Les roses ont des épines, Clara M. 403 Blaise Pascal

Journal de Freja Jørgensen

Le 5 décembre 1873. Ne me suis pas remise de mes émotions, reste toujours perturbée par les événements de la veille.

Je me sens perdue. Je ne comprends pas. Je ne sais pas. J’ai peur…un peu, beaucoup. Je pleure... sans m’arrêter.

 

 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 29 novembre 1873. Suis encore à Bergen, le bateau doit bientôt arriver.

Voilà déjà une heure que j’attends le bateau qui doit me conduire directement à l’île de Foula ; qui est une île écossaise située dans les Shetland et qui se trouve à environ quarante kilomètres des autres îles. Cette fois, je pars pour le travail sans Larsen qui a dû rester à Bergen car il est souffrant. Je crois que partir seule me fera du bien ; à vrai dire je ressens comme une certaine appréhension à l’idée de le quitter pour trois semaines. Malheureusement je n’ai pas le choix, notre métier de domestique a ses inconvénients.

Le bateau est enfin arrivé, je suis surprise de voir que je suis la seule passagère et que, quelques lettres en destination de l’île me tiendront compagnie. Je pris place sur une sorte de banquette et attendit. Le bateau finit par démarrer et je regardais au loin les côtes de Norvège s’éloigner peu à peu. Je dus m’endormir longtemps car lorsque je fus réveillée, j’étais arrivée sur l’île de Foula.

 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 30 novembre 1873. Suis arrivée sur l’île, fatiguée du voyage.

Je viens d’arriver sur l’île, le peu d’habitants que j’ai pu rencontrer avaient l’air très surpris de voir une étrangère ici. Un vieil homme ravi de faire la connaissance d’une norvégienne me demanda :

« - Que faites-vous là mademoiselle ? Je doute que vous ayez de la famille ici. »

Je lui répondis :

« - Je viens pour travailler chez mademoiselle Burns, je suis sa nouvelle domestique. Sauriez-vous où je peux la trouver ?»

C’est alors que le vieil homme joyeux prit un air très grave et m’a dit que sa demeure se trouvait de l’autre côté de l’île. Il finit sa phrase en disant : « Bonne chance ».

 

 

 

Lettre de Freja Jørgensen à Larsen Jørgensen. Île de Foula 1er décembre

Mon cher Larsen,

Comme promis, je t'écris cette lettre que tu dois attendre maintenant depuis quelques jours. Le voyage en bateau s'est bien passé et je suis arrivée chez mademoiselle Burns ; sa demeure est un grand manoir ancien qui a l'air d’être abandonné depuis le siècle dernier. Le lierre et les arbres morts sont les éléments principaux de ce décor hostile. La seule touche de couleur qui agrémente cet endroit sont les magnifiques rosiers rouges éparpillées dans l'immense cour ; ces roses sont pleines d’épines. Je sais que les roses ont des épines mais celles-ci en ont tellement que je n’ai même pas pu les toucher. Je trouve cela étrange qu’au mois de décembre il y ai encore des rosiers en fleurs ; peut-être est-ce dû au climat de l’île ? C'est une grande propriété possédant plusieurs étages et un nombre incalculable de pièces que je n'ai pas encore pu visiter. Certaines des pièces situées dans l'aile ouest de la maison sont fermées à clef. Que suis-je bête ! J'ai oublié de te parler du plus important ; mademoiselle Burns a été très hospitalière avec moi quand je suis arrivée je ne la connais pas encore assez pour t'en parler davantage.

Je suis appelée en bas je dois te laisser, je t'écris très vite.

Je t'embrasse. Freja Jørgensen.


