D'étranges intrus (Chloé)

 

L'homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme de

sa respiration. Il était deux heures du matin  et le manoir était plongé dans

un silence profond. Il était exactement minuit quand il fut réveillé par un étrange bruit,

comme des petits pas dans le manoir. Il finit par se persuader qu'il n'y avait

personne et se rendormit.

 

Environ dix minutes plus tard, il fut à nouveau réveillé par ces mêmes bruits

de pas. Il en était maintenant convaincu, il y avait quelqu'un au rez-de-chaussée. Un

sentiment d'appréhension l'envahit alors. Il pleuvait énormément et des éclairs

frappaient dans le ciel, ce qui rendait l'atmosphère lourde et effrayante.

L'homme entendit alors quelque chose, comme un verre ou une assiette se

fracasser contre le sol. Il fut affolé par ce bruit et décida de descendre afin de voir

qui avait osé pénétrer dans son manoir. En quittant sa chambre, il fut à nouveau pris

de frayeur quand il entendit les cambrioleurs déplacer une table.

-"Déplace-là doucement ! Il ne faut pas qu'il nous entende !" chuchota un des

cambrioleurs.

L'homme fut paniqué par cette phrase. Il était à présent dans les escaliers et ne

pouvait plus revenir en arrière. Il était maintenant sûr qu'ils étaient au moins deux

voire plusieurs. Lui, il allait bientôt se retrouver seul contre eux. Il descendait les

marches une à une en faisant le minimum de bruit. Le son des éclairs cachait le bruit

du vieux bois de l'escalier qui grinçait à chaque pas.

Il arriva finalement dans l'entrée du manoir et alla dans la cuisine. Il vit alors deux

verres cassés au sol. Son cœur battait la chamade. La cuisine donnait sur la salle à

manger, l'endroit où se trouvaient les cambrioleurs. L'homme  décida alors

d'entrouvrir légèrement la porte pour apercevoir les voleurs. Il fut pris d'une

peur incontrôlable quand il les aperçu enfin. Ils étaient au moins dix, peut-être

quinze. S'il allait à leur rencontre, il n'avait aucune chance de s'en sortir vivant. Il

faisait trop sombre pour espérer apercevoir le visage des intrus, l'homme regarda

sa montre, il était minuit trente. Il restait là, indécis, soit il rentrait et faisait face aux

intrus, soit il remontait dans sa chambre et attendait qu'ils partent.

 

Dans un élan de folie, il décida de pénétrer dans la salle à manger et de

faire face aux  voleurs. Il vit alors le salon magnifiquement décoré et les voleurs qui

étaient en fait sa famille et ses amis.

-"SURPRISE ! JOYEUX ANNIVERSAIRE ! "crièrent les invités.