais-je faire sans eux ?...

Le déménagement s'est plutôt mal passé, après avoir croisé vingt milliards de vaches, nous sommes tombés en panne. Pendant le trajet, je m'ennuyais comme si j'étais à un enterrement, bref Paris me manquait déjà...

Je découvris enfin l'horrible façade que pouvait avoir cette maison ! Elle se situait dans un endroit très effrayant. Tout d'abord, pour accéder à la maison, il fallait emprunter un chemin bordé par une forêt très sombre. Celui-ci était aussi le chemin que je devais emprunter tous les matins, pour prendre le bus ce qui, pour moi, n'était pas vraiment rassurant.

Voici venu le matin où je devais prendre le bus pour la toute première fois en campagne. J'empruntais le chemin précisément à 6h05. C'était horrible ! J'entendais des bruits, de gémissements et parfois je voyais des ombres ce qui me poussa à avancer plus vite...

Quand je suis arrivé à l'arrêt de bus, une personne y était. Au premier abord, elle me sembla assez spéciale. Je lui dis :

« - Bonjour je suis nouveau, comment t'appelles- tu ? »

Aucune réponse... Soudain, un énorme éclair surgit, ce qui était sûrement habituel pour les campagnards... Je me suis tourné vers cette mystérieuse personne « figée », elle était bel et bien figée. Le ciel se grisa, il était quasiment noir, alors que nous étions le matin. Je décidai encore de m'adresser à cette mystérieuse personne qui m'était totalement inconnue. Je lui dis :

« - Excuse-moi, aurais-tu les horaires de bus ? »

Toujours aucune réponse, aucun mouvement. Soudainement, elle se leva, puis elle me dit :

« - Sais tu où tu es ?

- Eh bien, je sais que je suis à l'arrêt de bus.

- Oh non, tu n'as pas frappé à la bonne porte...»

Là, je vis l'irréel ! Elle passa sa main sur son visage et en changea complètement. Sa tête était affreuse, comme si la personne était âgée, elle avait plein de rides, les cheveux blancs, elle me fit penser à un personnage de film d'horreur !

Je n'eus pas le temps de réfléchir. La personne hideuse poussa un cri démoniaque, elle avait un sourire maléfique. Je couru, couru comme si je courais un marathon. Elle me poursuivit avec des objets de torture qui eux, étaient sûrement cachés dans son sac. Par chance, je vis une voiture arriver. Mais, j'eus le réflexe de me demander si ce n'était pas un complice de cette personne démoniaque, puisque je n'avais pas emprunté le bon chemin.

La voiture ne ralentit pas en me voyant courir. J'eus l'idée de sauter dans la forêt d'à côté. Toujours en courant, je tournai la tête, je vis que le conducteur était humain comme moi. Je me suis cru sauvé. Mais, quelque chose me parut bizarre. Pourquoi prendrait-il cette personne inhumaine à bord ? Je vis le conducteur passer sa main sur son visage et en changer. Voilà que ces deux fous me poursuivaient dans la forêt en voiture !...

C'était un signe ! Je vis une maison dans la forêt, je toquai paniqué, on m'ouvrit puis on me fit entrer. Je suis sauvé, les personnes démoniaques n'arrivent pas à entrer dans la maison ! C'est comme si un champ magnétique protégeait la maison. Mais quelque chose m’interpella : je vis la maman se rapprocher de la fenêtre, sans peur, faisant signe à mes poursuivants pour qu'ils se taisent. A ce moment-là, j'eus un doute : tout cela était inhabituel, non ?

Des gens gentils m'accueillent dans leur maison au milieu de la forêt sans se poser de questions... Ils n'ont pas peur des choses démoniaques qui se trouvent dehors. Je suis sûr que je me fais des films…

On me servit de la soupe, de couleur rouge avec des bouts durs comme des ongles, ceci est étrange. Cela doit être encore une de mes hallucinations. Ils m'offrent de rester chez eux une nuit, il y a des tâches rouges sur le lit. Cela me fait penser à du sang... Mais bon ceci n'est pas pire que d'être poursuivi par des détraqués. Le lendemain, j'entendis leur conversation : ils préparaient un plan pour ma mort !

