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03 novembre 2016

Georges - 2e9

Je garde ses affaires chez moi dans l’espoir qu’il revienne et qu’il s’excuse , mais il n’en est rien .Voilà bientôt 5 mois que je n’ai plus de nouvelles de ce Georges , celui qui a tellement compté à mes yeux mais aussi celui qui les a fait pleurer comme personne ne l’a jamais fait .Je me demande encore aujourd’hui pourquoi il la choisit plutôt que moi .Une haine m’envahit et je prends la décision d’enfin passer à l’acte .Je me munis d’une dague et je pars le rejoindre dans le seul but de lui faire aussi mal .Je me dirige vers sa maison , puis vers sa chambre , et à ma grande surprise il n’y est pas. Une porte s’ouvre : c’est lui. Par peur et par angoisse je saute par la fenêtre et une fois en bas, je le fixe. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue : « Aujourd’hui Georges ? Tu t’en est bien tiré, mais je recommencerais Georges et cette fois je ne te raterai pas ! »

Et Georges semble le comprendre, car il le regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

Lahrech Ihda

Une Vie De Misère - 2e9

Je l’aperçois. Il s’échappe d’une boutique de sport avec une raquette de tennis dans la main. Les bornes antivol sonnent dès qu’il les franchies. Je m’élance derrière lui. Après tout, c’est mon travail de policier. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ses tentatives de vol.

Son nom est Georges, je connais bien sa famille. Migrants, sans abri, ils vivent dans un terrain vague en dehors de la ville, loin des regards. J’ai une estime particulière pour cette famille qui vit de rien. Georges a seize ans et a quatre frères et sœurs plus jeunes. Le père a trouvé un travail dans la ville en tant que jardinier. La mère, malade, s’occupe le mieux possible de ses jeunes enfants. Georges est très seul et vit mal cette situation. Ses frères et sœurs sont trop jeunes pour partager ses activités. Ses parents comptent sur lui pour rendre des petits services. Georges ne peut pas aller au lycée et penche vers la délinquance.

Je ne cours pas assez vite. Georges prend de la distance. Il se dirige vers la gare et sans que je comprenne comment, nous nous retrouvons face à face, séparés par la voie ferrée. Je ne peux pas traverser les rails car un train est à l’approche. Georges me regarde avec angoisse. Je lui fais le langage des signes pour lui expliquer de ne pas recommencer. Georges est sourd. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue.

-« Aujourd’hui  Georges, tu t’en ai bien tiré, mais je recommencerai, Georges, je recommencerai Georges et cette fois je ne te raterai pas ».

 Et Georges semble me comprendre, car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

Constant Verrey

Les spectres de la villa Aurore -2e9

tandis que j'entrais dans la foule des voitures et des camions, entre les hauts murs des immeubles il me semblait que j'entendais très loin les cris sauvages des hommes de main de la ville, qui étaient en train de faire tomber l'une après l'autre les portes de la villa Aurore.

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La dame aux confitures - 2e9

La vieille dame était dans sa cuisine entrain de faire ses préparations. Son col claudine et son sourire chaleureux la rendaient aimée de tous. Elle était connue pour être  généreuse et pleine de bonnes intentions .

Elle vivait seule dans sa petite maison, personne n’avait réussi à y entrer car la dame trouvait toujours une excuse. Un jour, elle y avait invité madame de Tourmensie pour prendre le thé mais au dernier moment, elle avait prétexté une bronchite. Cependant, lorsqu’elle rendait visite, elle venait rarement les mains vides. Quand elle allait chez des hommes, elle emmenait toujours un pot de confiture.

Aujourd’hui, elle était conviée à un diner chez monsieur et madame Chevreuil, un vieux couple sans enfants. La vieille dame ouvrit son placard, hésita puis prit une confiture à la fraise. Tout le monde aimait la fraise. Elle rangea le pot et les fleurs achetées la veille pour madame dans son petit sac  à main jaune puis se prépara. Elle partit ensuite, son sourire agréable toujours présent sur son visage.

Une fois arrivée, elle tendit les fleurs et le pot de confiture en précisant que celui-ci était pour monsieur. Ils passèrent à table et tout se passa bien. Comme à son son habitude, la dame avait fait bonne impression. Elle rentra chez elle alla ranger sa cuisine.

