Les mots/ Les images

Blog de la classe de 1L du lycée Rabelais de Meudon

Mot-clé - Poésie

Fil des billets

-sans titre-

Je suis la vie et la mort

Et dans les ombres indécises de Pandore,

Sans nom, décharné,

Je me traîne contre mon gré dans les déserts arides

Des pensées délaissées.

Incomplet,

Je suis un squelette sans os

Qui se complaît à errer

Aux méandres de son âme

Pour y trouver à chacune de ses entrée

Le même point d'arrivée,

Sans visages et sans âmes,

Aux milles facettes éclatantes,

Je suis un masque couvert des larmes

D’existences passionnantes.

Intouchable, je voudrais

Prendre forme et m'éloigner

De moi même et des pensées

Qui m'agrippent et m'étouffent

Coupant jusqu'à la mort le souffle palpitant

Et pourtant inexistant

Qui sort de mon corps.

J'aimerais qu'au matin,

Filant au gré du courant

La Barque s'arrête

Et que les Parques s’apprêtent

Pour qu'enfin je goûte

Le blanc couloir

Au repos qui pour l'âme

Se retrouve dans le noir.

samuel leuchter

-sans titre-

Le monde s'est fané,

Il flamboie et resplendis

D'une culture inachevée

Que par-fois les hommes ont détruit

Chercher n'est pas

A ce jour le chemin

Rallonge ton pas

Et admire ton destin

Ton regard s’arrête

A la frontière d'un monde

C'est celui qui te jette

Dans la fournaise féconde

Humain tu n'est plus

Qu'un pâle passage

Bientôt, conte imbu

De lui même et de sa rage

Dérange l'agonie

Qui flotte colorée

Celle qui se tapis 

Sous son nom de patrie

Alors à chacun

Qui t'entoure invisible

Offre toi serein

Pour l'amour si facile

Désire ton être

Resplendissant de nature

Fais lui connaître

L'ardeur du futur

N'arrête plus l'homme

Mais seulement son dogme

Et à jamais soi fière

De celui qui sera ton frère

Alors à la vie, à la mort

L'homme verra

Car c'est en brûlant ses tords

Que l'homme vivra.

samuel leuchter

Illumination

    Elle est là, belle, blanche. Assise, me regardant, elle se tourne vers la fenêtre, scrutant l'horizon sans raison.

    Les yeux clos, la tête relâchée, frémissant de doigts caressant son poignet avec légèreté.

    Du carrelage froid, elle prend la fine lame argentée, la dépose là où ses doigts étaient précédemment posés.

    Elle fait pression, l'objet pénètre en elle, tout autour s'arrête, elle est partie ailleurs.

    En son visage, une jouissance infinie, en son corps, une image céleste.

    De neige sort une rouge rivière coulante, descendant en aval et s'écoulant jusqu'au bas.

    Elle étincelle alors mêlant or et argent, une perle s'écrase au sol, elle a relevé sa tête, elle est là, belle, blanche. Assise, me regardant.

     Laura Houssaye

   

La colère divine

Comme au printemps ce premier rayon de soleil

Qui en un éclat traverse les nuages blancs

Honore la colère divine, foudre tu t’éveilles

Tu frappes ce navire, emporté par le vent

 

 

Sache qu’aujourd’hui, mes pensées ne sont plus tiennes

Lâche et méprisable, tu as noyé mon cœur

A présent je règne, ta vie peut être mienne

Ma haine est éternelle et sans regrets tu meurs

 

Ainsi je vois ce flot rouge versé sur ton torse

Tu hurles, tu luttes mais ton esprit s’en va

Je ris car te voir mourir ne m’affecte pas

 

Et tu ne bouges plus, tu as quitté ce corps

Enfin les nuages sont partis, l’aube est là

Que Dieu rappelle ton âme, à mes yeux tu es mort.

 

Lila Droussent