A mesure que nous avançons, le ciel et la route se dégagent. La forêt de Compiègne nous offre des couleurs flamboyantes, un vrai régal pour les yeux. Perdu au milieu de tout cela se trouve la Clairière de l’Armistice, injustement surnommée la Clairière de Rethondes, la ville voisine.

Sur place, le guide nous explique que le lieu a été choisi pour son aspect pratique et discret. En effet, il s'agit de signer le document par lequel l'Allemagne reconnaît sa défaite sans ajouter d'humiliation supplémentaire. Pour orner les lieux et pour aider à la mémoire, nous découvrons les monument des Alsaciens Lorrains, en granit rose d'Alsace. L'aigle noir représente l'Empire allemand, percé par un glaive victorieux.

Une statue de Foch, maréchal de France, d'Angleterre et de Pologne domine la clairière.



De part et d'autre, entre le tracé des rails, des blocs de pierre représentent les trains des Français et de la délégation allemande venus signer l'Armistice. Enfin, au centre, la dalle sacrée, symbole de la victoire française, porte les inscriptions suivantes :

Ici, le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l'Empire allemand vaincu par les peuples libres qu'il prétendait asservir...


Cet ensemble en granit s'est avéré humiliant pour l'Allemagne, il avait donc été mis en pièce, dispersé, et déplacé par les Allemands avant d'être rapatrié et reconstruit.

Petite anecdote : lorsque l'accord est signé, officiellement à 5 heures du matin, il faudra 6 heures pour que le clairon résonne d'un point à l'autre du front pour signaler la fin des hostilités.

Pour finir, la paix devient officielle le 28 juin 1919, signée avec des plumes qu'on peut voir exposées dans le musée.

Sur une aire de pique-nique, nous prenons un déjeuner automnal fort sympathique, dans un décor sylvestre rayonnant.

La suite dans L'Historial de la Grande Guerre.



N. THIMON