Classe 3e 2 › Nouvelles surprenantes !

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24 novembre 2013

Petit homme (Noémie)

         Je m'appelle Lorenzo, j'ai 23 ans et suis marié à une femme de 48 ans...

Ma femme s'appelait Tressia, elle habitait chez moi en Auvergne. Elle faisait beaucoup plus jeune que son âge, et  elle était très bien conservée pour son âge. Je travaillais avec elle à l'hôpital elle était de nuit de temps en temps et moi de jour mais pas souvent.

         Un jour nous étions tous les deux de journée mais pas de soir, je lui ai donc proposé d'aller au restaurant à 20h précisément.


Elle m'avait juste répondu d'un simple "non" très froid, je n'ai pas compris sur le coup cela m'avait perturbé toute la journée. En rentrant je n'ai pas voulu lui demander tout de suite pourquoi elle avait refusé d'aller au restaurant avec moi. Vers 19h je lui ai donc demandé pourquoi elle avait refusé.


Elle me regarda avec un regard noir, comme si j'avais tué une personne. 

 " Ecoute... je n’en peux plus de cette situation,  tu as 23ans j'en ai 48ans nous n’avons pas du tout le même point de vue...».



J'étais sous le choc.


Je lui demandai : « Qu’est-ce-que ça veut dire tout est fini ? Après 3 ans de vie commune tu arrêtes tout d'un coup de tête ?


- « J'ai déjà préparé mes affaires pour partir ce soir. Mon nouveau copain viendra me chercher à 21heures. Je suis désolée Lorenzo, nous deux on avance à rien  je préfère en finir maintenant  que te mentir une année de plus.

- Comment ça une année de plus ?! Ça fait combien de temps que tu me trompes, que tu me mens ?! "

- Cela fait un an maintenant que je ne t'aime plus, que je ne veux plus rien faire de nouveau avec toi, on est tout le temps ensemble au travail, le matin, le midi, le soir, j'en ai marre de tout ça !

- Ça suffit ! C’est bon part maintenant je veux plus te voir ici sous ce toit ! "

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre, je me suis empressé de les jeter dehors. Je lui ai lancé ses affaires par la fenêtre et elle de son côté rigolait.

Elle prit son téléphone et appela donc la personne avec qui elle était en couple en ce moment. 
J'entendais qu'elle criait au téléphone heureuse tout de même : " c'est bon j'ai réussi ! Je t'attends, dépêche-toi ! Oui moi aussi je t'aime ! "  


Je regardais à la fenêtre pour voir à quoi ressemblait son nouveau petit copain.


Dix minutes plus tard je le vis arriver avec une Ferrari rouge, il sortit et à ce moment-là, je fus sous le choc : c'était mon frère ! Je ne l'avais pas revu après la mort de ma mère. Mon frère avait vu que je regardais par la fenêtre et je le vis sourire. Ça me faisait mal de sa part qu’il me détruise.

 
Enervé je brûlais toutes les affaires de Tressia qui restaient : il ne restait plus que mes affaires.
             Quelques heures plus tard je me réveillai de mon bureau d'hôpital : ce n'était qu'un rêve qu'un simple rêve.


Tressia était là en face de moi. Elle me regardait d'un air bizarre car j'avais crié... 

Je me levai de ma chaise de bureau et lui fit alors un câlin et  l'embrassai. Mais c'était vraiment bizarre elle m'avait poussé quand je l'embrassai donc je lui demandai ce qu'il se passait, et elle me répondit que nous n’étions plus ensemble depuis hier,  qu’elle était alors avec mon frère.

