Blog de Français de la seconde 3

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Mot-clé - Assommoir

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28 novembre 2014

La bataille du lavoir dans le film Gervaise, de René Clément

Voici une scène du film de René Clément, Gervaise.
Ce film a été réalisé en 1956. Il est joué par de grands acteurs de l'époque:
- Maria Schell, qui joue Gervaise, 
- François Périer, acteur prolixe, qui joue Coupeau,
- Suzy Delair, réputée pour sa gouaille toute parisienne.

Comparez la façon dont le cinéaste montre Gervaise et le lavoir avec les passages qui en parlent dans le chapitre I de L'Assommoir.

Lien vers la vidéo si vous ne parvenez pas à la lire ci-dessous. 

10 février 2009

Paragraphes de commentaire sur "L'Assommoir" par Laaroussi

Une autre proposition de paragraphe de commentaire sur la description de l'alambic dans L'Assommoir de Zola.

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09 février 2009

Commentaire d'un extrait de "L'Assommoir" fait par Audrey Fernandes

Voici des paragraphes de commentaire sur une page de L'Assommoir de Zola, la fameuse description de l'alambic.  Cet exercice a été donné en évaluation, avec un plan d'étude.

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09 décembre 2008

Gervaise, un film de René Clément

Voici une scène du film de René Clément, "Gervaise".
Ce film a été réalisé en 1956. Il est joué par de grands acteurs de l'époque:
- Maria Schell, qui joue Gervaise,
- François Périer, acteur prolixe, qui joue Coupeau,
- Suzy Delair, réputée pour sa gouaille toute parisienne.

Comparez la façon dont le cinéaste montre Gervaise et le lavoir avec les passages qui en parlent dans le chapitre I de "L'Assommoir".

Etude de l'extrait du film par Audrey et Anelle

La bataille du lavoir est une scène de violence entre Gervaise et Virginie car Gervaise nous montre la rancoeur qu'elle a envers elle. En effet, Lantier l'a quittée pour Adèle, la soeur de Virginie.

De plus, cette scène est extrêmement violente car Gervaise et Virginie se tapent (frappent) alors que Charles, le garçon du lavoir, regarde la scène depuis l'étage et c'est la gérante du lavoir qui court vite vers lui pour arrêter Gervaise et Virginie.
Dans cet extrait, la caméra grossit les passages marquants, par exemple quand Gervaise arrache l'oreille de Virginie et donc il y a plusieurs plans  tels que le gros plan, plan rapproché et un plan moyen. Le travelling latéral est mis en valeur tandis que le travelling vertical est plus rare. Dans le film, il y a des caractéristiques du registre pathétique, Gervaise exprime sa douleur, sa tristesse ...

Pour comparer le film de René Clément et le roman d'Emile Zola, on peut effectuer certaines comparaisons. Effectivement, ce passage est mieux détaillé dans le livre que dans le film. Dans le livre, les mouvements des personnages sont dit et décrits.
Par contre, cet extrait est beaucoup plus drôle (familier) on regardant les passages qu'en le lisant par exemple dans le film on voit Charles qui se cogne ce qui fait rire le téléspectateur, cette scène n'est pas écrite dans le roman.

A la fin de l'extrait, Gervaise donne les deux sous à Mme Boche et repart trempée avec ses deux enfants, Claude et Etienne qui ont assistés à la scène (syntaxe) et là on voit un plan d'ensemble.

Etude de l'extrait du film par DJosh et Laaroussi

Lorsque Gervaise apprend le départ de Lantier par Claude et Etienne, sa réaction est différente car elle ne répète pas a plusieurs reprises "Ah! mon Dieu!".

De plus,Gervaise ne tient pas sa tête entre ses mains et par conséquent la scène parait un peu moins dramatique que dans le livre mais ne demeure pas moins violente. Certains dialogues (certaines répliques) de Gervaise à Mme Boche n'apparaissent pas dans l'extrait. L'intervention de Mme Boche qui vient frapper Virginie dans l'extrait du film n'est pas présente dans le livre.

