Les mots/ Les images

Blog de la classe de 1L du lycée Rabelais de Meudon

français › écriture personnelle

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Dialogue.

24mars

J’ai le cœur serré
Mais toi, qui a les yeux fermés
Tu ne peux voir à quel point je t’ai aimé.

J’ai le cœur serré
Mais je te laisse t’éloigner
O mon amour, si tu savais comme je t’ai aimé.

J’ai le cœur serré
J’ai le cœur meurtri 
Je pensais que tu étais ma vie.

Tu as le cœur serré
Et avec mes mots j’aimerai te panser
Mais jamais je n’aurai pensé
Que tu puisses être si blessée.

Tu as le cœur serré
Je te demande de me pardonner
Pour avoir gardé les yeux fermés
Et pour ne pas avoir vu tes larmes coulées.

Tu as le cœur serré
Tu as le cœur meurtri
Tu dois maintenant lâcher ma main
Et continuer ta vie.

 

                                                                                                                      Cam’cam

Il en reste encore.

24mars

Tous ces mots prononcés, 
Toutes ces fois où elle s’est confiée,
Tous ces instants capturés.
Il ne reste plus rien.

Tous ces matins où elle a manqué de toi,
Toutes ces nuits où elle a rêvé de toi,
Tous ces moments où elle a eu besoin de toi.
Il ne reste plus rien. 

Tous ces sentiments ressentis,
Toutes ces tendresses infinies,
Tous ces gestes interdits.
Il ne reste plus rien.

Tous ces hurlements qui tordent,
Toutes ces peines qui débordent,
Tous ces maux qui mordent.
Il en reste encore.

 

                                                                                                                      Cam’cam

-sans titre-

13mars

L'enfant fou est une claque

Qui craque, saute et s’accroît

C'est celui qui tape de la pensée audacieuse

Les mots tel une harpe

Jouant harmonieuse

Le fou de l'enfant est une vie

Brûlant dans ses pas le dépit

C'est lui-même qui implore

Au temps devenu indolore

Alors craque, gratte et rate

La vie est une passade dont très vite lassé

Les hommes dans l'air maussade

Auront bien fait de tourner.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

Subjugué par l'ignorance

C'est dans un reflet d'or

L'homme perd ses sens

Là où le silence s’endort

D'une beauté transversale

Ciel et Mer se retrouvent

Dans une ligne, s'empalent

Sans chercher de retour

Leur passion s'accable

Par un calme déchaîné

Échangent dans l'affable

Un amour transpercé.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

Seul point à l’horizon

C'est la folie qui s'en vient

Combler l'amour d'une prison

Mes pensées sont brûlantes

Mon corps repoussant

Et seul ceux qui s'y tentent

S'en détournent pesamment

A pleine mains je déchire

Ma vie, mon corps, mes désirs

C'est sans fin que j'aspire

La tenace envie de détruire

Alors je lui parle

Raconte mes déboires

Agissant avec hargne

Elle répond ma mémoire

Follement accompli

Son rôle a perduré

Car c'est dans son abri

Que je me suis détourné.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

D'abord parlante

Je m'accroche à tes mots

Devenues sanglantes

Dans la fourche du faux

La tentation m'appelle

Et dévoué je rejette

Les dernier battements d'ailes

D'une morale bien abjecte

Toujours entrouvertes

C'est tel une fleure

Que j'adore et accepte

Le dévot de ton cœur

Dessinées dans la pulpe

Elles sont le réconfort

De l'ardeur d'un culte

Éreinté par l'effort

A tes pieds je me jette

Et sur tes lèvres j'appose

Le désir sans précepte

D'embrasser notre osmose.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

 Les corps s'évitent

Les regards se délaissent

Retrouvant sans suite

Son intime forteresse

Se dérobant aux autres

Croulant sous le poids

Dune solitude d'apôtres

Épris de leur Roi

Les êtres se mouvent

Emplis de tristesse

Tel qu'une Louve

Ayant perdue sa tendresse

Seulement, par instants

Courant les yeux clos

Un enfant errant

Dépose son chapeau

Le vent fait vriller

Ses pensées maladroites

Découvrant la beauté

D'un soleil écarlate.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

Écrire c'est mourir

Et pourtant renaître

Poursuivant le désir

De mieux se connaître

Ecrire et un mot

Soulevant la mort

Rendant à l'esprit

Les bonheurs du tort

Ecrire est à la vie

Une grande abstraction

Car c'est sans répit

Que l'on oublie le pardon

Ecrire est un tout,

Desséchant les pleurs

Il parfume ce goût

D'une infinie splendeur.

samuel leuchter

-sans titre-

2mars

La voilà, je la sens

Ma conscience reparaît

Me rendant hésitant

D'abord au sujet,

Puis à la cause

Elle m'insurge du rejet

Que je porte à sa prose

Maintenant elle me tiraille

Perçant en mon cœur

Les dernières murailles

Qui emprisonne mes pleurs.

-sans titre-

2mars

 L'écriture se meurt

Au profond des âmes

Croulant sous sa peur

De parler sans armes

Les mots s'agencent

Par la voix du cœur

Et c'est en transe

Que l'on exprime nos pleurs

Ferme les yeux

Homme immortel

Exhorte ce pieu

Qui attise ta haine.

samuel leuchter