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Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre maison d'édition ?

 

En 1997, je  crée les Editions « Petit à Petit » en adaptant « Les chansons de Boris Vian en bandes dessinées » .

Ce premier ouvrage rencontre un beau succès. Dès lors, «Petit à Petit» développe avec passion un   catalogue de bandes dessinées, d’albums destinés à la jeunesse et d’ouvrages consacrés au patrimoine. En 2000, force est de constater que« Petit à Petit » a un rayonnement national.

De 5 titres, la maison passe à 40 titres en 2002 avant que les éditions du Seuil ne proposent de prendre en charge la diffusion et la distribution en France et à l’étranger. 

Les Editions « Petit à Petit » s’agrandissent. C’est une équipe restreinte de 5 personnes qui produit en quelques années plus de 180 titres !

En 2006, les Editions « Petit à Petit » rejoignent le groupe La Martinière/Le Seuil   et deviennent l’une de leurs 8 filiales. 

Jusqu’en 2010, elles vont éditer plus de 300 titres dans plusieurs collections,   réaliser de nombreuses traductions et honorer de beaux ouvrages de commande pour des institutions et des entreprises. 

Aujourd’hui les Editions « Petit à Petit » sont redevenues indépendantes tout en s'alliant à un groupe de diffusion/distribution de renommée internationale (Media Diffusion / MDS).   Les collections qui ont fait son succès sont enrichies et re-packagées en soutien à de nouvelles collections valorisant la découverte des richesses du patrimoine avec notamment le lancement du concept Docu/Bd, concept inédit en France, qui raconte de manière extrêmement ludique l'histoire des villes de leur origine à maintenant. Testé à Rouen en 2015, le premier album a rencontré un inattendu succès   et a vu le concept s'enrichir de d'expositions, de cahiers pédagogiques et de visites guidées dans la ville.   « Petit à Petit » a concrétisé en rencontrant le même engouement avec la ville du Havre fin 1996. Actuellement les villes de Bruxelles, Paris et Nantes sont en préparation… ainsi que d'autres albums "DOCU/BD" consacrés à l'Histoire de l'art en BD, l'histoire des Beatles , la mythologie grecque, Jacques Prévert, les contes arabes, les contes asiatiques...

 

Sentez-vous des différences marquées entre la publication d'une bande dessinée et celle d'un roman, par exemple ?

Oui forcément car tout ce qui est littérairement descriptif (le lieu, l’atmosphère, les rapports humains, etc…) sont mis en exergue par le dessin. Seuls les dialogues sont reproduits sans aucun apport que le texte originel.

 

Parlez-nous des auteurs de la version BD du Cid.

Jean-Louis Mennetrier, un ami de longue date, a dessiné les   cinq premières scènes de l’acte 1 avant de décéder. Ce fut un choc terrible. Christophe Billard a accepté de reprendre la suite en essayant de coller au plus près du style de Jean Louis. J’ai, pour ma part, assumé le découpage afin de jauger e la difficulté et de l’exigence de l’épreuve et être sûr du respect de l’oeuvre de Corneille.

 

Qu'est-ce qui pousse des auteurs et éditeurs à choisir ce thème sur ce support ?

De mauvais souvenirs de bachotage…  et la volonté d’aider son prochain à accéder aux classiques par le texte avec le plus de plaisir.

 

Que diriez-vous qu'apporte cette version en bande dessinée aux lecteurs d’aujourd'hui ?

L’accessibilité et la compréhension, car le dessin offre des repères dans le temps et l’espace, permet de distinguer les personnages et leurs sentiments ( amour, colère, jalousie etc…)

Le Cid en bandes dessinées © Petit à Petit

Le Cid en bandes dessinées © Petit à Petit

Quelles sont les difficultés à respecter le texte original ?

Il n’y en a pas si on est passionné. C’est un jeu de narration … Le but est de mettre le dessin à la disposition de l’oeuvre comme un metteur en scène le fait avec un pièce de théâtre (sans le jeu des acteurs et l’intonation des voix, certes).

 

Selon vous, quelle influence cela a-t-il sur le dessin ? Ou alors sur le public visé ?

Le dessin doit rester à la disposition de l'oeuvre. Il ne doit pas perturber la compréhension. Il ne s’agit pas de faire un étalage de techniques mais de se mettre au service de la narration. Tout comme le découpage scénaristique. 

 

A titre personnel, qu'est-ce que vous apporte une oeuvre comme le Cid ?

Ce fut un grand moment d’exaltation que de la découper en cases de bandes dessinées. Je ne l’avais autant appréciée auparavant. C’est une oeuvre majeure pour la compréhension des rapports humains 

 

Y a-t-il un passage dont vous appréciez particulièrement le rendu ?

Non. J’aime cette adaptation de la première à la dernière case, même si cela peut paraitre égocentrique. Ce fut un tel travail !

 

Si vous deviez convaincre quelqu'un de lire le Cid, que diriez-vous ?

Lis ça, c’est énoooorme !! 

 

Et vous quelle est votre citation préférée du Cid ?

"Si l’amour vit d’espoir, il périt avec lui. C’est un feu qui s'éteint, faute de nourriture »

 

Vous visiterez avec profit le site officiel :  https://www.petitapetit.fr

Je salue Olivier Petit pour sa belle initiative et le remercie de nous avoir consacré du temps pour présenter son travail.

 

N. THIMON