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Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien

Alors que le Chien s’est fourvoyé dans les bois, il tombe sur le Loup

LOUP : Que vous êtes beau, que vous êtes gras !

CHIEN : Il ne tiendra qu’à vous beau sire, d’être aussi gras que moi. Quittez les bois, vous ferez bien, vos pareils y sont misérables, cancres, hères, et pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? Rien d’assuré : point de franche lippée : tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi, vous aurez  bien meilleur festin et destin

LOUP : sur un ton enthousiaste : que me faudra-t-il faire ?

CHIEN : Presque rien, donner la chasse aux gens portants bâtons, et mendiants ; flatter  ceux du logis, à son maître complaire, moyennant quoi votre salaire sera force reliefs de toutes les façons : os de poulets, os de pigeons… sans parler de maintes caresses.

Le chien s’en va suivi du loup. Ce dernier s’arrête dans sa marche.

CHIEN : Que se passe-t-il mon cher ami ?

LOUP : Qu’est-ce ? ( en montrant le col pelé du chien)

CHIEN : Peu de chose

LOUP : Mais encore ?

CHIEN : Le collier dont je suis attaché est la cause de cette trace

LOUP : réticent: Attaché ? Vous ne courez donc pas où vous voulez ?

CHIEN : Pas toujours, mais qu’importe ?

LOUP : Il importe si bien que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais même pas à ce prix un trésor.

Le Loup retourne dans sa forêt en courant en laissant le chien seul.

Alice