Si vous vous sentez une âme de poète ou d'écrivain, ce "billet" est fait pour vous ;-)

Pourquoi ne pas publier ici vos propres créations ? 

Commentaires

1. Le 24 janvier 2016, 21:51 par Pierre Daudin

Le lundi matin, huit heures
Le métro démarre, je pars
Premier jour de la semaine
A chaque jour suffit sa peine

Même pas peur

Mardi midi c'est plus l'heure
D'être devant l'ordinateur
Dans le parc glacé m'attend
Ma maîtresse qui prend plus d'calmant

Même pas peur

Mercredi soir à vingt heures
Posté d'vant le téléviseur
Mes enfants lèvent la tête
Et puis ma femme qui rouspète
Dans la télé une vedette

Même pas peur

Jeudi, il doit être seize heures
Y'a un oiseau à la fenêtre
Sur mon bureau une plante verte
La pluie ruisselle sur la vitre
Se tirer sur un coup d' tête

Même pas peur

Vendredi à dix sept heures
Mes collègues ont l'air heureux
Mathilde qui part en Bretagne
Jacques s'en va à la montagne

Même pas peur

Dimanche il est quatorze heures
Au sport il y a un vainqueur
Une éruption de bonheur
Qu'on regarde silencieux
Il ne peut pas y avoir mieux

Pierre Daudin, bac en 94, élève de 4ème en 89

2. Le 24 janvier 2016, 22:08 par Archibald

Merci Pierre pour ce poème, première contribution, d'une longue série, je l'espère... Même pas peur ;-)

3. Le 26 janvier 2016, 11:35 par Lisa Picquout 2A

" La danse est le langage caché de l'âme ".

 Martha Graham
4. Le 12 février 2016, 18:10 par Enzo

Superbe contribution, congrats !

http://blog.crdp-versailles.fr/

5. Le 18 février 2016, 12:50 par Pierre Daudin

8-O

Je viens de voir une interprète. Elle m'a demandé avec de très bonnes raisons de reprendre un texte.

Je voudrais vous faire partager l'ancienne version d'un couplet, avec la nouvelle.

La directive que mon interprète a dû me rappeler, et qui est pourtant essentielle, est celle d'être plus concret dans la narration.

Voici les deux versions, vous allez tout de suite voir ce que ça veut dire, et les progrès engendrés.

Ancienne version :

Où es-tu ma belle âme
D'enfant innocent
L'immensité qu'on entame
L'art éblouissant de chaque instant
Qu'il est court le temps
Qui mène à l'âge adulte
Où l'on n'exulte plus.

Un peu emphatique, n'est-ce pas ?

Voici la version modifiée de fond en comble :

Qu'ai-je fait de mes jouets
D'enfant innocent
L'immensité devinée
Dans la nature, le vent
Quand j'avais les bras en croix
Portait loin ma voix
Passion des fleurs, des insectes
Libre et plein d'affectes.

Cela ne vous semble-t-il pas un peu mieux, et moins maniéré, plus naturel ?

Je ne suis pas sûr de garder cette version dans les paroles que je donnerai à mon interprète, mais je voulais vous faire partager cette démarche qui inspirera peut-être les poètes en herbe de M. Archimbaud