Par Marion VAILLANT (Collège de la Clef de Saint-Pierre, Elancourt (78)) le 24 novembre 2013, 15:20
L'homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme
de
sa
respiration. Il était deux heures du matin
et le manoir était plongé dans
un
silence profond. Il était exactement minuit quand il fut réveillé par un
étrange bruit,
comme
des petits pas dans le manoir. Il finit par se persuader qu'il n'y avait
personne et se rendormit.
Environ dix minutes plus tard, il fut à nouveau réveillé par ces mêmes
bruits
de pas.
Il en était maintenant convaincu, il y avait quelqu'un au rez-de-chaussée. Un
sentiment
d'appréhension l'envahit alors. Il pleuvait énormément et des éclairs
frappaient
dans le ciel, ce qui rendait l'atmosphère lourde et effrayante.
L'homme
entendit alors quelque chose, comme un verre ou une assiette se
fracasser
contre le sol. Il fut affolé par ce bruit et décida de descendre afin de voir
qui
avait osé pénétrer dans son manoir. En quittant sa chambre, il fut à nouveau
pris
de
frayeur quand il entendit les cambrioleurs déplacer une table.
-"Déplace-là
doucement ! Il ne faut pas qu'il nous entende !" chuchota un des
cambrioleurs.
L'homme fut paniqué par cette phrase. Il était à présent dans les
escaliers et ne
pouvait plus revenir en arrière. Il était maintenant sûr qu'ils étaient
au moins deux
voire plusieurs. Lui, il allait bientôt se retrouver seul contre eux. Il
descendait les
marches une à une en faisant le minimum de bruit. Le son des éclairs
cachait le bruit
du vieux bois de l'escalier qui grinçait à chaque pas.
Il arriva finalement dans l'entrée du manoir et alla dans la cuisine. Il
vit alors deux
verres cassés au sol. Son cœur battait la chamade. La cuisine donnait
sur la salle à
manger, l'endroit où se trouvaient les cambrioleurs. L'homme décida alors
d'entrouvrir légèrement la porte pour apercevoir les voleurs. Il fut
pris d'une
peur incontrôlable quand il les aperçu enfin. Ils étaient au moins dix,
peut-être
quinze. S'il allait à leur rencontre, il n'avait aucune chance de s'en
sortir vivant. Il
faisait trop sombre pour espérer apercevoir le visage des intrus,
l'homme regarda
sa montre, il était minuit trente. Il restait là, indécis, soit il
rentrait et faisait face aux
intrus, soit il remontait dans sa chambre et attendait qu'ils partent.
Dans un élan de folie, il décida de pénétrer
dans la salle à manger et de
faire face aux voleurs. Il vit
alors le salon magnifiquement décoré et les voleurs qui
étaient en fait sa famille et ses amis.
-"SURPRISE ! JOYEUX ANNIVERSAIRE ! "crièrent les invités.