INQUIETANTES ETRANGETES

C’était un mardi matin comme un autre, il faisait bon et le soleil brillait chaleureusement. Je me levais, puis prenais une dose de Xanax en plus pour ne pas être angoissé. Je descendis en suite les quatre étages de mon immeuble et fis mon chemin vers le centre-ville, comme toujours. Je passais devant les magasins que je connaissais maintenant par cœur, surtout à cause de tout ces mois passés à y chercher un emploi. Sauf qu’aujourd’hui, ce serait différent car maintenant, j’ai du travail.

J’entrais dans le restaurant au coin de la rue qui, à ma grande surprise, était presque vide. Je me souvins alors des rumeurs qui couraient sur cet endroit et me dis que, moi aussi, si j’avais cru que les gens disparaissent d’ici, n’y mangerais pas non plus.               

Je m’installais dans la cuisine et commençais à pétrir de la pâte à pizza (on m’avait déjà expliqué que faire le jour précédent). Je me rendis pourtant vite compte que je n’avais pas de sauce pour garnir ma pâte, et voulu demander où se trouvait le cellier Mais d’un coup ma tête se mise à tourner et j’eus très mal au ventre, comme si quelque chose en moi voulait s’échapper, s’enfuir.          

Je vis alors une porte que je n’avais pas remarqué auparavant. J’entrais, me disant que c’était sans doute la salle que je cherchais, mais lorsque je fis un pas en avant, je senti une chose froide et molle me frôler. Une fois que mes yeux c’étaient ajustés à l’obscurité, je me rendis compte que c’était en fait…Un corps pendu ! Non, des centaines de corps pendus !           

J’eut envie de crier, de m’enfuir, de prendre mes jambes à mon cou, mais la même force qui m’avait conduit jusqu’ici m’en empêchais. Une fois calmé, je perçu la lumière rougeâtre d’un feu semblant venir du centre de la salle.               

Je vis ensuite une dizaine de chaises placé dos à un feu de bois au centre de la pièce. Puis je remarquai, tournant autour des chaises, une dizaine de personnes en robes violettes. Soudain, un silence surnaturel survient, comme si auparavant il y avait eu de la musique, et tous les sectateurs s’assirent. Mais une fois assis ils semblaient tous confus, troublés, jusqu’à ce que l’un d’eux croise mon regard et crie : « C’est lui ! ».                

Tout à coup, ils coururent tous vers moi, mais la chambre semblait se retourner sur elle-même, et je tombais du sol au plafond. Les sectateurs m’attrapèrent tout de même et se jetèrent sur moi. Le monde vira ensuite au noir puis disparu juste avant qu’apparaisse une énorme lumière blanche.