L'Ombre Orpheline, Ilona S, 403 Collège Blaise Pascal

Je m'appelle Dylan O'Bryan, j'ai quinze ans, je suis orphelin et je vie dans une famille formidable depuis huit ans déjà.

Je m'appelle Dylan O'Bryan, j'ai quinze ans, je suis orphelin et je vie dans une famille formidable depuis huit ans déjà. Quand ma mère a accouché de moi et qu'elle l'a dit à mon père, il n'a pas voulu l'entendre et il est parti. Elle ne se sentait pas capable de s'occuper d'un enfant toute seule. Alors, elle a décidé de me mettre dans un orphelinat dans le sud de la Suisse, et de m’abandonner à son tour. Je suis resté sept ans là-bas avant de me faire adopter par Monsieur et Madame Collins. Ils ont eu une fille ensemble, Kalia, elle a quatorze ans. Ils ont une très grande maison dans la petite ville de Locarno. Je vais à l'école cinq jours dans la semaine. On s’entend très bien tous les quatre. On fait beaucoup de choses ensemble. Je me souviens vaguement d'une amie très proche que j'avais dans l'orphelinat, Mélanie je crois. C'est elle normalement qui devait venir dans la famille où je suis. Elle n'y est pas allée car elle avait une attitude avec les gens que la famille n'adhérait pas : elle ne souriait jamais. Elle n'avait aucune autres expression que le dégoût l'angoisse et la peur dans son visage. « La timidité », disait-elle. Alors Monsieur et Madame Collins m’ont choisi moi... et Mélanie était très triste et rouge de rage. Quelques mois après, Mélanie s'est suicidée car elle n'avait pas oublié cette histoire. Je suis allé à son enterrement où j'ai pleuré.

 

C’était un soir de décembre, je me promenais dans la forêt pour prendre du bois. Elle était sombre, froide et m’effrayait. Je n'ai jamais été rassuré de la forêt, surtout la nuit, car ces bruits, ces courant d'aires qui nous glace le dos et toutes les choses comme ça, provoquait en moi une inquiétude et une panique effroyablement désagréable. Je m'enfonçais toujours dans celle-ci quand soudain j'entendis une branche craquer derrière moi. Je me retournais et vis des branches d'arbres trembler. De peur, je me retournais encore, courus vers la maison et me pris quelqu'un, ou plutôt... quelque chose. En réalité ceci ressemblait à une ombre. Je me rapprochais pour y voir de plus près puis je constate qu'elle avait une forme de petite fille, je me frottais les yeux pour y voir plus clair mais l'ombre avait disparu. Comme si elle s'était envolée, évaporée. Cet événement incompréhensible, inexplicable, étrange m'avais glacé le sang. Je n'en revenais pas de ce que je venais de voir. Je ramassai quelques petites branches d'arbres et repartis chez moi la bouche bée et tremblant d'horreur. Pendant toute la soirée, je restais silencieux.

Ma mère me demanda :

"Qu'est-ce que tu as Dylan ? Tu ne dis rien depuis que tu es revenu !

- J'ai vu une chose terrifiante ! m'exclamais-je.

- Quel genre de chose ? me répondit mon père.

- Je n'ai pas très bien vu, mais ça ressemblait beaucoup à une ombre de petite fille. Elle me suivait dans la forêt, quand je ramassais du bois.

- Mais ne t'embêtes pas avec ça, ça doit être encore une de ces gamines qui veulent te faire peur !

- Il faut que tu arrêtes de regarder des bêtises à la télévision, ça te permettra d'évité de sortir des idioties pareilles ! continua ma mère.

- Mais, je ne vous mens pas !

- Ne discutes pas ! Tu débarrasses et tu montes dans ta chambre ! hurle mon père."

Je monte dans ma chambre le cœur lourd de chagrin car.... c'était la première fois que mes parents ne m'écoutaient pas. Je ne parvenais plus à retenir cette fureur en moi. Alors, une fois dans ma chambre, je relâchais toute la haine et la tristesse qui pesaient dans mon âme.