                                                                                                                                               Alice Lépine

L'idée de Georges -2e9

  Cela faisait maintenant 9 ans qu’Yves Letronc et Charles Bucher était mes deux meilleurs amis. Nous étions tous les trois inséparables et tous les trois dans la même classe chaque année, nous étions les pires cancres de la classe mais les meilleurs en matière de mauvaises blagues. Une année, nous avions coupé les freins de voiture de Mme Delachaud, notre prof de maths en sixième car elle nous avait mis cinq heures de colle car nous n’avions pas écouté le cours. Finalement, Mme Delachaud est morte dans un accident de voiture le lendemain où nous avions coupé les freins du coup, nos  cinq heures de colles avaient été supprimées. Quelle bonne idée avait eu Georges ce jour-là.

J’ai quinze ans maintenant et je suis au lycée, toujours avec Yves et Georges dans la même classe que moi. Hier, j’ai appris que j’étais adopté et maintenant, je sais ce que je peux faire, ce que je veux faire, je vais retrouver mes parents. Tout d’abord, cet après-midi, j’irai à l’orphelinat où j’ai été adopté, d’après ce que m’ont dit mes «parents », c’est au centre Catherine II.

  Arrivé au centre, je fus accueilli par une dame grande et blonde. Elle me dit que je m’appelais Pierre Delachaud, que mon père était mort et que ma mère était professeure de mathématiques mais elle était morte il y a 5 ans. Quand je suis né, ma mère, n’ayant pas le temps de s’occuper de moi et de ses cours en même temps, a préféré me donner à un orphelinat .Je n’y croyais pas : on avait tué ma propre mère.

  Pendant une semaine, j’ai  cherché un plan pour le tuer. Je pris une dague et une pierre. J’attendis qu’il passe dans une ruelle sombre qui mène à chez lui, c’était le soir, il rentrait chez lui. Il passe souvent par cette rue d’habitude. Il passa par la ruelle comme prévu, j’empoignai ma pierre et lui donnai un coup, puis deux, puis trois. Il avait le visage en sang, il ne pouvait plus parler mais il pouvait gémir. Tout à coup, j’entendis des pas vers moi, je lui donnai un dernier coup mais avec la dague. Il n’était pas complètement mort. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue (il ne pouvait que gémir) : « Aujourd’hui , Georges, tu t’en est bien tiré, mais je recommencerais Georges, et cette fois, je ne te raterais pas ». Et Georges semble me comprendre car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler. C’était son idée. 

Alice Julou

La boucle d'oreille - 2e9

Une jeune femme vivait avec son mari dans un appartement parisien. Depuis peu, elle hébergeait sa sœur qui, étant étudiante, avait quelques difficultés financières. Un soir, alors que la jeune femme avait préparé le dîner pour son mari, elle découvrit qu’il allait rentrer tard. Triste et dépitée, elle alla se coucher. Le lendemain matin, en se préparant, elle trouva une boucle d’oreille incrustée d’un diamant noir par terre. Seul problème, ça n’était pas la sienne.

Une semaine plus tard, avait lieu l’anniversaire de sa petite sœur, elle fêtait ses 19ans. Son aînée  lui avait organisé une soirée d’anniversaire à laquelle pas loin de cinquante personnes étaient conviées. La cadette avait, pour l’occasion sorti sa plus belle robe de soirée, une robe rouge, longue, avec une traîne derrière, et des volants rouges, des escarpins rouges et des bijoux, c’était des boucles d’oreilles noires, incrustées d’un diamant noir. C’est là que la jeune femme comprit.

Cinq jours plus tard, sous l’évier, elle prit quelques pots de confitures vides. A quoi bon faire des confitures,  elle en avait un plein buffet. Elle prit également quelques torchons, un paquet de mort-aux-rats aux tiers quarts vides, et s’en alla mettre le tout aux ordures. Il y avait bien vingt ans qu’on n’avait pas vu un rat dans l’appartement.

