"Au delà du réel" 4e7 Albane, Pablo Picasso
Par Pablo Picasso 4e7 le 20 décembre 2017, 15:56 - Archives - Lien permanent
Je ne sais si j’aurais le courage de vous raconter ce qu'il m’est arrivé, car après trois ans passés, je ne sais toujours pas si je suis folle, ou si c’est le monde qui l’est.
Je ne sais si j’aurais le courage de vous raconter ce qui m’est arrivé, car après trois ans passés, je ne sais toujours pas si je suis folle, ou si c’est le monde qui l’est. Mes souvenirs sont précis mais vague à la fois, car je ne sais pas ce que j’ai vu, mais je sais que cela a changé ma vie pour toujours.
J’arrivai chez ma grand-mère, elle habitait au beau milieu d’une campagne, elle avait déménagé suite au décès de ma mère et elle ne l’avait pas supporté, c’était la première fois que je lui rendais visite. J’avais pris la route à vingt et une heure, et cela faisait trois heures que je roulais, le ciel était obscur, le froid glacial, la pleine lune éclairait légèrement la route, le vent soufflait avec une force terrible et les éclairs illuminaient furtivement la route de campagne sur laquelle je roulais et l’immensité des champs qui l’entourait. Cette ambiance était réellement angoissante et je ne voyais plus la fin de cet interminable voyage.
J’arrivai enfin, j’eus beaucoup de mal a trouvé la maison car elle était abandonnée au fin fond d’une forêt sombre et lugubre, je ne me sentais vraiment pas rassuré mais je sortis de ma voiture, mes bagages à la main. Je me retrouvai devant la maison, étrangement petite, mal entretenu et presque en ruine. Je toquai à la porte, aucune réponse, je retoquai et je vis enfin ma grand-mère m’ouvrir avec un joli sourire que je lui renvoyai. Quelque chose m’interpella, elle me paraissait très fatigué et d’une tristesse immense malgré son envie de me le cacher. On parla quelques instants, puis elle me montra ma chambre au premier étage. La maison était très sale, j’apercevais des toiles d’araignées à chaque recoin de celle-ci, elle était sombre et inquiétante. Les armoires étaient à moitié détruites, les tapis rongées par les insectes et je n’arrivai pas à comprendre pourquoi ma grand-mère s’était installé ici, mais je n’osais pas lui poser la question alors je me tû et m’installa dans ma chambre. Cette pièce était sombre, la seule lumière qui me permettait de voir était le reflet de la lune dans le petit hublot au plafond, les papiers peints des murs étaient arrachés, le grand miroir circulaire sur le mur était très ancien, le plancher craquait sous mes pas et en tapotant mon lit je sortis énormément de poussière. Un détail en particulier m’interpella, en face du lit, se trouvait une grande armoire sur laquelle était grossièrement disposé un long drap blanc qui cachait l’entièreté du meuble. Je ne m’attardai pas sur ça et j’allai me coucher très anxieuse.
Un bruit me réveilla en pleine nuit, un grincement de porte très lent, je regardais autour de moi, rien, c’était sûrement le plancher. Je me rallongeai doucement dans le lit, mais au moment où je fermai les yeux, le drap sur l’armoire tomba d’un coup sec. Mon cœur fit un bond, la porte de la chambre était fermée donc il n’y avait pas de courant d’air, je sentis une goutte tombée de mon front. Je ressayai tant bien que mal à me rendormir, mais d’un coup les portes de l’armoire s’ouvrirent avec un bruit éclatant et une brutalité atroce, j’étais paralysé. Je ne pouvais pas bouger, j’étais pétrifié. Le silence revint et la fatigue me vint, mais l’ombre d’une petite fille marchant lentement s’était dessinée sur le vieux miroir, je ne pouvais détourner le regard. La petite fille tourna la tête, me regarda longuement puis me sourit avec un sourire qui n’avait rien de bon. Je sautai de mon lit et courrai dans les escaliers, quand j’ouvris la porte de la chambre de ma grand-mère…elle n’était plus là.
Commentaires
J'ai bien aimé le concept de ta nouvelle.
J'y ai vu un clin d'oeil au chaperon rouge, on sent d'emblée que ça va mal finir pour la fille.
Mais on est surpris par le tour des événements, au lieu d'un loup une petite glaçante ! Super nouvelle !
Albane,j'ai beaucoup aimé ton histoire.Tu as totalement respecté les critaires du fantastique.L'habitation isolé...
<<elle habitait au beau milieu d'une campagne >>un peu plus loint <<le ciel était obscur >>,<<la maison qui semblait être abandonné >>et plein d'autre éléments qui nous plonges dans ton histoire.Ton texte est facile à lire,et la petite fille est génial.
J'aime beaucoup ta nouvelle, je la trouve intrigante.
Ton texte est très bien réussi. La phrase d'introduction nous fais rentrer directement dans l'histoire "Je ne sais si j'aurais le courage de vous raconter".
Le temps est bien choisie " la pleine lune" ,l'élément déclencheur est bien trouvé et la chute est très bien rechercher (la disparition de sa grand-mère)
J'ai apprécié la façon dont tu as introduit ton récit. En effet, tu as d'emblée évoqué les sentiments et les émotions du narrateur concernant son vécu ("je ne sais si j'aurais le courage", "si je suis folle").
Le vocabulaire utilisé pour décrire la météo ajoute à ton récit davantage d'angoisse et d'effroi ("ciel obscur", "froid glacial").
De plus, tu utilises un vocabulaire précis ("hublot au plafond", "grand miroir circulaire").
La dernière phrase de ton récit donne du suspense et m'amène à me poser des tas de questions sur le devenir de la grand-mère.