Pas de bol, ils ont entendu le parquet craquer. Une tête dépassa du bas de l'escalier, exactement la même que celle de la personne démoniaque. Je compris tout en une fraction de seconde : toute cette famille avait changé de visage. Hier soir, la soupe, c'était du sang avec de vrais ongles, et ce lit, c'est l'instrument de torture de cette famille ! En fait ce sont des sortes de cannibales fantastiques car ils changent de visage comme par magie. Vite ! Vite ! Le cannibale monte les escaliers, je me renferme dans la chambre, j'observe toutes les issues possibles, il n'y en a qu'une : la bouche d'aération,. Vite ! Je l'ouvre, je monte dedans. Pendant ce temps, j'entendis la porte bouger. Je rampe à toute vitesse puis là, je vis une lumière, et en même temps j'entendis la porte s'ouvrir. Je sortis à toute vitesse en essayant de retrouver la route.

Soudain j'entendis le même cri démoniaque qu'auparavant. Je courus de plus en plus vite, j'atteignis la route, j'aperçus une voiture : c'était ma mère ! Non ! je n'y crois pas ! c'est un miracle ! Elle s'arrêta et me demanda ce qui se passait, où j'étais passé depuis la veille. Je lui dis que l'on n'avait pas le temps de discuter. Elle comprit que la situation était grave, je montais dans la voiture, elle accéléra . J'étais sauvé ! Soudain un cannibale surgit sur la route ! Ma mère l'écrasa la scène se produisit trois fois. Or, il y avait quatre cannibales dans la famille, il en restait donc un, mais où était-il ?

Peut-être ne nous a-t-il pas rattrapé ? A présent, je suis rassuré .

Vers la fin de la route, le dernier cannibale surgit de nulle part ! Ma mère freina d'un coup sec, buta dedans, ce qui nous entraîna dans le fossé. Cela provoqua un terrible accident arriva...

Aujourd'hui j'ai 16 ans et je me pose plein de questions comme : comment ces cannibales pouvaient-ils changer de visage de cette façon, cela était-il magique ?

Comment la maison des cannibales avait-elle put être protégée par un champ magnétique ? Serai-ce une maison qui n'apparaît que pour tendre des pièges aux Hommes, comme un champ d'invisibilité ? Comment ma mère avait-elle pu se retrouver sur cette route, et d'ailleurs moi aussi ? Est-ce que, si je n'avais pas entraîné ma mère dans tout cela serait-elle encore là à ce jour ? Car oui ma mère est décédée après cet accident... Tout cela me semble irréel, fantastique mais pourtant je l'ai bel et bien vécu...

 

A ce jour, j'ai 40 ans. Je suis interné dans un hôpital psychiatrique depuis qu'on à découvert ce texte. Les psychologues disent que ce n'est qu'une histoire inventée, qu l'oeuvre du fantastique, certains soupçonnent même que j'aurai tué ma propre mère !

Je n'aurai jamais fait ça, c'est inimaginable ! Je l'aimais plus que tout au monde, tout cela pour un déménagement, parfois la vie est terriblement cruelle avec les gens...


A mon lecteur inconnu,

Aurélien

Commentaires

1. Le 18 décembre 2017, 09:16 par Lou et Lisa 4è Olympe de Gouges collège Jacques Prévert

On trouve que l'histoire en elle même est bien réussie mais nous trouvons qu'il y a beaucoup de répétitions comme "cannibales". Il faudrait enrichir le vocabulaire. Notre moment préfèré est celui de la fin où tu résumes sa vie d'aujourd'hui.

2. Le 18 décembre 2017, 10:19 par Maxime et Benjamin(4e3,Pablo,78)

On peut dire que le récit a été assez travaillé : L'histoire est intéressante car nous voyons
que nous sommes inspirés d'un cadre réaliste (Paris),le récit est assez cohérent et nous voyons que le narrateur doute dans quelques passages du récit.

3. Le 22 décembre 2017, 23:56 par vauleon

Un texte riche de ses nombreuses références (cinéma, littérature, art...), pour autant aucun plagiat, mais une (ré)appropriation très intéressante et prometteuse.