Quand la réalité rejoint la fiction ! (Romain)

  Il était à peu près vingt heures, en Afghanistan :

« Bon, écoute moi, voici le programme de ce soir :

Comme tu le sais, le pays est pris d'assaut par des terroristes, qui seront sans merci avec toi. Ils ont déjà pris d'assaut Kandahar et sont aux portes de Kaboul. La première unité essaie de gérer la situation là-bas, mais les soldats n'ont plus de munition et  sont débordés par la panique générale.  En plus de tout cela, nos ennemis prévoient d'utiliser des armes chimiques, le gaz utilisé est indolore et incolore. Il nous faut en savoir plus, pour cela, nous avons réquisitionné un véhicule civil, tu n'auras comme arme qu'un colt et deux chargeurs. Tu entres dans le bâtiment tu élimines la garde et tu pirates le programme de lancement. Si tu nous reviens, tu seras sauf ; tu as deux heures, dépassé ce délais nous ferons sauter le bâtiment. Bonne chance camarade. »

  Avec le décalage horaire dans les yeux, j'étais parti pour une courte soirée forte en émotion. Balancé de droite à gauche dans notre camion, ils m'avaient largués  en plein désert, la voiture comme prévu était à quelques mètres d'ici. Je vérifiai mon colt dans la boite à gants, puis j'enclenchai le moteur. Arrivé à l'usine désaffectée qui leur servait de base, je garais la voiture à un ou deux mètres de l'entrée, puis je plaçais un explosif dans le moteur ; à la fin de la mission, il n'y aura pas un seul souvenir de moi. Je me fondais dans l'ombre puis, j’assommai les deux gardes avec ma crosse. Comme un prédateur, j’étais tapi dans l'ombre ou collé contre les murs, mon colt silencieux à la main. Je regardais ma montre, plus qu’une heure et demi. Sur la carte il me restait une salle à passer pour arriver à mon objectif. Seulement, pas de bouche d'aération, pas de passage discret. J'allais devoir y aller en éliminant  les membres de cette pièce. Plaqué contre la porte je sentis mes tempes se durcirent, sur ce coup-là cela serait à la vie, à la mort. Après une dernière prière, j'ouvris la porte, mon arme à la main et …:

« - Coupez ! Qui t'as permis d'improviser, c'est incroyable je te l'ai dit cent fois, mon scénario est parfait, pas besoin d'en rajouter.

-       Mais, monsieur le directeur...

-      Il n'y a pas de mais, je te paye des millions alors tu suis mon script, point. On fait une pause et on reprend dans une heure sur la même scène L'instant décisif. »

Une lente journée d’automne (Caroline)

   C’était un jour de pluie, pour lui les jours de pluies étaient les meilleurs jours qu’il put y avoir. Il consacrait ses journées à se balader et à faire de nouvelles rencontres. Il était de petite taille et promenait sur le monde un regard  inhabituel. Il était victime de toutes les moqueries du monde. Mais il s’en fichait, il aimait simplement déambuler pendant des heures sous la pluie. Les jours de beau temps il se sentait terriblement seul et ne mettait pas le nez dehors, il aimait rester dans sa grande demeure en période de canicule, car il y faisait bien frais. En effet ce qu’il adorait par dessus tout, c’était sa maison. Elle était son repaire et il avait parfois l’impression de ne faire qu’un avec elle.

 

       Ce matin d’Octobre, il sortit sans prévenir personne ; en effet il était orphelin.  En chemin il croisa uniquement des grandes personnes qui manquèrent plusieurs fois de lui marcher dessus. Il continua sa route et lorsqu’il eut une petite faim, n’ayant plus rien

