-sans titre-
Je suis la vie et la mort
Et dans les ombres indécises de Pandore,
Sans nom, décharné,
Je me traîne contre mon gré dans les déserts arides
Des pensées délaissées.
Incomplet,
Je suis un squelette sans os
Qui se complaît à errer
Aux méandres de son âme
Pour y trouver à chacune de ses entrée
Le même point d'arrivée,
Sans visages et sans âmes,
Aux milles facettes éclatantes,
Je suis un masque couvert des larmes
D’existences passionnantes.
Intouchable, je voudrais
Prendre forme et m'éloigner
De moi même et des pensées
Qui m'agrippent et m'étouffent
Coupant jusqu'à la mort le souffle palpitant
Et pourtant inexistant
Qui sort de mon corps.
J'aimerais qu'au matin,
Filant au gré du courant
La Barque s'arrête
Et que les Parques s’apprêtent
Pour qu'enfin je goûte
Le blanc couloir
Au repos qui pour l'âme
Se retrouve dans le noir.
samuel leuchter