Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien
Par Classe de 2e9 le 18 mai 2017, 09:17 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Alors que le Chien s’est fourvoyé dans les bois, il tombe sur le Loup
LOUP : Que vous êtes beau, que vous êtes gras !
CHIEN : Il ne tiendra qu’à vous beau sire, d’être aussi gras que moi. Quittez les bois, vous ferez bien, vos pareils y sont misérables, cancres, hères, et pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? Rien d’assuré : point de franche lippée : tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi, vous aurez bien meilleur festin et destin
LOUP : sur un ton enthousiaste : que me faudra-t-il faire ?
CHIEN : Presque rien, donner la chasse aux gens portants bâtons, et mendiants ; flatter ceux du logis, à son maître complaire, moyennant quoi votre salaire sera force reliefs de toutes les façons : os de poulets, os de pigeons… sans parler de maintes caresses.
Le chien s’en va suivi du loup. Ce dernier s’arrête dans sa marche.
CHIEN : Que se passe-t-il mon cher ami ?
LOUP : Qu’est-ce ? ( en montrant le col pelé du chien)
CHIEN : Peu de chose
LOUP : Mais encore ?
CHIEN : Le collier dont je suis attaché est la cause de cette trace
LOUP : réticent: Attaché ? Vous ne courez donc pas où vous voulez ?
CHIEN : Pas toujours, mais qu’importe ?
LOUP : Il importe si bien que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais même pas à ce prix un trésor.
Le Loup retourne dans sa forêt en courant en laissant le chien seul.
Alice