à manger dans sa maison il fit une petite halte pour engloutir une salade légère.  Il rentra chez lui pour digérer son repas et s’accorder une petite sieste revigorante. Son pied lui faisait mal d’avoir tant marché. Une envie d’absolu le saisit, il éprouva le besoin de se perdre dans l’immensité du paysage et il repartit ainsi se divertir dehors des heures durant. Par hasard il rencontra au détour d’un chemin celle dont il était amoureux. Celle-ci le salua en le dévisageant de son regard si mystérieux. Le crépuscule naissant leur procurait des sensations romantiques. Ils se promenèrent ainsi très lentement tous les deux jusqu’au coucher du soleil. Les lueurs  du soir embrasaient le ciel de flammes pourpres et violettes et la rosée de la nuit rafraichissait leurs pensées. Ce n’était pas la première fois qu’ils vadrouillaient ainsi ensemble, mais ils ne se parlaient jamais. Même ce silence provoquait chez lui quelque chose de tellement fort pour elle qu’il lui arrivait parfois de croire que son cœur allait exploser. Elle l’attirait énormément et il savait qu’ils avaient ensemble deux points communs : ils n’aimaient pas parler et ils étaient tous deux très lents. Il ne désirait qu’une chose : l’inviter à vivre avec lui pour combler ce sentiment de solitude qu’il éprouvait trop souvent. Malheureusement sa demeure bien que vaste était trop petite pour eux deux. Il décida de l’enlacer et elle tressaillit : son baiser avait un goût de feuille morte. Il comprit qu’il était heureux.

 

         Il ne se rendit pas compte qu’ils étaient observés. Assis dans son fauteuil, un vieil homme fume une cigarette dans son jardin. C’est un poète en panne d’inspiration qui vient d’enterrer son ami. Il contemple longuement deux escargots enlacés sous la Lune. Il inscrit d’une belle écriture ronde sur son cahier « Chanson des escargots qui vont à l’enterrement ». Son nom est Jacques Prévert.

Un cambriolage imprévu (Nadia)

C’était un jour d’été de l’année 1944 à proximité d’un petit village normand,. Nus marchions tous les quatre vers notre campement militaire quand tout à coup nous vîmes un panneau qui indiquait Manoir Beauregard. Fritz nous proposa d’aller y faire un tour avant que l’obscurité ne fasse son apparition. Nous étions tous d’accord et nous prîmes la route qui menait au domaine.

             Après avoir marché quelques minutes le long d’un sentier verdoyant, le manoir apparut. Il était majestueux et semblait totalement désert. Nous fîmes rapidement le tour de la propriété et Fritz ramassa une grosse pierre et cassa une vitre afin de pénétrer à l’intérieur de la demeure.

Après un petit temps d’hésitation nous le suivîmes et vîmes une quantité de choses impressionnantes  qui devaient coûter une petite fortune. Il y avait des tableaux, des bijoux, des pierres précieuses et même des objets en or. Nous trouvâmes également dans le tiroir d’un bureau de style Louis XIV d’épaisses liasses de billets de banque ainsi qu’une collection de bijoux anciens en or massif. On se dépêcha de rassembler les objets les plus beaux et les plus coûteux sur une petite table et on commençait à se dire que la vente de toutes ces belles pièces nous permettrait de devenir très riches. On parlait des voitures, des maisons qu’on pourrait acheter avec l’argent de la vente. Moi je me disais également que je pourrai épouser ma fiancée plus rapidement et que j’achèterai un petit lopin de terre afin d’y construire la maison de nos rêves. Hans et Werner parlaient de créer une société spécialisée dans le bâtiment. Ils disaient que si je le voulais, ils pourraient s’occuper de la construction de ma maison. C’était merveilleux de penser à l’avenir ainsi. Pendant toute la durée du cambriolage on riait en pensant à la tête que feraient les propriétaires français en voyant que tous leurs chefs d’œuvre amassés pendant de nombreuses années avaient disparus en l’espace de quelques minutes.  C’était très grisant de rêver.

             Soudain la lumière s’alluma et nous fûmes entourés par des soldats allemands lourdement armés. Ils appartenaient à notre compagnie. Nous étions dépités d’avoir essayé de cambrioler un manoir occupé par des allemands. Nous fûmes réprimandés par le général et condamnés à faire le ménage dans le fameux manoir Beauregard. Nous fûmes la risée de tout le régiment allemand. Merci Fritz !