Virginie n'est pas aussi provocante dans l'extrait que dans le livre, les menaces proférées ne sont pas les mêmes. Dans le livre, Virginie parle de sa soeur Adèle, mais pourtant elle n'est pas évoquée dans l'extrait du film ou du moins pas aussi précisément.

Les robinets du livre ont laissé place à des cuves dans l'extrait, par conséquent la scène devient différente d'un extrait à l'autre. On ne distingue pas deux camps entres les différentes laveuses autour du combat, dans le livre il y a clairement un clan pour et un clan contre Gervaise et vice versa (inversement) pour Virginie. De plus, les laveuses qui assistent au combat ne semblent pas aussi investies dans le film au sein de cette bataille dans le sens ou elles ne montent pas sur les baquets.

Dans l'extrait du film ce n'est pas Mme Boche qui demande à Charles de séparer Gervaise et Virginie mais la gérante du lavoir.

Dans l'extrait du film, la caméra effectue des travellings verticaux et latéraux, on constate de rares travellings latéraux.On peut remarquer que le champ/contrechamp est lui aussi utilisé, au moment de la bataille.

Analyse du film par Thomas et Maeva

Cette scène se passe dans un lavoir rue Neuve-de-la-Goutte-d'Or. Virginie et Gervaise se battent comme dans le roman, cette scène est aussi violente que ce soit dans le film ou dans le roman. Les femmes du lavoir sont partagées en deux camps. Le fond sonore est le même que celui décrit dans le livre : les enfants de Gervaise crient "maman", les femmes sont excitées, elles hurlent, elles rient. On voit aussi que cette scène est d'autant plus spectaculaire avec Gervaise qui arrache l'oreille de Virginie, les coups de battoir et autres "faits d'armes".

La caméra se focalise toujours sur l'action exécutée : l'oreille de Virginie, les coups de battoirs sont filmés juste au-dessus de Virginie pour ne pas que le spectateur voie la réalité et qu'il puisse imaginer le mal que cela peut faire. Il y a aussi les seaux d'eau, la scène est filmée avec un plan d'ensemble pour montrer les deux femmes et les autres femmes du lavoir. Il y a aussi le moment où Charlie se cogne, ce n'est pas écrit dans le roman. Ce moment a été ajouté juste après les coups de battoir, qui est assez marrant (familier), pour que le spectateur rie encore plus.

Analyse du film de René Clément par Lorianne et Christine

      Madame Boche cache à Gervaise la vérité sur l'identité de la maîtresse de son compagnon, Lantier. Il s'agirait soit de Virginie, soit de sa soeur Adèle.

      Etienne et Claude arrivent au lavoir avant Virginie. La patronne du lavoir demande qui ils cherchent. Charles appelle la mère.

      Quelques secondes après, Virginie arrive au lavoir et nargue Gervaise. Il s'agit ici d'un plan rapproché pour la valoriser. Dès qu'elle l'aperçoit elle sourit, se moque d'elle avec d'autres blanchisseuses.

      Remarquons que Virginie est vêtue d'un haut blanc et d'une jupe noire, ce qui crée un contraste sur elle-même mais par rapport aux autres femmes du lavoir également. Quant à Gervaise, elle est habillée de la tête aux pieds d'une couleur plutôt uniforme. Virginie est alors mise en valeur. 

      Quand les deux enfants de Gervaise, Etienne et Claude, retrouvent leur mère, le plan moyen cadre Gervaise, ses deux enfants ainsi que Madame Boche.

Gervaise est en colère. Entre (arrive) le moment où elle apprend la désastreuse nouvelle qu'est le départ de Lantier et celui où elle verse un seau d'eau sur Virginie, il est question (on peut parler) de plan coup de poing. L'action est alors amplifiée, tel un rebondissement.

      Notons que la caméra suit le trajet de l'eau. Du seau d'eau jusqu'à Gervaise de la tête au pieds, et de Gervaise de la tête aux pieds jusqu'à Virginie, prise au dépourvu et enragée.

      Un plan large sur Gervaise et Virginie ainsi que les autres blanchisseuses est alors présent (utilisé). Le spectateur prend conscience que Gervaise boite pendant les moqueries de la grande Virginie. Nous voyons donc mieux, d'un côté Virginie et ses moqueries et de l'autre, Gervaise, délaissée par Lantier avec leurs deux enfants, possédant une infirmité physique.