 


 


Lettre de Freja Jørgensen à Larsen Jørgensen. Île de Foula 4 décembre. [LETTRE ANTI-DATÉE]

Mon cher Larsen,

Comme tu le sais, cela fait déjà quelques jours que je suis arrivée sur l'île de Foula. Je ne t'ai jamais dit comment était madame, ou plutôt mademoiselle Moira Burns (elle ne veut pas que je l'appelle madame car elle trouve que cela la vieillie trop). Mademoiselle Burns est une femme énigmatique ; elle parle peu mais sait choisir les mots justes. Je ne la connais pas encore très bien mais elle a l'air d'être une femme sensible et attentionnée. Certaines fois elle peut se montrer très joyeuse et la seconde d'après triste ou froide. Cette femme est dure à cerner. J'ai honte de moi ! Comment puis-je parler de mademoiselle Moira Burns ainsi ! Elle qui depuis que je suis arrivée a toujours été serviable et attentionnée à mon égard. J'espère que ma colère ne ressent pas trop sur cette lettre que tu risques de trouver froissée dans l'enveloppe.

J'ai laissé quelques heures s’écouler avant de continuer cette lettre. Tu sais, que mademoiselle Burns paraît plus jeune qu'elle en a l’air ; je lui donnerai disons quarante-sept ans. Elle est très grande, a des yeux tellement foncés qu'on dirait qu'ils sont presque noirs. Elle a le teint pâle, pratiquement blanc ce qui fait ressortir ses cheveux roux comme le feu. Je la trouve aussi très mince ce qui la rend encore plus mystérieuse du fait qu'elle porte des vêtements très larges. Elle porte souvent des vêtements rouges ou noirs. Je dois te laisser, mademoiselle Burns m'appelle.

Je t'embrasse, tu me manques. Freja Jørgensen.


 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 2 décembre 1873. Ne sais pas pourquoi mais me sens plus fatiguée que jamais. Espère ne pas être tombée malade.

Cela fait maintenant trois jours que je loge dans la demeure de mademoiselle Burns, je sais que je suis naturellement timide mais mademoiselle Burns s'est montrée si gentille avec moi que je me sens moins embarrassée par sa présence. Écrire ces mots est une épreuve pour moi car je sens la fatigue m'envahir chaque minute, je ne sais pas ce qui m'arrive. J'ai peur, un peu...


 


 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 4 décembre 1873. Me suis reposée un peu, me sens mieux et peux écrire de nouveau.

Je dois raconter ce qu'il s'est passé après dix-huit heures trente ; je faisais le ménage dans les appartements de mademoiselle Burns comme à mon habitude. Mademoiselle Burns entra et me dit de venir s'installer sur la méridienne du petit salon, je venais de prendre place et elle me proposa une tasse de thé. J'acceptais volontiers cette boisson et je la bus. Nous restions assises et parlâmes pendant une heure. (Je crois qu'elle m'apprécie assez et j'admets que moi aussi je l'estime). Nous parlâmes de tout et de rien et j'appris à la connaître. Je décidai de rapporter les tasses de thé pour dans la cuisine ; mais ce que je vis dans la cuisine me glaça le sang. Je sens mon crayon trembler entre mes mains tout en écrivant ces phrases, j'espère que j'arriverai à me relire. Je rentrai donc dans la cuisine et fit tomber les tasses qui se brisèrent instantanément au contact du sol. Devant moi se trouvait mademoiselle Burns. Je sais que cela peut paraître fou mais je ne rêvai pas, mademoiselle Burns se trouvait devant moi alors que je venais de la quitter il y a quelques instants. Je courais alors en direction de la porte d'entrée pour m'éloigner de cet endroit qui m’oppressait. Je trouvais porte close et je me mis à courir dans toutes les pièces afin de trouver une sortie. J'ai fait une pause, écrire ses mots m'a épuisé. Je reprends donc ma folle histoire ; je finis par revenir dans le petit salon où je trouvais mademoiselle Burns toujours aussi calme. Quand elle me vit, elle me demanda ce qui m'était arrivé. Je ne réussis pas à lui répondre et dû attendre d'avoir repris ma respiration. Elle avait l’air si troublée de me voir ainsi que cela me perturba. La seule chose que je lui dis fut :

« -Mademoiselle, y a-t-il quelqu’un d’autre dans cette demeure ? »

Elle me regarda avec incompréhension puis me dit :

« -Non, pourquoi dites-vous cela ? Il n’y a que nous deux… Je crois ne pas bien comprendre votre question. Vous devriez vous reposer. »

Elle quitta la pièce pour aller me chercher une couverture et je m’assoupis quelques heures dans le petit salon.