Des enfants vivaient dans une maison (Bruce)

Des enfants vivaient dans une maison. La plus grande dit qu'elle allait au marché chercher à manger. Les deux plus petits se chamaillaient mais le cadet les sépara dans deux chambres différentes et un silence froid s'installa .La plus grande rentra et demanda pourquoi elle n'entendit  plus personne parler. Le frère lui dit qu'il s'était disputé encore une fois. La grande sœur ne s'étonna pas.

 Quelques minutes plus tard le frère dit aux deux plus petits qu'ils pouvaient sortir. Quelques instants plus tard ils se disputèrent à nouveau mais cette fois il y avait des insultes et ils se battaient. Le frère et la sœur se hâtèrent pour les séparer mais ils continuaient à s’insulter, alors le frère et la sœur les séparèrent une nouvelle fois dans deux chambres différentes.

 Les insultes sortaient à tout va et d'un coup on entendit « STOP !!! »

 - « C'était parfait les enfants on se revoit demain même heure au théâtre, encore une fois vous avez  été parfait. »

Je marchais (Anaïs)

Je marchais. Je marchais? Où ? Je ne sais pas mais, je marchais, tout ce que je voyais, c'était des arbres, de l'herbe, des brindilles.
Une forêt? Sans doute.
Il faisait nuit, la lune était pleine et haute dans le ciel.     
  Je sentais une présence. Je m'arrêtais et je tournais la tête pour essayer de savoir qui me suivait. Une petite fille se trouvait à mes côtés. Elle avait de longs cheveux bruns. Quelques mèches lui tombaient sur le visage. Ses yeux étaient fermés. Ses lèvres étaient violacées à cause du froid. Sa peau était blanche, blanche comme de la porcelaine. Elle portait une chemise de nuit d'une couleur pastel et était pieds nus.

« - Tu n'as pas froid?!

Elle ouvrit les yeux, ses yeux étaient noirs, d'un noir profond. Je commençais à prendre peur.

- N'aie pas peur, dit la petite fille. Je ne te ferai aucun mal, je peux t'aider à trouver ton chemin, suis moi. »

J'avais le souffle coupé. Je choisis donc de la suivre, malgré que mes parents m'aient répété sans cesse de ne jamais suivre les inconnus. Cette petite fille m'inspirait un minimum de confiance. 
On marchait pendant des heures jusqu'à arriver devant une rivière sans fin, très agitée. Elle se tourna vers moi.

« - C'est là.
- C'est là?
- Tu dois sauter!! m'ordonna-t-elle en me pointant la rivière du doigt
- Mais la rivière est très agitée, je ...
- Tu dois le faire! Elle me lança un regard noir qui me fit froid dans le dos.
- Mais ... Pourquoi ... Je veux juste sortir d'ici ...
- Justement, écoute-moi !!! Et fais- le !!! »

Je mis d'abord un pied dans l'eau pour avoir une idée de la température puis je sentis quelqu'un me pousser.
Je vis à travers l'eau le sourire sadique et les yeux noirs  de cette petite fille.
J'essayais de remonter à la surface, mais rien.
On me tirait vers le fond, mais qui ?!
Puis je sentis une douleur à ma jambe, puis à mon bras, puis sur tout mon corps.
Je me débattais, j'essayais de voir qui me voulait autant de mal, mais personne. Je sentais juste ma peau s'arracher. Petit bout par petit bout.
Je me rendis compte que je manquais d'oxygène. Je voulais pleurer, mais je ne pouvais pas. Je m'enfonçais de plus en plus sous l'eau jusqu'à ne plus voir le reflet de la petite fille.

