Les tourments que l’homme fait endurer aux animaux par ses pratiques d’exploitation sont évoqués par P. Rouget (« enfer permanent », p. 128) pour faire surgir de façon radicale la nécessité idéologique qui les sous-tend (« pourquoi nous faut-il persécuter les animaux ? »). Le besoin de séparation jugé essentiel par l'homme qui s'autodécrète supérieur au reste de la nature s'accomplit dans l'humanisme métaphysique. Les animaux deviennent ipso facto les victimes impuissantes de ce coup de force ; en effet, pour asseoir cette prétendue supériorité ontologique, il faut accuser la différence en les niant en tant que sujets et en les réduisant à leur utilité pour l'homme.
11 février 2015
La violence de l’humanisme. Pourquoi nous faut-il persécuter les animaux ?, Patrice Rouget, Calmann-Lévy, 2014. Lu par Anaïs Bourgeois
Par Romain Couderc le 11 février 2015, 06:00 - Philosophie générale