 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 5 décembre 1873. Ne me suis pas remise de mes émotions, reste toujours perturbée par les événements de la veille.

Je me sens perdue. Je ne comprends pas. Je ne sais pas. J’ai peur…un peu, beaucoup. Je pleure... sans m’arrêter.


 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 7 décembre 1873. Je vais mieux, enfin je crois.

Je suis bloquée dans ma chambre, je ne peux plus en sortir j’ai trop peur, je tremble. Mais je dois être courageuse, je ne vais rester enfermée dans cette chambre tout ma vie. Il faut que je me ressaisisse ! Je descendis donc les marches de l’escalier et je cherchai mademoiselle Burns. Je la trouvai dans la bibliothèque et me dirigeai vers elle, je fis comme si les événements d’hier ne s’étaient pas produits. Mademoiselle Burns me regarda dans les yeux, me prit les mains et me dit :

« S’il vous plaît Freja, dites-moi ce qu’il s’est passé la veille dans la cuisine. Je ne vous poserai plus de questions gênantes après, mais par pitié dites-moi ce que vous avez vu. »

Je respirai lentement et racontai les faits :

« Voilà, j’entrais dans la cuisine pour déposer les tasses et je vous ai vue devant moi. Je sais que cela peut paraître fou mais vous vous trouviez devant moi et vous me regardiez fixement sans prononcer un mot. »

Elle me répondit :

« -Vous savez, la fatigue et votre imagination peuvent vous jouer des tours. »

Je rétorquai :

« -Je vous jure mademoiselle ! Vous étiez bien devant moi je ne peux pas me tromper cela avait l’air si réel ! »

Elle me prit alors dans ses bras et me rassura. Après tout, elle avait sûrement raison mon imagination me jouait peut-être des tours.


 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 10 décembre 1873. Vais beaucoup mieux, ai retrouvé ma joie de vivre.

Je suis redevenue comme avant et je me sens en pleine forme ! Mademoiselle Burns a été très gentille avec moi comme à son habitude, je n’ai plus revu son « double » et je commence peu à peu à me sentir chez moi. Après ma journée de travail, je suis allé me promener dans le jardin. Ce jardin est comment dire, austère. Il y a un nombre incalculable d’arbres morts et tout semble figé par le temps comme si un vent glacial s’était abattu sur ce lieu. Je contournai la maison et alla dans la cour pour admirer les roses que j’avais pu apercevoir lors de mon arrivée. Elles étaient si belles et si rouges que je voulus en cueillir une. Je me piquai le doigt avec une épine avant de pouvoir la cueillir. Je rentrai immédiatement dans la maison et alla chercher mademoiselle Burns pour lui demander de l’aide. Je la trouvai sur le balcon où elle était en train de regarder la mer au loin. Elle se retourna et me dit de l’attendre dans la bibliothèque et qu’elle viendrait me soigner. Je me dirigeai vers la bibliothèque comme elle me l’avait demandé et en entrant dans cette pièce je la trouvai droit devant moi en train de regarder par la fenêtre. Cela recommençait, son « double » était de retour et cette fois il m’avait parlé. Je ne laissai rien paraître devant mademoiselle, mais je restai sur mes gardes. Je fis comme si rien ne s’était passé et lui demandai de m’aider à panser ma blessure. Je dois arrêter mon écriture ici, il se fait tard et demain j’ai du travail.


 

 

 

Journal de Freja Jørgensen et extrait de la lettre de Larsen Jørgensen

Le 13 décembre 1873. Ai vu plusieurs fois le « double » de mademoiselle, ne suis plus perturbée par cette double présence. N'ai plus peur.