J'hurlais de peur à m'en déchirer les cordes vocales.
Je sentais qu'on me secouait. Une voix lointaine disait :
« - Ma chérie, réveille-toi, c'est moi. Calme-toi.
Pendant un instant, je crus reconnaitre cette voix.
- Ma puce, c'est moi, réveille-toi ...
Je me réveillai en sursaut et je vis une personne à mes côtés.
- Ce n'était qu'un mauvais rêve, c'est fini. »

Une course poursuite surprenante (Telma)

Cela faisait longtemps que je voulais essayer cette voiture; une voiture rouge avec des lumières scintillantes à l’arrière ! Elle n’était pas très grande mais sportive malgré tout. Elle me plaisait beaucoup, elle était si belle ! Je me voyais déjà la conduire plus tard dans les rues de Los Angeles ou de Miami. Elle était garée  sur le côté et le propriétaire m’invita à l’essayer.  Quand je m’assis au  siège du conducteur, une sensation de bien-être et de bonheur m’envahit. Je ne voyais pas  beaucoup de commandes mais tout était très pratique. Je commençai à rouler avec attention car ce jour-là il y avait beaucoup de circulation et je n’avais pas envie d’abîmer cette magnifique voiture.  

               

Je roulais tranquillement quand tout à coup je reconnus Alfred, mon ami, au volant d’une voiture verte. Il me doubla et me cogna sur la droite. Je le vis tout souriant me regardant avec ses yeux bleus perçants et ses cheveux qui suivaient le mouvement de la voiture.  Je ne comprenais pas  ce qui lui passait par la tête !  J’essayai de klaxonner mais le klaxon ne fonctionnait pas ; sûrement un défaut de fabrication. Je ne comprenais pas, je roulais pourtant à la vitesse autorisée des petits  panneaux et je suivais les lignes blanches à la perfection ! J’étais très étonné du manque de feux au carrefour, de plus il n’y avait personne pour faire la circulation. Beaucoup d’accidents survenaient  mais aucun secours n’arrivait et personne ne semblait blessé. Pourtant ces coups étaient très  violents ! De plus, les voitures n’avaient aucun choc. De temps en temps,  je relevais la tête et je voyais de nombreuses lumières brillantes. Je reçus ensuite un second coup mais cette fois-ci, je ne  me laissai pas faire : je redoublai Alfred et déportai sa voiture sur la droite. Elle cogna un mur mais fit une longue marche arrière  et revint à la charge. J’étais stupéfait qu’il m’agresse ainsi avec tant de violence ! Qu’avait-il à me reprocher? Je tentai d’accélérer mais la vitesse ne pouvait pas aller bien haut. J’engageai donc une course poursuite avec la voiture verte d’Alfred qui me poursuivait. Je bousculai beaucoup de véhicules et certains conducteurs crièrent. J’entendis aussi de nombreux crissements de voitures et des cris stridents. Je commençais à avoir très mal à la tête. Et puis il y  avait cette musique, cette musique qui allait très vite et qui était très forte !   

               

                Soudain, j’entendis une sonnerie retentir si fort que je dus me boucher les oreilles. Ma vue se  brouilla, sûrement l’effet du punch à grandes doses pendant le  déjeuner... Quand je vis  toutes ces  personnes courir vers ma voiture et le propriétaire me disant de sortir, je paniquai. Je me frottai les  yeux et regardai tout autour de moi. Je descendis et compris vite que j’étais à la foire, aux auto- tamponneuses avec mon meilleur ami, Alfred.

Le vieux Manoir (Léonie)

L'homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme de sa respiration. Il était deux heures du matin, et le manoir était plongé dans un silence profond. On entendait uniquement les craquements du vieil escalier en bois construit il y a bien longtemps par son arrière-grand-père.

 

     Il fit un rêve étrange ce soir-là, un rêve où il mourait asphyxié par une fuite de gaz qui provenait de ses plaques de cuisine.  Il sentit ses poumons qui le brûlaient atrocement. Il se réveilla en sursaut dans son lit, il était en sueur. Il ouvrit la grande fenêtre donnant sur le parc. La nuit était claire, nous étions un soir de pleine lune. L'homme prit une grande bouffée d'air frais puis se calma en se répétant sans cesse que ce n'était qu'un mauvais rêve.  Et pourtant il avait la vague impression d'avoir déjà vécu cela. Peut-être avait-il déjà fait ce cauchemar ?

