En extérieur, le froid vient donner une vague idée de ce que pouvait être novembre 1914.
le site de Beaumont-Hamel ,
Il s'agit d'un morceau de champ de bataille acheté par les familles des soldats canadiens morts au combat. Le site est une propriété de Terre-Neuve, nous changeons donc de pays pendant quelques instants.
Un monument surmonté d'un caribou domine les tranchées recouvertes d'herbe. Les récits du guide nous permettent d'imaginer les conditions de vie des soldats sur place, le grand froid ou la forte chaleur.
le cratère de mines à la Boisselle
Nous découvrons la Grande Mine, 91 mètres de diamètre et 21 mètres de profondeur. Déconseillée à ceux qui ont le vertige.
le site de Thiepval :
Haut lieu du souvenir britannique, le plus grand monument aux morts du monde. Il porte inscrit le nom de 72000 soldats disparus lors de la guerre. Derrière, un cimetière rend hommage aux soldats inconnus.
Nous nous rendons su la pierre centrale. Nous y déposons une gerbe de coquelicots. Symbole des soldats britanniques, ces fleurs ont la particularité de mourir très vite après avoir été cueillies, aussi vite que les jeunes soldats sur le front.
Les élèves sont invités à lire le poème "In Flanders Fields" écrit par 1915, John MAC RAE (1872-1918), médecin militaire canadien, décédé dans hôpital, suite aux combats. Un travail avait été préalablement fait en classe avec le professeur d'anglais.
In Flanders Fields
In Flanders fields the poppies
blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and
in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard
amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago
We
lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now
we lie
In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe:
To
you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it
high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep,
though poppies grow
In Flanders fields.
Il existe aussi une version en français, moins littérale mais plus poétique, écrite par le Canadien Jean PARISEAU:
Au champ d'honneur
Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici,
Au champ d’honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur.
Nous poursuivons la visite dans l'après-midi.
La suite dans La Caverne du Dragon.
N. THIMON
Commentaires
Personnellement, le monument de Thiepval m'a beaucoup marquée... Sa hauteur et surtout le nombre de noms gravés dans la pierre m'ont impressionnés! On se rend beaucoup plus compte de ce qu'a été la guerre et le nombre de morts n'est plus un nombre abstrait quand on voit le nombre de stèles dans les cimetières! (Le nombre de cimetières en lui même est déjà impressionnant!)
C.