Mon travail chez mademoiselle Burns continue ; cette double présence ne me perturbe plus du tout. A vrai dire, je crois que je me suis habituée mais j'aimerais pouvoir lui parler et en apprendre davantage sur elle mais je ne sais toujours pas si elle existe vraiment je suis seule face à ce mystère. Mais j'oublie le plus important ! J'ai reçu ce matin même une lettre de Larsen ! Il disait :

« Je suis si content de recevoir de tes nouvelles ! De mon côté tout va bien, mademoiselle Burns a l'air d'être une femme qui cache de lourds secrets, je pense que tu devrais te méfier d'elle. Je ne peux pas te rejoindre je reste très malade et le médecin m'a dit que ce long voyage pourrait m’affaiblir davantage. Pendant ton absence, j'ai planté des roses rouges dans le jardin mais je ne comprends pas pourquoi l'autre jour j'ai retrouvé du sang dessus, tout cela est très étrange mais il doit y avoir une explication rationnelle. Je suis trop faible pour écrire davantage.

Tu me manques, j'espère te revoir très vite si mon état me le permet.

Larsen Jørgensen.

J'étais si ravi d'avoir de ses nouvelles que je ne remarquais pas qu'il parlait de roses. Après relecture, je fus paralysée par ses mots. Il y a probablement une relation entre ces roses... C'est insensé ! Ceci n'est qu'une pure coïncidence ! Je reste quand même troublée, il faut que je trouve un moyen afin de parler avec ce mystérieux « double ». Mais comment ?

 

 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 14 décembre 1873. Ai réfléchi toute la nuit, pense avoir trouvée comment pouvoir lui parler.

14:47 J'ai pris place sur un banc en métal dans le jardin. Pourquoi ? Moi-même je ne sais pas...

14:58 J'attendais toujours sur ce banc mais rien ne se passait. Je ne savais pas si je devais rester ou bien rentrer à l'intérieur de la maison.

15:34 J'ai vu quelque chose bouger dans le buisson ! Je m’approchais doucement vers le petit arbuste quand il se mit à bouger encore une fois. Au fur et à mesure que je me rapprochai, il s’agitait de plus en plus. J’avais cette peur de l’inconnu qui grandissait en moi mais je devais aller voir ce que c’était. Je n’avais pas le choix, je devais résoudre cette énigme quoi qu’il en advienne.

Je me rapprochai chaque seconde davantage. Quelque chose sortit du buisson, je m’attendais à voir le « double » de mademoiselle mais ce n’était que le vent qui emportait des pétales de roses sur son passage.

Je rentrais donc dans la maison sans rien avoir découvert. Je restai pourtant persuadée qu’il y avait vraiment quelqu’un caché dans cet arbuste. Je continuerai mes recherches un autre jour.


 


 

Journal de Freja Jørgensen

Le 16 décembre 1873. Me sens mal, non me sens très mal. Fis une découverte atroce, ne peux même pas en parler à Larsen de peur qu’il me croit folle.

Je marchai dans un couloir de la maison quand je vis qu’une des portes qui est normalement fermée était entre ouverte. Au début, je n’y prêtai guère attention. Mais ma curiosité était trop grande ; j’ouvrai la porte avec précaution et j’entrai. Ce que je vis me laissa paralysé sur place et me remémorer ceci m’angoisse tellement que je me sens mal, je n'arrive même plus à respirer.

Je fis une pause de quelques heures avant de reprendre mon histoire. J’entrai donc dans cette pièce et je regardai autour de moi. C’était une grande pièce où les meubles étaient recouverts de poussière, il y avait une petite lucarne qui éclairée tout ce lieu. Je vis une petite porte qui menait sur un escalier en colimaçon. Je descendis prudemment l’escalier qui me semblait interminable ; j’arrivai devant une porte en bois. J’hésitai un moment avant de l’ouvrir mais en y réfléchissant, je crois que j’aurai mieux fait de ne jamais l’ouvrir.

Derrière cette porte se trouvait… un… cercueil.

