L'idée de Georges -2e9
Par Classe de 2e9 le 03 novembre 2016, 10:05 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Cela faisait maintenant 9 ans qu’Yves Letronc et Charles Bucher était mes deux meilleurs amis. Nous étions tous les trois inséparables et tous les trois dans la même classe chaque année, nous étions les pires cancres de la classe mais les meilleurs en matière de mauvaises blagues. Une année, nous avions coupé les freins de voiture de Mme Delachaud, notre prof de maths en sixième car elle nous avait mis cinq heures de colle car nous n’avions pas écouté le cours. Finalement, Mme Delachaud est morte dans un accident de voiture le lendemain où nous avions coupé les freins du coup, nos cinq heures de colles avaient été supprimées. Quelle bonne idée avait eu Georges ce jour-là.
J’ai quinze ans maintenant et je suis au lycée, toujours avec Yves et Georges dans la même classe que moi. Hier, j’ai appris que j’étais adopté et maintenant, je sais ce que je peux faire, ce que je veux faire, je vais retrouver mes parents. Tout d’abord, cet après-midi, j’irai à l’orphelinat où j’ai été adopté, d’après ce que m’ont dit mes «parents », c’est au centre Catherine II.
Arrivé au centre, je fus accueilli par une dame grande et blonde. Elle me dit que je m’appelais Pierre Delachaud, que mon père était mort et que ma mère était professeure de mathématiques mais elle était morte il y a 5 ans. Quand je suis né, ma mère, n’ayant pas le temps de s’occuper de moi et de ses cours en même temps, a préféré me donner à un orphelinat .Je n’y croyais pas : on avait tué ma propre mère.
Pendant une semaine, j’ai cherché un plan pour le tuer. Je pris une dague et une pierre. J’attendis qu’il passe dans une ruelle sombre qui mène à chez lui, c’était le soir, il rentrait chez lui. Il passe souvent par cette rue d’habitude. Il passa par la ruelle comme prévu, j’empoignai ma pierre et lui donnai un coup, puis deux, puis trois. Il avait le visage en sang, il ne pouvait plus parler mais il pouvait gémir. Tout à coup, j’entendis des pas vers moi, je lui donnai un dernier coup mais avec la dague. Il n’était pas complètement mort. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue (il ne pouvait que gémir) : « Aujourd’hui , Georges, tu t’en est bien tiré, mais je recommencerais Georges, et cette fois, je ne te raterais pas ». Et Georges semble me comprendre car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler. C’était son idée.
Alice Julou