Sophia Omrane

Son chien - 2e9

Un vieil homme vivait seul dans une petite maison sur un bord de route. Il était froid et évitait tout endroit public. Chez lui tout était bien rangé au centimètre près, une atmosphère paisible régnait là. Sur le buffet, il y avait des photos d'une jeune femme, on la voyait vieillir de photos en photos. C'était sa femme, elle était morte depuis trois ans, elle avait laissé à son mari juste son chien. C'était la chose la plus importante à ses yeux, mais son mari l'avait toujours détesté. Pour lui ce chien ne servait à rien, prenait de la place et aboyait sans cesse. Mais maintenant, c'était pire, rien qu'entendre le bruit de ses pattes sur le parquet, lui rappelait le souvenir de sa femme.

Un matin le vieil homme proposa au chien d'aller se promener. Ils montèrent dans la voiture. Ils s'arrêtèrent au début d'une forêt .Ils se promenèrent pendant une heure. Puis de retour à la maison le vieil homme se remit à ses activités. Quelques heures passèrent soudain, quelque chose gratta à la porte, c'était le chien .Le vieil homme le regarde fixement : c'était sa manière à lui de lui dire dans sa langue :<<Aujourd'hui Georges,tu t'en es bien tiré,mais je recommencerai, Georges et cette fois je ne raterai pas !>>

Et Georges semble le comprendre,car il le regarde fixement , fait la moue et se met à hurler.

Myriam Sako

 

Double image -2e9

Un mur blanc se dressait devant eux. Le peintre Wang-Fô prit son pinceau et commença à peindre le tableau devant le regard émerveillé de son disciple Ling. Wang-Fô était respecté de tous. Il avait commencé comme peintre sur vase dans les faubourgs de Pékin. Il reproduisait de vrais tableaux sur des céramiques. Il les copiait si bien que l’on ne pouvait distinguer le vrai du faux. Il avait conquis déjà  par son talent de nombreuses personnes du quartier. Il conquérait maintenant la Chine entière car il était devenu le peintre officiel de la famille impérial de Chine. L’empereur et l’impératrice étaient devenus amoureux de ses tableaux.

Celui-là, il ne devait pas le rater. Il lui avait été commandé pour décorer la salle du trône. La toile était immense. Il avait dû engager  une autre personne. Il était devenu son disciple. Ils leur restaient trois jours. Wang-Fô avait presque fini. Ling se chargeait de préparer le matériel et de faire les mélanges pour les peintures. Il lui restait les finitions à faire. Cela demandait beaucoup de temps. Ils travaillaient jour et nuit pour être prêts à temps. 

Puis vint, ce moment,  Wang-Fô et Ling attendaient la venue du couple impérial avec impatience mais ils étaient nerveux.  Ce tableau représentait la plus grosse commande qu’ils n’avaient jamais eue. Soudain, on annonça la venue de l’empereur et de l’impératrice. Tout le monde dans la salle s’inclina et le couple se dirigea vers la toile. Elle était magnifique. L’empereur était émerveillé. Il regardait partout, était intéressé par tous les éléments du tableau. L’empereur se croyait dans celui-ci. Il mimait la scène, il était dans une embarcation. Elle était sur la mer dans une crique. Puis enfin la barque vira autour d’un rocher qui fermait l’entrée du large ; l’ombre d’une falaise tomba sur elle ; le sillage s’effaça de la surface déserte, et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer.  

Tanguy Sacré                                                      

Les retrouvailles - 2e9

Il était dix heures. Dans l'air frais du matin les rayons du soleil venaient réchauffer mes joues.

Comme tous les matins je partais faire ma balade.

Une fois arrivé au niveau du petit pont de pierre, j’aperçus deux ombres venant d'en dessous.

Cela attira mon attention quand je vis l'une d'entre elles se débattre.

Curieux, je décidai alors d'aller y voir de plus près.

Pour m'éviter des ennuis en me mêlant à cette affaire, je me positionnai derrière l'un des piliers du pont, de manière à ne pas être vu par les deux mystérieux personnages.

 

C'est alors que je reconnus l'une des deux ombres.

C'était mon ami, mon compagnon d'enfance. Je fus aussitôt plongé dans mes souvenirs. Je me souviendrai toujours du jour où nous nous sommes rencontrés, nous sommes tout de suite devenus de bons amis. Malgré notre langue différente, je finis par m' habituer et rapidement nous nous appropriâmes notre propre langage. Nous passions toutes nos journées ensemble. C'est d’ailleurs avec lui que j'ai commencé à faire cette promenade quotidienne. Il voulait toujours passer sur ce pont.

