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02 avril 2020

« La Mauvaise réputation », 1952, Brassens

01 avril 2020

" La Maîtresse d'école ", 1982, Georges Brassens

Maxime Le Forestier chante Brassens !

23 mars 2020

Présentation des Livres I à VII des "Fables" de La Fontaine par Amélie Vioux

Les livres 7 à 11 des Fables sont au programme du bac de français. Cette analyse vous donnera une vue d'ensemble du recueil en quelques minutes !

Retrouvez le contenu de cette vidéo par écrit : https://commentairecompose.fr

Amélie Vioux propose ici une véritable "fiche de lecture", avec l'essentiel à retenir sur les livres 7 à 11 des Fables de Jean de La Fontaine pour le bac :

- Le contexte de publication du recueil

- Un "résumé" des fables : quelle est l'unité des fables ?

- Les thèmes clés du recueil (la vanité, la justice...)

- Explications sur le parcours "Imagination et pensée au XVIIème siècle" au programme en classe de 1re.

21 mars 2020

Paul Valéry, " Le Cimetière marin " dans le recueil " Charmes ", lu par Jean Vilar

LE CIMETIÈRE MARIN (extrait)

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,

Entre les pins palpite, entre les tombes ;

Midi le juste y compose de feux

La mer, la mer, toujours recommencée !

Ô récompense après une pensée

Qu’un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur travail de fins éclairs consume

Maint diamant d’imperceptible écume,

Et quelle paix semble se concevoir !

Quand sur l’abîme un soleil se repose,

Ouvrages purs d’une éternelle cause,

Le Temps scintille et le Songe est savoir (...)

Guillaume Apollinaire, " Zone ", premier poème du recueil "Alcools ", 1913, lu intégralement par Auguste Vertu

" Zone ", dont voici les 20 premiers vers, est le poème qui ouvre le recueil Alcools. Apollinaire place son œuvre sous le signe de la modernité des thèmes et de la forme poétique.

À la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine

Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes

La religion seule est restée toute neuve la religion

Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation

Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme

L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X

Et toi que les fenêtres observent la honte te retient

D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin

Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut

Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux

Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventures policières

Portraits des grands hommes et mille titres divers

J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom

Neuve et propre du soleil elle était le clairon

Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes

Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent

Le matin par trois fois la sirène y gémit

Une cloche rageuse y aboie vers midi

Les inscriptions des enseignes et des murailles

Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent

J'aime la grâce de cette rue industrielle

Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes (...)

Arthur Rimbaud, " Une saison en enfer ", " Délires ", II

Alchimie du Verbe

À moi. L'histoire d'une de mes folies.

Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.

J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.

Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.

J'inventai la couleur des voyelles ! - A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. - Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.

Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.

" Parfum exotique ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Denis Lavant

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,

Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux

Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne

Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;

Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,

Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,

Je vois un port rempli de voiles et de mâts

Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,

Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

20 mars 2020

" Correspondances ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich

CORRESPONDANCES

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

NB : Remarquez que le comédien a choisi de faire rimer "pour l'oreille " les mots "encens" et "sens", en insistant sur la prononciation du "s". Il est aussi possible de ne pas prononcer le "s" dans les deux mots. L'essentiel étant de les faire rimer ensemble.

03 juillet 2019

Vive(nt) les vacances ?

Les vacances de Monsieur Hulot (1953) de Jacques Tati.

15 avril 2019

"L'Albatros" de Charles Baudelaire par Mediaclasse

Explication de texte et analyse littéraire du poème de Baudelaire "L'Albatros" qui se trouve dans Les Fleurs du Mal, dans la partie " Spleen et idéal ".

"Mediaclasse" a mis en ligne une vidéo très intéressante que je vous invite à regarder avant le cours.

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