Benoît Charuau, La rédaction de Paul, Editions Le Manuscrit, septembre 2013, 288 pages.
Benoît Charuau dans La rédaction de Paul, réinvente le roman polyphonique à la française, cet art du roman « total » où se mêlent fiction et essai, autobiographie et fable, parce qu’il est évident que pour lui vie et philosophie ne font qu’un, et que la littérature, comme la vie, n’a pas à se conformer à une philosophie, ni à s’engager. La littérature est engagée parce qu’elle est une action et que nous sommes « embarqués ». Il semble que Benoît Charuau ne répugne pas à prendre des risques puisque le sujet qu’il choisit de coucher sur le papier est pour le moins « sensible » : l’histoire d’un jeune détenu dont l’auteur a été le professeur de philosophie en maison d’arrêt.