Souvenir hanté

Ambre était une jeune femme de vingt-six ans qui était passionnée de dessin. Elle venait d’emménager dans un appartement situé à Paris quand elle fut embauchée en tant que gardienne de nuit dans le musée d’Orsay.

En se rendant à son lieu de travail, le brouillard s’était installé dans la ville. Il faisait froid, elle sentait son sang se glacer et ses jambes tremblaient comme une feuille.

Le temps était lourd ; les nuages ressemblaient à des spectres et l’orage commençait à gronder. Ce sinistre temps lui faisait froid dans le dos.

Une fois arrivée au musée, elle observa l’immense bâtiment ; plusieurs gardes restaient immobiles tandis que les derniers visiteurs sortaient. La nuit tomba et la lune créait des ombres effrayantes à cause des arbres, dont les branches bougeaient tels des morts-vivants en quête de chair fraîche.

Ambre entra à l'intérieur, et salua les autres gardes. Elle regarda sa montre ; vingt-trois heures cinquante-huit. Puis elle regarda l’horloge du musée, sur celle-ci marquait, minuit ; elle vit une gravure latine sur une des aiguilles. Elle essaya de la lire, mais elle n’en comprit rien. Un garde lui conseilla de ne pas y toucher et de retourner à son poste.

Soudain, elle entendit un bruit étrange. On aurait dit un train en marche. Elle se précipita vers le son et arriva dans une pièce très sombre. On ne voyait que les silhouettes des sculptures et des tableaux accrochés au mur. Elle prit sa lampe torche qui était à sa ceinture, et en l’allumant eut un frisson de frayeur ; les tableaux étaient tellement abominables, que l’on aurait dit que le peintre avait voulu représenter le diable, et les sculptures étaient si effroyables que son sang ne fit qu’un tour. Elle voulut repartir. Mais, d’un coup un nuage de cendres blanches apparut, tel un fantôme qui avait l’air de dessiner une locomotive.

Soudain le nuage se dispersa en une explosion qui semblait tellement puissante que les sculptures paraissaient  se casser et les tableaux s'étaient sans doute évanouis tels des hommes perdant connaissance.

Le nuage disparut.

Etait-elle folle ? 

Le lendemain soir, elle retourna à son travail. Le temps était toujours aussi lourd ; les corbeaux chantaient sous la lune croissante et les feuilles orangées des arbres tombaient une à une comme des hommes morts au combat. Ses mains tremblaient et son cœur battait la chamade. Elle était tellement anxieuse d’y retourner qu’une peur intense s’empara d’elle.                                                   

Quand elle fut entrée dans ce singulier bâtiment, elle vit sur l’horloge du musée : minuit. Ambre, alla à son poste, méfiante. Quelques secondes après être arrivée, elle réentendit ce même son de inquiétant et stressant ; son sang ne fit qu’un tour. Le bruit du train était de plus en plus bruyant, tel une alarme. Elle se dirigea, les jambes flageolantes, devant la même porte que la dernière fois. Elle posa sa main tremblante de peur sur la poignée, mais, Ambre était tellement terrifiée que son corps refusait formellement de bouger. Le bruit du train n’était plus qu’un bourdonnement à son oreille.

Tous les mauvais souvenirs de ce lieu lui revinrent en tête. Pendant qu’une sueur froide coulait le long de son dos, sa main ouvrit la porte, sans qu’elle ne s'en rende compte.

Quand son regard fut posé sur la pièce ,rien n’était dérangé, les tableaux monstrueux étaient accrochés aux murs et les sculptures abominables, n’avaient même pas une égratignure. C’était comme s’il ne s’était rien passé. Mais pourtant, après quelques secondes, la locomotive de cendres revînt et recréa l’accident en une explosion encore plus violente, détruisant l’horloge au passage.

Elle ne comprit rien de ce qu’il se passa. Quand elle retrouva ses esprits, son corps tremblait et sa respiration s’était arrêtée. Ambre reprit son souffle.

Elle était assise parmi les décombres des tableaux et des sculptures. Plus tard, elle entendit l’horloge du musée sonner ce qui était anormal car elle était cassée. Elle se releva avec difficulté, elle arrivait à peine à mettre un pied devant l’autre. Devant les morçeaux de l’horloge, elle les examina du regard et vit que l’écriture latine avait disparu sur l’une des aiguilles.

A bout de force, elle s’évanouit.

Quand elle se réveilla allongée dans un lit d’hôpital, une infirmière à son chevet lisait un journal. Au dos de celui-ci, elle put lire : 1o Août 1917, grave accident ferroviaire à la gare d’Orsay. 

 

Commentaires

1. Le 10 mars 2022, 18:01 par Liwenn-Anais 4e4

Nous avons trouvé ton histoire bien écrite, en particulier les descriptions des lieux et des actions: "Le temps était lourd ; les nuages ressemblaient à des spectres et l’orage commençait à gronder. Ce sinistre temps lui faisait froid dans le dos." Cependant, le personnage ne se pose pas assez de question au vue des événements qu'il rencontre: le personnage se demande si il est fou, puis un autre évènements surnaturelle apparait et il oublie les question qu'il se posait. De plus, nous avons constaté que tu donnais au lecteur une indication de temps a la fin du récit, nous ne pouvons donc pas savoir a quel époque se déroule l'histoire au début ou si le personnage a voyagé dans le temps.

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