Je m’avançai près du cercueil, je me trouvai alors dans une pièce sans fenêtre où les murs étaient en pierre. J’avais tellement peur que j’entendis les battements de mon cœur résonner en ce lieu si hostile. Je soulevai le couvercle du cercueil en veillant à ne pas faire de bruit. Je découvrais à l’intérieur une multitude d’épines et de roses sur lesquelles le « double » de mademoiselle Burns dormait. Je sais que cela peut paraître fou mais c’est la vérité. Moi-même je ne réalise pas ce qui m’est arrivé. Peut-être suis-je en train de rêver ? Je suis perdue. Je sais plus… je ne sais pas.

Je la vis donc endormie dans ce cercueil, je crois que ce qui me choqua le plus fut de la voir porter exactement les mêmes vêtements que mademoiselle Burns avait revêtit la veille. Elle était là, endormie et elle ne bougea pas. Je remontai les escaliers, sortais de la pièce, la referma et courus dans ma chambre.

Je ne sortais de ma chambre que le lendemain.

 

 

 

Journal de Freja Jørgensen

Le 17 décembre 1873. Veux partir d'ici le plus vite possible. Me méfie de chaque bruit. Ne dors presque plus.

Je suis dans la bibliothèque, mademoiselle est là avec moi. Elle lit un livre mais j’ai tout de même l’impression qu’elle m’observe. J’espère qu’elle ne me voit pas écrire ces phrases à propos d’elle, j’essaie de rester discrète. J’engageai la conversation d’une voix anxieuse :

« - Mademoiselle, sachez que je ne souhaite en aucun cas vous offusquer. Voilà, je dois vous quitter et repartir en Norvège. Par malheur, l’état de santé de mon mari Larsen s’aggrave et je suis donc forcée de rentrer m’occuper de lui. » Ce que je lui ai raconté était faux, et Larsen va beaucoup mieux; mais je n’avais pas le choix il fallait que je parte.

Elle considéra mes paroles mais je ne réussis pas à lire l’expression de son visage, elle répondit :

« - Freja, vous savez que je tiens beaucoup à vous et que j’aimerais que vous restiez plus longtemps en ma compagnie. Mais face à la maladie de votre mari, je suis dans l’obligation de vous laisser partir même si cela m’attriste. Faites vos bagages, un bateau viendra vous chercher demain dès l’aube. »

Je fus surprise par sa réaction. Je m’attendais à ce qu’elle refuse et ne me laisse pas partir avant la fin de mon travail dans sa demeure. Je la remerciai ensuite et lui promis de lui envoyer des lettres régulièrement après mon départ. Elle me sourit et me fit signe d’aller préparer mes affaires. Demain, je retournerai en Norvège et je retrouverai Larsen.


 


 

Journal de Freja Jørgensen

Le 18 décembre 1873. Suis plus impatiente que jamais à l’idée de partir. Vais bientôt partir.

Je fis donc mes bagages la veille et m’endormis paisiblement. Je me réveillai tôt pour ne pas manquer mon bateau. Mademoiselle était déjà prête et m’attendait devant la porte pour me saluer une dernière fois. Je lui dis au revoir et je partis. Je fis un dernier tour dans le jardin et allai voir les roses qui je ne sais pourquoi m’attiraient. Je touchai l’une d’entre elle et je me piquai encore une fois. Je m’endormis probablement un certain temps, car quand je me réveillai je me trouvai en Norvège chez moi, dans ma maison, dans ma chambre. Je me levai et j’allai à la fenêtre pour admirer le paysage. Mais je ne vis pas les maisons de mes voisins et la mer au loin, non je me trouvai encore chez mademoiselle Burns sur cette île que je fuyais tant, mais j’étais bel et bien chez elle et bloquée pour toujours.

