Un repas du jeune Gargantua, illustration de Gustave Doré, gravure pour les œuvres de Rabelais, 1851

Un repas du jeune Gargantua
Un repas du jeune Gargantua, gravure de Gustave Doré,1851.

" Etant naturellement flegmatique, il commençait son repas par quelques dizaines de jambons, de langues de bœuf fumées, de cervelas, d’andouilles et tels autres avant-coureurs de vin. Pendant ce temps, quatre de ses gens lui jetaient dans la bouche, l’un après l’autre et sans cesse de la moutarde à pleines palerées ; après quoi, il buvait un honorifique trait de vin blanc pour lui soulager les rognons.
Selon la saison, il continuait d’ingurgiter des viandes, à son appétit, et cessait de manger lorsqu’il éprouvait des tiraillements au ventre.
Pour ce qui est de boire, il n’avait ni fin ni règle ; il disait que l’on devait seulement s’arrêter lorsque le siège de vos pantoufles enflait en haut d’un demi-pied. " Extrait de Gargantua de Rabelais.