s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

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Atelier d'écriture

Atelier animé par Mme Gadal, professeur de lettres

Fil des billets

03 avril 2018

Garde à vous

Garde à vous

 

Le soleil se lève sur le désert

Quel beau pays

Les familles ont de quoi être fières

Ils sont partis en Syrie pour défendre leur patrie

 

Garde à vous

 

Les bombes commencent à verser les premiers sangs

Ces comètes meurtrières

Dans leurs tanks imposants

Ils ont rendez-vous avec la guerre

 

Garde à vous

 

Les armes à la main

Tous ont leurs proches en tête

Il sera tatoué en certains

Le chant des mitraillettes

 

Garde à vous

 

Plus un bruit dans la cité

Vous ne rentrerez pas

La nouvelle est arrivée :

Tu ne me reviendras pas

 

Repos soldats

Romane

16 octobre 2017

Atelier d'écriture

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        Cet enseignement d’exploration constitue un cadre dans lequel chaque élève peut créer, expérimenter, jouer avec les mots, partager et échanger autour de ses productions.   

Participer à un atelier d’écriture permet aux élèves  de développer leur goût pour les mots et d’explorer leur imaginaire. Participer à un atelier d’écriture permet de progresser en expression écrite, de se familiariser avec la littérature dans sa diversité et de prendre confiance dans ses capacités créatrices.

Il s’agit essentiellement de

  • Dédramatiser l’exercice d’écriture (On écrit pour soi, pour partager avec les autres pas pour la note !)
  • Laisser la place à l’imaginaire et à l’inattendu
  • S’attacher à produire un travail de qualité : pour cela la plupart des textes seront publiés sur le blog du lycée et proposés à la lecture de tous.
  • Accepter de partager ses productions
  • Apprendre à écouter les propositions de l’autre

 

 

06 octobre 2017

Les oubliés (concours Ecrire le travail)

 Les oubliés, la nouvelle écrite par Lucile dans le cadre de l'atelier écriture dirigé par  Mme Gadal, professeur de Lettres, a été présentée et  primée au concours "Ecrire le travail" ,  organisé par l'académie de Versailles et le réseau de chercheurs DIM / GESTES (domaine d'intérêt majeur de la région Ile-de-France / groupe d'études sur le travail et la souffrance au travail).

La nouvelle sera  prochainement publiée dans un recueil

Félicitations Lucile !

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05 juin 2017

Quelques cadavres exquis de la seconde 9

 

L’homme laid et bossu

Meurt lentement

Eperdument amoureux

Des lapins

 

Au Japon

L’arbre misérable

Qui se promenait dans la forêt

Rappait talentueusement

De manière anticonstitutionnelle

 

Au paradis

Où une licorne mangeait des gremlins

La grande feuille verte

Gesticulait maléfiquement

Dans un poulailler

De sorte que l’avenir soit prospère

 

L’œil rouge

Roulait lentement

Le sablier du temps

Afin de finir dans les bras de Gaston

En Andalousie

 

A Philadelphie

La bête humaine

Que la mort elle-même ne put sauver

Rampait

Pour vivre éternellement

 

Lentement mais résolument

Un beau et gros steak -frites

S’envolait

De sa force herculéenne

Dans l’unique but de trouver une rose enchantée.

 

Dans un endroit secret

Un jardin hanté

Qui danse

Mange rapidement

à la manière des rois d’antan

 

Les belles voitures jaunes

Que la mante religieuse vole

Etouffe le cerisier japonais

Dans le temple du vent

Lorsque l’horloge sonne minuit

 

Toutes les belles filles

qui chantaient

Mangeaient bizarrement

De la sorcière

 

L'enfant sauvage et agité

qui mange du pain

épile

rapidement

la banane jaune

l'année dernière

pour manger des pâtes

 

dans une forêt sombre

une belle pomme verte

sveltement et joliment

paraît un sanglier

dans sa chambre

parce qu'il court tout nu

 

lentement et sensuellement

une jolie jeune femme

grandit la lumière

dans une grotte

en raison d'une certaine cacophonie

 

 

Sous les cerisiers mourants

la grande taupe rougeâtre

rapidement mais subtilement

paraît

chez Décathlon

un astronaute

parce qu'elle doit quitter le royaume des ténèbres et regagner celui de la lumière

 

Rapidement et joliment

un samourai et son katana

 et un vampire blafard

se déplaçaient

devant la tombe de Dalida

qui filait à grande vitesse

entre deux époques révolues.

18 mai 2017

Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien

Le loup et le chien

Dans la forêt  

LE LOUP : Le loup se tient le ventre. Des  jours que je n’ai pas mangé!  Que vous êtes beau, que vous êtes gras !

