Gilbert Larochelle, Françoise Courville, La course à la performance, Beauchesne, 2016, lu par Gilles Barroux.
Parmi les grandes thématiques contemporaines qui se situent à l’intersection de plusieurs champs disciplinaires – éthique, médecine et sciences, épistémologie, sociologie sans oublier la philosophie – figure en bonne place la performance, terme non exempt de fortes et sensibles ambivalences. La performance désigne en un sens un parcours de progression, individuel ou collectif, un projet, une ascension, mais aussi l’obsession de toujours plus : plus haut, plus loin, plus vite. Aurait-on affaire à l’histoire d’un processus de corruption d’une notion au départ noble et digne mais, au fur et à mesure des évolutions de nos sociétés, imprégnée d’exigences produites par une vision du monde avec comme seul et unique curseur le court terme ?