4. Le 27 décembre 2017, 15:36 par Clara C. (P.Picasso 4E5)

Bonjour,
j'ai adoré ton texte. Il est bien travaillé et digne d'un scénario de film d'horreur. En revanche ,fait attention aux temps employés pour tes verbes. N'en mets pas un au présent et l'autre à l'imparfait. Le doute n'est présent qu'à la fin du texte quand il se pose des questions, mais quand j'ai lu ton texte, j'avais un peu peur!
Merci pour cette très belle lecture. ;)

5. Le 02 janvier 2018, 11:25 par Titouan

J'ai vraiment apprécié cette nouvelle. Les descriptions du lieux et du contexte sont très bien réalisée ce qui m'a permis de visualiser la scène et même de m'identifier un peu au personnage. L'utilisation du passé simple et de l'imparfait donne un aspect journal intime. La ponctuation variée rend le récit une peu plus vivant.
Le récit part bien d'un cadre réaliste et se décline petit à petit vers un universels fantastique.
Le doute est exprimé mais on a l'impression que ce n'est presque uniquement qu'a posteriori qu'il doute de la réalité des événements.

6. Le 02 janvier 2018, 12:27 par Aurelien (4°5 Pablo Picasso)

Un texte intéressant qui mélange réalisme et fantastique tout en mettant en scène la ville de Paris et la campagne. Cependant je trouve qu'il y a quelques répétitions tel que le mot "démoniaque".

7. Le 02 janvier 2018, 15:43 par Alyssa

L'histoire est très bien réalisée , c'est une histoire cohérente mais beaucoup de répétitions comme "cannibales" . C'est un texte entraidant qui jusqu’à la fin donne envie de continuer a lire le récit.Le fait d'expliquer sa vie après l'accident de sa mère est très bien pensé.

8. Le 02 janvier 2018, 17:00 par Clément L

J'ai adoré ton récit,tu as un titre accrocheur,le personnage principal se pose plein de questions que l'on se pose en le lisant.
Ton récit ma marqué par la mort de sa mère,c'est bien d'avoir dit ça,après la scène ça marque plus le lecteur.
C'est bien d'avoir fait à la fin 2 paragraphes au présent.
Tu aurais pu mettre plus les sens en valeur.
J'ai adoré ton récit mème si c'est un peu long,je n'aurait jamais fait mieux.

9. Le 03 janvier 2018, 11:01 par Auriane 4e5 Pablo Picasso Montesson

Ton texte est très bien écrit ont ressent la peur qui est de plus en plus forte même si tu peux rajouter plus de doute. Le décor est très bien choisi et on passe du rationnel au surnaturel.
J'ai beaucoup aimé ton texte.

10. Le 03 janvier 2018, 14:45 par Maxence

J'adore ton récit qui utilise un langage soutenu et qui nous fait vivre des moments de peur et même de terreur.
Tu as vraiment bien exprimé le doute chez le narrateur.
Essaye juste d'éviter les répétitions et d'utiliser des modalisateurs comme tu aurais pu le faire dans cette phrase : tout cela me semble irréel (j'eus l'impression que tout cela était irréel)
Excellente nouvelle que j'ai particulièrement aimée de par son originalité et son suspense.

11. Le 04 janvier 2018, 18:42 par justine j.(4ème5 Pablo Picasso)

Ton récit est surprenant mais on est sûr que c'est du fantastique alors que normalement il faut douter. Aussi, attention parfois tu mets du présent au milieu d'une phrase au passé. Sinon le texte est angoissant et le narrateur exprime bien sa peur.
Bravo!

12. Le 05 janvier 2018, 16:14 par nassim

j'ai aimé ton récit, mais tu aurais pu éviter les répétitions de mots tu as bien donné tes sentiments et le doute et on ne sait pas ton récit est un rêve ou une réalité

13. Le 06 janvier 2018, 17:25 par Evan A (4ème5 Pablo Picasso)

Bonjour,
Ton titre accrocheur m'a tout de suite interpellé, et tu as ensuite su décrire l'enfer de ce déménagement. La chute m'a particulièrement plu, tu as réussi à introduire le doute entre le fantastique et la maladie mentale. Merci

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée. Les liens ne sont pas autorisés.

Fil des commentaires de ce billet