 

LE CHIEN : le chien relève la tête. Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire, d’être aussi gras que moi, quittez les bois vous ferez bien : vos  pareils y sont misérables, cancres, hères, et pauvres diables, dont la condition est  de mourir de faim. Suivez- moi : vous aurez un bien meilleur destin.

 

LE LOUP : il se rapproche du chien .Que me faudra-t-il faire ?

 

LE CHIEN : Rien de très difficile : guider les gens dans leur vie quotidienne. Vous serez nourri chaque jour avec amour. Sans parler de toutes ces caresses.

 

LE LOUP: regardant avec insistance le cou du chien. Mais quelle est cette trace sur votre col ?

 

LE CHIEN : Rien.

 

LE LOUP :Quoi ?rien ?

 

LE CHIEN : Rien de grave

 

LE LOUP: Mais encore ?

 

LE CHIEN : Le collier dont je suis attaché de ce que vous voyez est peut  être la cause

 

LE LOUP : Attaché ? Vous faites partie de ces chiens qui tiennent compagnie aux hommes ?

 

LE CHIEN : Avec eux la vie est paisible

 

LE LOUP : De tous vos repas je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. Je préfère garder ma liberté même si je n’ai pas l’assurance de manger chaque jour.

 

Myriam

Si La Fontaine m'était joué LE LOUP ET LE CHIEN

LOUP  trainant des pieds, s’approche du chien : Que vous êtes puissant et beau ! Que vous êtes gras et poli !

CHIEN : flatté Il ne tiendra qu’à vous beau sire d’être aussi beau que moi ! Je vous conseille de quitter les bois. Suivez-moi, vous aurez un meilleur destin

LOUP : se rapprochant un petit peu Que devrais-je faire ?

CHIEN : Donner la chasse aux gens  portants bâtons en mendiants .Flatter ceux du logis, à son maître complaire. Moyennant quoi votre salaire sera force reliefs de toutes les façons. Os de poulets, os de pigeons. Sans parler de maintes caresses.

LOUP : fixant le cou du chien Mais quelle est cette trace sur votre col ?

CHIEN : Oh! ce n’est qu’une petite trace voyons !

LOUP : N’avez-vous pas votre liberté ?

CHIEN : Cela ne compte point à côté de tous ces privilèges

LOUP : je préfère garder ma liberté plutôt que de manger

Stéphanie

Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien

Alors que le Chien s’est fourvoyé dans les bois, il tombe sur le Loup

LOUP : Que vous êtes beau, que vous êtes gras !

CHIEN : Il ne tiendra qu’à vous beau sire, d’être aussi gras que moi. Quittez les bois, vous ferez bien, vos pareils y sont misérables, cancres, hères, et pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? Rien d’assuré : point de franche lippée : tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi, vous aurez  bien meilleur festin et destin

LOUP : sur un ton enthousiaste : que me faudra-t-il faire ?

CHIEN : Presque rien, donner la chasse aux gens portants bâtons, et mendiants ; flatter  ceux du logis, à son maître complaire, moyennant quoi votre salaire sera force reliefs de toutes les façons : os de poulets, os de pigeons… sans parler de maintes caresses.

Le chien s’en va suivi du loup. Ce dernier s’arrête dans sa marche.

CHIEN : Que se passe-t-il mon cher ami ?

LOUP : Qu’est-ce ? ( en montrant le col pelé du chien)

CHIEN : Peu de chose

LOUP : Mais encore ?

CHIEN : Le collier dont je suis attaché est la cause de cette trace

LOUP : réticent: Attaché ? Vous ne courez donc pas où vous voulez ?

CHIEN : Pas toujours, mais qu’importe ?

LOUP : Il importe si bien que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais même pas à ce prix un trésor.

Le Loup retourne dans sa forêt en courant en laissant le chien seul.

Alice

Si La Fontaine m'était joué Le savetier et le financier

LE SAVETIER ET LE FINANCIER

Personnages

-Le savetier

-le financier

 

Scène 1

Une grande salle avec une table et une chaise. Un homme entre, il s’assoit et se met à compter des billets. Un autre homme entre avec une chaise et deux paires de chaussures, il pose la chaise, s’assoit, sort un chiffon et se met à nettoyer les chaussures tout en chantant très fort.

Le financier : Voilà que mon calvaire recommence

                          Et que cet imbécile comme d’habitude

                         Chante très fort et de façon très rude.

                        Par sa faute, mon travail devient très dense

                        Et mes courtes nuits sont beaucoup gênées

                        Par ce bruit atonal et détestable.

                        Il faudra que je fasse fuir ce benêt

                        Afin de passer des nuits agréables.

Le financier fait signe au savetier de venir. Ce dernier arrête son ouvrage et vient au bureau du financier.