Même si cela reste de bons souvenirs aujourd'hui, la joie qui s'était emparée de moi ces derniers instants s’atténua d'un coup. Je fus alors pris par un sentiment d'abandon.

C'était le sentiment qui était lié au jour où mon ami m'avait laissé seul, quand il était parti sans même se soucier de ce qu'allait devenir son meilleur ami sans lui.

Depuis ce jour je n'ai jamais eu de nouvelles de lui, jamais il n' est revenu me voir. Cela s'est passé lorsque j'avais quinze ans, six ans sont passés depuis.

Revenant à la réalité, je vis qu'il était en train d’attaquer cette personne sans défense. Mais pourquoi attaquait-il sans raison? Ou peut- être que sa raison était la faim?. C'est sûr que lorsque l'on fuit, laissant tout chez soi, partant sans rien, on risque fort de se retrouver seul à la rue. Je fis alors le rapprochement.S 'il attaquait cette personne c'est parce qu'elle tenait un sac de nourriture dans sa main gauche.

 

Je décidai alors de m'approcher en espérant qu'il me reconnaisse malgré les années passées. Il s’arrêta et me fixa, il m'avait reconnu.

Un sentiment de haine monta vivement en moi. Je fus moi- même surpris par ma réaction soudaine.

Je ne pus contrôler mon état de colère. Ne sachant que faire pour venir en aide à sa victime, je saisis une pierre et la lançai droit sur lui. Aujourd'hui avec du recul je me rends compte que ce geste était pitoyable.

Mais ayant oublié notre langage commun pour communiquer et pris par la colère face à son agressivité, je n'eus d'autre réflexe que de lui lancer des pierres. Je me mis à crier son nom pour stopper son agression.

Il avait tellement changé, il y a six ans jamais il ne s'en serait pris à personne.

 

Ayant expulsé ma colère, je réfléchis et regardai le bras de la victime qui saignait. Mon ancien compagnon, lui, avait esquivé les pierres. Je pris la pauvre victime avec moi avant d'appeler une ambulance, je regardai mon ami devenu mon ennemi et lui fis signe de partir. Après tout ce n'était qu'un chien et je me dis que ce signe c'est ma manière de lui dire dans sa langue: « Aujourd'hui Georges, tu t'en es bien tiré, mais je recommencerai, Georges je recommencerai, et cette fois je ne te raterai pas » Et Georges semble me comprendre, car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

 

Mathilde Quintela

Le rat -2e9

Le mariage avait été fabuleux, les danseurs étaient merveilleux, la robe étaient magnifique… Mais voilà, cela faisait deux ans que ce mariage avait eu lieu, et le couple n’était plus comme avant… Les étoiles qu’il y avait dans leurs yeux ne resplendissaient plus… Pourquoi ma sœur n’est plus aussi heureuse qu’avant ? Je décidai donc de prendre les choses en main… Je vais les inviter dans ma maison de campagne pour faire revivre leur amour qui existait auparavant. Je décidai donc d’aller chez ma sœur pour lui proposer cette idée… Ma sœur qui était ravie ne put s’empêcher de me sauter dans les bras. Mais ce qui m’étonna c’était que son mari n’était pas là…

En allant acheter des préparatifs pour le diner du soir, je vis mon beau-frère embrasser une autre femme que ma sœur. Une fois arrivé à la maison je ne savais pas quoi faire, lui dire ou non… Je décidai de ne rien dire et le lendemain quand je me levai je retrouvai mon beau-frère, là, mort… Je me mis à hurler et je raccompagnai ma sœur. Une fois chez elle, elle me demanda de partir…

Sous l’évier, elle prit quelques pots de confiture vides. A quoi bon faire des confitures, elle en avait un plein buffet. Elle prit également quelques torchons, un paquet de mort au rat aux trois quart vide, et s’en alla mettre le tout aux ordures. Il y avait bien vingt ans qu’on n’avait pas vu de rat dans la maison.

Rémy Johnson

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