 

     Le lendemain matin, l'homme fut réveillé par la sonnerie de la porte de son manoir. Le domestique ouvrit la porte. Sur le seuil du manoir il y avait là une femme. Elle était grande et vêtue d'un grand manteau blanc. Le domestique lui demanda s'il pouvait la renseigner car il avait l'impression qu'elle semblait égarée. Elle lui répondit qu'elle était là pour visiter ce manoir car un vieil ami lui avait montré  la petite annonce parue dans le journal il y a quelques mois. Le domestique lui répondit que le manoir était toujours à vendre car l'homme qui y  habitait était décédé dans d'étranges conditions, il y a  2 ans. L'homme avait été retrouvé à terre dans la cuisine à côté de la gazinière. La cause de la mort était due à la fuite de gaz d'après les enquêteurs.

 

     En entendant cette discussion l’homme accourut dans sa salle de bain à toute allure pour se regarder dans le miroir et il découvrit avec horreur qu'il ne se voyait pas dedans. Choqué il posa son bras contre un mur pour s'appuyer mais il le traversa. L'homme dût se rendre à l'évidence : il était bel et bien mort.

Frissons au manoir (Elodie)

L’homme dormait, à genoux, et son buste oscillait lentement, au rythme de sa respiration. Il était deux heures du matin, et le manoir était plongé dans un silence profond. L’homme, prénommé Michel, se trouvait dans une chambre sur le sol. Sa femme n’était pas rentrée ce soir-là et il avait donc décidé de veiller toute la nuit mais il n’avait pas réussi. Le manoir dans lequel il se trouvait était vieux. Il se mettait donc parfois à faire toutes sortes de bruits. Cependant, ce ne sont ni le grincement des portes ni le craquement du plancher qui réveillèrent l’homme cette nuit-là. C’était une voix.

 

            Michel se leva d’un bond. La voix était celle d’une femme. Il ne comprenait pas ce qu’elle disait mais le son se rapprochait. Il sortit de la chambre et essaya d’allumer une lumière mais l’électricité avait été coupée. Il prit donc une bougie. Il marcha pendant plus d’une heure mais il n’arrivait pas à trouver d’où provenait la voix. On pouvait se demander s’il ne rêvait pas lorsque tout à coup, des rires retentirent, et il vit des formes noires qui bougeaient. Il tendit la main pour les toucher mais à chaque fois qu’il essayait, la forme se volatilisait. Michel avait peur à présent, cela se voyait. A chaque nouveau bruit, il sursautait. Des tableaux étaient accrochés aux murs et maintenant ils bougeaient. Ils clignaient des yeux, ouvraient la bouche, tournaient la tête. De plus en plus de voix et de formes arrivaient d’on ne sait où.

 

            Cela faisait maintenant deux jours que Michel entendait ces voix et voyait ces formes. Il devenait de plus en plus fou, il ne mangeait plus, il ne dormait plus et il avait des crises de plus en plus fréquemment. Il se griffait, s’arrachait les cheveux, se mordait. Sa femme n’était pas revenue et il disait que c’était elle qui l’appelait le plus souvent.

 

            Une semaine plus tard, il s’habituait peu à peu à ses phénomènes surnaturels. Il répétait que sa femme était morte. Il n’arrivait toujours pas à dormir mais il avait mangé et il n’avait plus de crises. Un soir, il entendit une porte s’ouvrir et il se dit que le manoir allait devenir encore plus hanté que ce qu’il était déjà. Il frissonna et entendit des pas dans son dos.

 

            Il se retourna. Sa femme se tenait devant lui. Les voix s’étaient tues et les formes avaient disparu. Sa femme lui dit toute étonnée :   « Ah tu es là, je croyais que tu étais parti en voyage. Tu as donc vu le nouvel appareil que j’ai acheté. Il est super, on peut faire vivre les tableaux, créer des voix et des formes. C’est génial pour Halloween !!! »

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