Alain Laurent, En finir avec l’angélisme pénal, Les Belles Lettres, 2013
Dédié à la mémoire du psychanalyste José-Luis Goyena, cet ouvrage s’inscrit dans la perspective idéologique du Nouvel 1dividualiste qu’Alain Laurent coéditait avec lui, une perspective résolument libérale, soucieuse de défendre notamment la liberté de vivre en sécurité. Heurté par la position de l’actuelle Garde des Sceaux en faveur des peines de probation, Alain Laurent entend ici lui opposer une conception morale et pénale faisant valoir la légitimité et les bienfaits d’une incarcération qui fasse mal. L’enjeu est de civilisation, pense l’auteur, qui dénonce le « naufrage intellectuel » d’une société multiculturelle qui n’oserait plus sanctionner. Une société en somme malade d’un angélisme qu’il serait urgent de renverser. Organisé en deux parties, l’ouvrage s’insurge contre « le rousseauisme anti-punitif » triomphant, pour ensuite lui opposer une conception rétributive qui se veut « raisonnée ».