Freja Jørgensen

Commentaires

1. Le 06 janvier 2018, 13:59 par Jade D. (Roby 403)

Bonjour Clara.
Ta nouvelle m'a beaucoup marquée, aussi bien dans l'intrigue que presentaient tes phrases si bien formulées, "Le lierre et les arbres morts sont les éléments principaux de ce décor hostile. La seule touche de couleur qui agrémente cet endroit sont les magnifiques rosiers rouges éparpillées dans l'immense cour ; ces roses sont pleines d’épines.", que dans ton incroyable capacité à faire parraître presque normale une situation angoissante "Je marchai dans un couloir de la maison quand je vis qu’une des portes qui est normalement fermée était entre ouverte.", Ta nouvelle a beaucoup d'originalité, et présente une atmosphère d'inquiétude et de folie, ce qui pour moi, est très intéressant. Cependant, je ne comprend pas pourquoi tu n'as pas rajouté de pronoms avant certaines phrases.
Exemple: "Veux partir d'ici le plus vite possible. Me méfie de chaque bruit."
Je ne sais pas si cela était une erreur du blog mais ce n'est pas si gave, seulement un peu dommage.
Sur ce, je te souhaite une bonne journée et bonne continuation.

2. Le 06 janvier 2018, 13:59 par Jade D. (Roby 403)

Bonjour Clara.
Ta nouvelle m'a beaucoup marquée, aussi bien dans l'intrigue que presentaient tes phrases si bien formulées, "Le lierre et les arbres morts sont les éléments principaux de ce décor hostile. La seule touche de couleur qui agrémente cet endroit sont les magnifiques rosiers rouges éparpillées dans l'immense cour ; ces roses sont pleines d’épines.", que dans ton incroyable capacité à faire parraître presque normale une situation angoissante "Je marchai dans un couloir de la maison quand je vis qu’une des portes qui est normalement fermée était entre ouverte.", Ta nouvelle a beaucoup d'originalité, et présente une atmosphère d'inquiétude et de folie, ce qui pour moi, est très intéressant. Cependant, je ne comprend pas pourquoi tu n'as pas rajouté de pronoms avant certaines phrases.
Exemple: "Veux partir d'ici le plus vite possible. Me méfie de chaque bruit."
Je ne sais pas si cela était une erreur du blog mais ce n'est pas si gave, seulement un peu dommage.
Sur ce, je te souhaite une bonne journée et bonne continuation.

3. Le 08 janvier 2018, 14:55 par Nicolas

Bonjour Clara, ta nouvelle est très originale, il y'a des points surprenants, comme de ne pas mettre de pronom au début de certaines phrases (Veux partir d'ici le plus vite possible. Me méfie de chaque bruit.), c'est déroutant au début mais on s'y habitue et cela rend ton histoire différente des autres. Elle est aussi très bien rédigée, ce qui se passe tout au long de l'histoire est très bien décrit (peur, environnement...). L'histoire est passionnante, félicitations

4. Le 09 janvier 2018, 19:17 par Enya

Bonjour Clara.
Je trouve que ta nouvelle est très originale,par son histoire de roses et de double. Mais pourtant quand j'ai lu ta nouvelle je n'ai eu qu'une seule petite inquiétude lors du moment où Freja découvre le cerceuil, sinon je n'ai eu ni peur ni doute. Je ne comprend pas pourquoi tu n'a pas mis les pronoms dans quelques phrases, par exemple:"Me sens mal, non me sens très mal."
Voilà, sinon comme je l'ai dis au début de ce commentaire tu as eu une idée très originale.

5. Le 17 janvier 2018, 22:00 par jalil

Je trouve que ta nouvelle est très originale car c'est que dans la tienne ou jai eu une petite inquiétude lorsque Freja découvre le cerceuil , je m'imaginais vraiment avec elle (Freja) lors de ce moment . Par contre ? pourquoi n'a pas tu mis des pronoms dans quelques phrases, par exemple:"Me sens mal, non me sens très mal."Appart cela ta nouvelle est réussi .

6. Le 18 janvier 2018, 18:08 par matteo T

Je trouve ta nouvelle vraiment pas mal car je pense que tout les lecteurs on ressenti de l'inquiétude c'est cela que j'ai aimé dans ta nouvelle.Tu a bien jouer entre l'irrationnel et le rationnel .mais ton cadre-spatio temporel n'ai pas complet.Si non c'est vraiment pas mal.BRAVO!

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