Le réveil est difficile à 5h30, beaucoup rattrapent leur sommeil pendant le trajet vers Verdun. Un trajet sous la pluie, à travers les feuilles d'or de la forêt d'Argonne. Près de Verdun, les plus attentifs auront remarqué le nom d'une petite ville : Regret. Arrivés dans la ville, le long de la Meuse, près de la porte chaussée, nous faisons connaissance avec notre guide, Monique.
Sur le chemin, elle nous indique les points à regarder les différentes curiosités et nous livre quelques anecdotes ou témoignages. La voie sacrée qui arrive à Verdun était la route employée par les renforts venus de loin. Un monument illustre la devise : « Verdun, on ne passe pas », plusieurs soldats épaule contre épaule font barrage de leur corps à l'avancée ennemie.
Visite de l'Ossuaire de Douaumont inauguré en 1932.
Une bâtisse dans le plus pur style Art Déco, particulièrement imposante, se découpe dans la brume.
Chacun est impressionné par cette silhouette presque surnaturelle. La
forme voulue par les architectes est celle d'une épée plantée dans
le sol dont ne dépasserait que le manche et la garde, comme si on avait enterré la hache de guerre. A l'intérieur,
les ossements de 130000 soldats inconnus reposent, beaucoup d'élèves n'hésitent pas à aller voir, par les petites fenêtres prévues à cet effet, les milliers d'ossements entassés. A l'extérieur un
cimetière avec des croix ou des stèles indiquent les corps des
soldats français.
Les plus courageux et les plus téméraires montent
les deux cents et quelques marches de la tour principale. Après des
déclarations de vertige, nous redescendons.
Nous allons ensuite au fort de Douaumont. Ce site
enterré, fabriqué par les besoins des combats a été le théâtre de
terribles affrontements. A l'intérieur, la vie s'est organisée
progressivement, des chicanes pour éviter les tirs, des toilettes pour
éviter les maladies, les casemates pour dormir, la tourelle avec le
gigantesque canon pour attaquer. Notre guide nous fait entendre le
bruit d'un obus de calibre 200 (20 cm de diamètre). L'effet est
immédiat, on sursaute, on crie, on rentre la tête dans les épaules.
La guide nous expliquera que c'est le quotidien des soldats, on
comprend alors que plus d'un soit devenu fou. Les médecins ont d'ailleurs donné le nom d'obusite à tous les troubles psychiques liés aux explosions d'obus.
La visite du village de Fleury, un des neuf villages des alentours totalement détruits témoigne de la violence des combats. Les obus ont tout anéanti, ne laissant que quelques trous. Des bornes servent à indiquer ce qui se trouvait là avant.
La fin dans Circuit "Chemin des Dames".
N. THIMON
Commentaires
L'ossuaire de Douaumont... Je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée durant ce voyage... Déjà le nombre de cimetières et de stèles m'avait énormément marquée mais à côté de ça, ce n'est rien! Rien qu'en voyant l'extérieur du bâtiment, on est impressionné! On se sent vraiment petit à côté... Moi qui n'ai jamais été très à l'aise avec les cimetières, sépultures et ossements, j'ai été servie!
C.Sincèrement, si je devais retenir quelque chose de ce voyage, ce serait l'ossuaire de Douaumont avec ses 130 000 ossements qui y reposent (un chiffre d'autant plus impressionnant lorsqu'on entre dans l'ossuaire avec toutes les plaques commémoratives au murs!)
Très beau paysage , j'ai été très impressionnée par les trous d'obus et particulièrement impressionnée par l'ossuaire avec tous les ossements des soldats morts pendant la première guerre mondiale, et avec tous les noms des soldats disparus gravés sur les parois de cet ossuaire.
T. ClarisseMalgré le temps et l'humidité, c'était un moment génial.
j'ai été très impressionnée d'entendre le bruit que pouvait faire un obus de petit calibre à l'intérieur du fort de Douamont ! Ce bruit était tellement fort qu'il est difficile d'imaginer que les soldats aient pu supporter cela pendant plusieurs mois consécutifs et même parfois avec un bruit beaucoup plus assourdissant lorsque que les obus étaient de plus grand calibre ! Ces quelques secondes m'ont vraiment permis de me mettre dans la peau d'un poilu et de vraiment me rendre compte de ce qu'ils vivaient au quotidien...
Victorine