 

Je prenais ma douche quand tout-à-coup, la lumière commençait à clignoter, à s'éteindre, à se rallumer. Et vient le tour de la porte, elle s'ouvrait, quand elle se refermait elle claquait, la poignée tremblait. L'eau ensuite se coupait, se rouvrait, devenait glacée et bouillante après, le robinet s'ouvrait, se fermait. Puis tout redevint normal.

Une fois passés à table, je dis à mon père :

"Papa, il s'est passé quelque chose de bizarre dans la salle de bain.

- Pas encore ces histoires d'ombre de petite fille....... rétorqua papa

- Non, enfin je ne sais pas mais ça me semblait bizarre. Ce n'est pas quelque chose qui arrive comme ça sans raisons ! Répondais-je.

- Très bien ! Alors raconte-moi ce qu'il s'est passé. Mais attention, si j'entends une seule fois parler de l'ombre, tu es puni de télé jusqu'à nouvel ordre ! Est-ce que c'est bien clair ?

- Oui mais ce ne sont pas des bêtises je te le jure !

La porte claquait, la lumière s’éteignait, l'eau changeait de température,... et tout ça en l'espace de trois minutes ! Il y avait même marqué quelque chose sur le miroir, avec la buée !

- Qu'est-ce qu'il était marqué ?

- "Je t'observe depuis le début ! Tu as gâché ma vie, alors je gâcherai la tienne !" . Je crois que c'est ça, dis-je hésitant.

- D'accord . Tu es puni !

- Mais...?!

- Il n'y a de "mais". Tu vas dans ta chambre, et sans discuter !"

 

Je fus réveillé par ma sœur qui était en train de crier. J'entrai vite dans sa chambre quand je la vis perchée sur les barrières de son balcon.

Elle cria en pleurant :

"Non ! Laissez-moi tranquille ! Je ne vous ai rien fait !

- Mais, Kalia, à qui parles-tu ? dis-je surpris.

- A l'ombre ! répond-t-elle.

- L'ombre ?! Descends vite de là !

- Je ne peux pas ! Elle contrôle mes gestes ! cria-t-elle.

- Attends, j'arrive !

  • Non ne bouges pas ! dit-elle avant de tomber du balcon.

  • Non Kalia !" criai-je en la voyant s'écrouler sur le béton.

Je resta cloué sur place. Paralysé comme une feuille.

Quand maman entra dans la chambre avec papa et elle hurla :

- Que s'est-il passé ? Où est Kalia ?

Je les regardais tous les deux effrayés.

- Qu'est-ce qu'il se passe Dylan ?

- Elle... elle a sauté ! dis-je en bégayant.

- QUOI ?! hurlèrent mes parents.

Ils coururent vers la sortie pour la voir. Ils s'assirent auprès d'elle et crièrent :

-Non ! Non ! Pas kalia !

Ils crièrent de toute leur force, avec toute la colère, l'angoisse et la tristesse qu'ils ont en eux.

- Que s'est-il passé ? demanda mon père.

- Elle m'a dit que l'ombre la contrôlait. Qu'elle ne pouvait pas descendre des barrières.

- C'est faux ! Tu l'as poussée ! hurla ma mère terrifiée.

-Non ! Je ne l'ai pas poussée ! répliquai-je.

C'est l'ombre !"

 

Mes parents ne me crurent jamais. Je fus placé dans un hôpital psychiatrique.

Et comme l'ombre disait :

"Tu as gâché ma vie, alors je gâcherais la tienne !"

Je ne sus jamais qui était cette ombre. Ni pourquoi elle faisait ça.

Elle me suivi encore et encore jusqu'à la fin de mes jours...

Elle me hanta encore et encore jusqu'à la fin de mes jours...

 

 

THE END

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