L’Art des jardins – les jardins à Versailles (XVII-XVIIIe siècles)

Suite aux sorties faites au Potager du Roi et das les jardins du Château nous étudions les jardins à Versailles.

I. Les jardins du Château de Versailles crées par Le Nôtre

« Le passage du jardin français de la Renaissance au jardin de l’époque baroque se fait très lentement. Le château désormais s’aligne sur le même axe que le jardin ; la demeure devient le centre de la composition, d’où se règlent toutes les perspectives, de telle sorte que le jardin et le château forment un ensemble indissociable. Cette « mise en ordre du jardin » correspond à un désir d’affirmer la hiérarchie sociale, comme on le voit à Versailles. Désormais, l’architecture se déploie à l’infini et impose son ordre au naturel

De nombreux éléments du décor des jardins de la Renaissance restent toutefois présents comme les grottes, les cascades, les topiaires, les canaux, les fontaines et les statues, dans une mise en ordre de l’espace tout à fait nouvelle.

Les « parquets » se transforment en « parterres , les « bois sacrés » en bosquets. Jardins français et italiens se confondent car ils ont des frontières très floues et surtout de nombreux points communs »

Philippe Prévôt, Histoire des jardins, ed. Ulmer, Paris, 2016

Plan des jardins et du parc de Versailles en 1746

1. Quels sont les éléments esthétiques utilisés par Le Nôtre à Versailles ?

2. Quelles sont les fonctions symboliques des jardins du Château

 

II. Le Potager du Roi crée par J.-B. de La Quintinie

« Ainsi la QUINTINYE appris de la nature

Des utiles jardins l’agréable culture :

De-là tant de beaux fruits, de-là nous sont venus

Tant d’arbres excellens autrefois inconnus,

Ou qui ne se plaisoient qu’au plus lointaines terres :

De-là viennent encor ces admirables serres,

Où les arbres choisis, qu’on enferme dedans,

Sous un calme éternel sont toûjours abondans »

« Idylle «  de Jean-Baptiste de la Quintinie par Charles Perrault, 1690

Plan du Potager du Roi en 1690

3. Quels sont les points communs et les différences entre les jardins du Château et le Potager du Roi créé par J.-B. de La Quintinie ?

III. Les jardins à l’anglaise à Versailles

« Ici  l’on n’a transporté ni terres ni pierres, on n’a fait ni pompes ni réservoirs, on n’a besoin ni de serres ni de fourneaux, ni de cloches, ni de paillassons. Un terrain presque uni a reçu des ornements très simples ; des herbes communes, des arbrisseaux communs, quelques filets d’eau coulant sans apprêt, sans contrainte, ont suffi pour l’embellir. C’est un jeu sans effort, dont la facilité donne au spectateur un nouveau plaisir. Je sens que ce séjour pourrait être encore plus agréable et me plaire infiniment moins. Tel est, par exemple, le parc célèbre de mylord Cobham à Stew. C’est un composé de lieux très beaux et très pittoresques dont les aspects ont été choisis en différents pays, et dont tout paraît naturel, excepté l’assemblage, comme dans les jardins de la Chine dont je viens de vous parler. Le maître et le créateur de cette superbe solitude y a même fait construire des ruines, des temples, d’anciens édifices ; et les temps ainsi que les lieux y sont rassemblées avec une magnificence plus qu’humaine… »

J.J. Rousseau, La Nouvelle Héloïse, 1761

Jardins de la Reine à Trianon en 1789

Détails du jardin de M. Bouillat à Versailles (jardin Balbi), début du XIXe siècle

4. Quelles caractéristiques des jardins à l’anglaise créés à la fin du XVIIIe siècle à Versailles (jardin Balbi et jardin du Petit Trianon) retrouve-t-on dans le texte de J.- J. Rousseau ?