Antoine de Saint Ex

ci-joint, deux nouveaux exercices graphiques (moyenne section). Les aiguilles du sapin permettent à l'enfant de s'entraîner à arrêter son geste. La neige qui tombe sur le père Noël est un travail sur le rond.

Vous pouvez voir en haut à droite une petite annotation faite au crayon. Elle me permet de savoir avec quelle main l'enfant travaille, où il commence son cercle et dans quel sens il tourne.

Enfiler seul son manteau est une tâche compliquée pour un enfant de 3 ans. Il faut savoir estimer sa position relative par rapport à l'objet, distinguer le haut du bas, l'intérieur de l'extérieur. Mais pas de panique, nous vous proposons deux techniques imparables :

L'exercice du jour pour apprendre à contrôler ses mains consistait à accrocher les boules sur les guirlandes. De quoi joindre l'utile à l'agréable.

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En début d'année, pour faire connaissance, tout le monde s'est fait tirer le portrait. Les photos ont servi à marquer les porte manteaux mais aussi à pratiquer de nombreux jeux pour stimuler la mémoire ou apprendre le nom des copains.

Nous nous sommes intéressés au visage et ses expressions. La lecture du visage de l'autre est un premier pas vers la compréhension de ses émotions. Les moyens ont essayé de faire plusieurs portraits expressifs.

Les photos ont été prises en salle de jeu et projetées en classe grâce au vidéoprojecteur. Les enfants ont sélectionné tout ce qui était aimanté parmi les jouets ou les objets usuels de la classe. Ils ont utilisé ce matériel pour créer de drôles de bobines, tantôt souriantes, tantôt fâchées, parfois étonnées. Ils étaient surpris de voir comme il est facile de faire changer l'expression de leur personnage. Un demi tour de bouche par ci, une inclinaison de sourcil par là et le bonhomme passe du rire aux larmes. Ce miroir déformant d'eux-même leur a beaucoup plu.

Un après-midi de pluie il s'est passé quelque chose d'imprévu. Pas de récré, les enfants étaient passablement énervés, je décide de sortir l'artillerie lourde : le circuit de train.

Je le laissais mûrir dans sa caisse de rangement pour une grande occasion. Ce qui s'est passé a largement dépassé mes espérances. D'abord nous avons réalisé un circuit complexe à plusieurs itinéraires avec des ponts, des boucles et des tunnels. Quelqu'un a parlé d'une forêt, un autre a voulu y mettre des animaux et de fil en aiguille nous nous sommes retrouvés avec un zoo gigantesque hébergeant des espèces du monde entier. Pour les situer nous avons dépoussiéré deux globes terrestres lumineux. Au bout d'une bonne heure de travail acharné nous avons regardé notre œuvre avec satisfaction.

D'un jeu informel, sans consigne, nous sommes passés à un projet d'envergure avec des codes, des contraintes, des règles. Ces règles sont nées du besoin d'organiser le jeu, parce que les enfants ont dû coopérer pour obtenir un tel résultat.
Ce qui était prévu ce jour là, je l'ai reporté à une autre fois. Ça aurait été trop dommage de ne pas saisir cette chance de profiter de l'imprévu.

"La chance, c'est la faculté de s'adapter instantanément à l'imprévu"
(Alfred Capus, les pensées)