 Le financier : Cher ami, combien gagnez-vous par an ?

 Le savetier : Ma foi, banquier, cela est dur à dire.

                        Je gagne mon pain, mon eau pour l’an

                        Et ce qu’il faut en n’ayant rien de pire.

Le financier : Je crains devoir être un peu plus précis.

                        Cher ami, combien gagnez-vous par jour ?

Le savetier : C’est que là aussi je suis indécis,

                       Ca dépend de la bourse et de ses cours.

                         Que je vende ou que je ne vende pas,

                           Il reste toujours une bourse de   côté                                                                                  Pour me payer mon vin et mon repas

                       Puisque dans le quartier je suis côté

                       Et quand dans le besoin je me trouve être,

                       On m’aide toujours d’une pièce ou deux.

                       Et pour ne point finir dans le mal être,

                       Il me faut moi aussi prendre soin d’eux

                       Quand c’est leur besoin qui se fait sentir

Le financier : le coupant presque :

                        Je comprends où vous voulez en venir.

                        Sachez que j’ai moi aussi un cœur tendre

                        Et que j’ai décidé de vous aider

                        Aujourd’hui même, je vais vous couronner.

                        Voici cents écus que vous garderez

                        Pour vos besoins, s’il vous plaît, prenez-les.

Le financier  donne les cent écus au savetier qui s’en repart à son œuvre. Changement de décor. Le savetier est assis sur un lit, il semple épuisé.

Le savetier : Six jours voilà que je ne dors plus,

                       Non plus de chants, plus de paroles en l’air,

                       Je ne travaille plus, ah, cruelle misère,

                       Et tout ça par la faute des cent écus.

                       Ils sont dans un coffre de mon grenier

                       Et la peur qu’ils me soient un jour volés

                       M’empêche de vivre et de sommeiller.

                       Les gens du quartier ne m’apprécient plus,

                       Ils me trouvent maintenant froid et distant.

                       Ce calvaire est trop lourd, je n’en peux plus.

                       A garder mon or, je perds trop de temps

                       Hier encore, j’ai déjeuné au soir

                       Et le lendemain, diné au matin.

                       Au moindre bruit, j’agrippe mon rasoir,

                       J’ai déjà tué le chat du voisin.

                       Il faut que je sorte de ce malheur,

                       J’ai une bonne idée, j’y vais tout à l’heure.

Changement de décor. Retour au bureau du financier.

Le financier : Le somme perdu m’est enfin revenu,

                        Je peux m’occuper de mes revenus

                        Sans qu’un badaud illettré et idiot

                        Ne vienne m’enfermer dans ses chants si faux.

Le savetier : entrant :

                       Mon très bon seigneur, je viens pour vous dire

                       Que vos cent écus sont mes biens les pires,

                       Je viens donc pour vous rendre vos sous,

                       Récupérer mon somme et mes chansons

                       Je ne veux plus qu’on médise sur mes sous

                       Et que l’on dise que je suis l’échanson

                       De ce banquier qui me fit mon malheur.

                       Je vous en prie, reprenez-les sur l’heure

                       Je ne chanterai plus à vos mauvaises heures

                      Reprenez donc, s’il vous plait, ces objets

                       Qui vous donnent  austérité et malheur

                       Je veux  récupérer joie et gaité,

                       Sommeil, appétit et ma bonne humeur,

                       Ce que vos sous auraient dû m’apporter,

                       Et tout ce qu’ils ont fait, c’est me les voler.

Bilal LACHAUX

11 mai 2017

Si La Fontaine m'était joué Le savetier et le financier

 

 

 

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Si La Fontaine m'était joué LE LOUP ET LE CHIEN

Le loup et le chien

Chien : Très cher allez-vous bien ? Vous avez l’air affamé !

Loup : C’est vrai, j’ai très faim, les temps sont durs.  Mais pourquoi pensez-vous cela ?

Chien : Vous êtes si maigre, si faible.

Loup : Je tente de subvenir à mes besoins du mieux que je peux chaque jour.

Chien : Désirez-vous une abondance de gibiers ?

Loup : Non, sir, merci de votre gentillesse bien que je sois un pauvre et malheureux vagabond,  je préfère suivre le sort.

Chien : Je travaille aux ordres du roi, ça ne me dérangerait aucunement.

Loup : Après réflexions, je ne verrais aucun inconvénient de manger un morceau avant la route. 

Chien : Très bien, mais sachez que vous serez satisfait, si vous obéissez au roi.

Loup : Obéir ?

Chien : Vous avez l’air instable alors que si vous venez avec moi, vous serez bien servi.

Loup : Non, sir, je ne souhaite pas sacrifier ma liberté en échange de ma sécurité et de mon bien-être.

Chien : C’est tout à votre honneur.

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