      Nous voyons bien que Gervaise est pleine de haine et de tristesse tandis que Virginie est plein d'arrogance, de sadisme et ne veut que provoquer Gervaise. Virginie fait un pas au milieu de la salle et met ses mains sur ses hanches comme pour se faire bien entendre de toute l'assistance.

      C'est un plan rapproché sur la grande brune et immédiatement un travelling latéral vers la gauche, sur les autres blanchisseuses pour montrer le résultat des propos humiliants de la dame. Ensuite, c'est un plan rapproché sur la blonde, larmoyante.
      Le brun pourrait connoter la méchanceté, les forces du diable, le sombre, les ténèbres. Le blond, la pureté, l'innocence.

      C'est (Ensuite, on observe) un plan moyen où on voit Virginie et ses "alliées". Après chacune de ses répliques, ce sont des rires qui s'élèvent du groupe. A chacune de ces moqueries, c'est un plan rapproché sur Gervaise, qui ne peut plus garder son sang-froid.

      Au commencement de la bataille, il s'agit d'un plan rapproché sur les deux dames. Par la suite, la caméra adopte un plan moyen afin de mettre en évidence les va-et-vient des deux femmes remplissant leur seau d'eau, les trajets de l'eau ainsi que le recul, l'encouragement, les aides des autres femmes du lavoir.

      A un moment donné de ce crêpage de chignons, un plan rapproché s'établit sur les deux femmes s'arrachant les cheveux, le visage, aidées par les unes et séparées par les autres.

      La patronne du lavoir accourt vers Charles pour lui demander de l'aide. On voit alors le seul homme de la maison. Un plan rapproché sur la dame et une contre-plongée sur l'homme qui assiste à la bataille entre deux femmes, avec tranquillité, en haut.

      Quand Virginie essaye de noyer Gervaise, c'est un plan moyen puis le zoom avant de la caméra sur Gervaise la tête dans l'eau. Insister sur ce qu'elle subit, elle, innocente.

      Parfois, un gros plan est focalisé sur Virginie afin de montrer l'expression de son visage, souffrante sous les coups de Gervaise. D'autres fois, on voit un plan rapproché, alors que Virginie vient de lancer un coup à Gervaise qui crie sa douleur.

      A la scène de la fessée de Virginie par Gervaise, c'est un plan rapproché pour mettre en valeur le visage de Gervaise, ses cris avant chaque coup produit. Gervaise est habillée de couleur grise. Un plan rapproché sur les blanchisseuses, leurs rires, leur stupéfaction, habillées en blanc. Contraste.

      Juste avant la sortie du lavoir de Gervaise accompagnées de ses deux enfants, c'est un plan moyen sur eux trois puis un zoom jusqu'à obtenir un plan rapproché, puis un gros plan sur les mains de la patronne et de Gervaise, sur la monnaie due. Et enfin, les trois personnages s'éloignent vers la sortie sans zoom arrière de la caméra, mais avec un effet d'éloignement. Fin de la bataille. Nouveau chapitre ?

      Pour finir, l'ampleur du tapage du travail des blanchisseuses décroît au fur et à mesure de l'action.

Analyse du film par Cécile et Alexia

La séquence commence par un gros plan sur Gervaise et Mme Boche au lavoir. Le film montre bien l'ambiance du lavoir : il y a du bruit, des cris, le ruissellement au milieu du lavoir et la dame dans sa cabine qui donne les produits aux blanchisseuses. Des dialogues ont été enlevés pour alléger la scène. Gervaise est représentée en femme désespérée et prête à tout pour se venger. Virginie et Gervaise sont montrées dans l'eau, par terre, pour représenter leur rage. Avant la bagarre (familier), la scène montre bien que Virginie se moque publiquement de Gervaise : elle rit avec ses amies en la regardant. Le personnage de Gervaise est très bien joué, l'actrice montre la fragilité et la naïveté de Gervaise comme sa rage et sa volonté. La caméra bouge beaucoup, les plans ont plusieurs cadres différents.