Sur les hauts massifs montagneux des Alpes, quelques petits trafics peuvent aller et venir, mais un meurtre ne passe jamais entre les mailles du filet.
Il faut toujours se méfier des hommes en smoking noir, certains peuvent être de gentils jeunes hommes inoffensifs, d’autres de méchants contrebandiers ou encore trafiquants, qui sait ??
On sait que la police arrive toujours à attraper les brigands en cavale, même si celle-ci ne dure que quelques heures…
Un nouveau thriller à la Steineur…
L’histoire se passe dans les Alpes, la fraîcheur se ressent jusqu’aux os, une odeur de pâtes italiennes flotte dans l’air …
« - Ici Nelson MONTFORT, je vous informe que Steve MALEAU, a gagné la course de Innsbruck hier. Il débute et déjà beaucoup de succès, on peut dire que ce petit est fait pour la glisse !! Il a un brillant avenir devant lui … Attendez !! On m’informe à l’instant que notre cher Steve vient de décéder dans un accident de voiture, je ne pense pas que ce soit en rapport avec la course, à moins que ce ne soit une fête beaucoup trop arrosée. »
A la fin de son émission Nelson révolté partit chez lui, énervé il claqua les portes de sa maison, il savait que ce n’était pas un accident et jura de retrouver le coupable. Le lendemain, n’ayant pas dormi de la nuit, il alla sur les lieux du crime. Il trouva Tom VERNIER, un tricheur par excellence, son casier judicaire était déjà bien rempli pour violence. Nelson le prit par le col et lui dit :
« Viens avec moi, si c’est toi qui as tué ce garçon tu vas le payer très cher. »
Il l’emmena dans le bureau de l’organisateur de la course, le jeta sur la chaise, pointa la lampe dans ses yeux, Tom clamait son innocence, mais Nelson reprit :
« Où étais-tu hier ? »
« Je fêtais ma deuxième place chez mes parents. », répondit Tom en pleurnichant.
« Qu’est ce qui me prouve cela ? », relança Nelson.
« C’est vrai que tu sens l’alcool. », rajouta-t-il.
Nelson lui souffla à l’oreille quelques mots, quelques secondes plus tard Tom repartit en hochant la tête du bas vers le haut.
Plus tard, Nelson découvrit un détonateur près de la voiture, mais il demanda aussi au policier chargé de l’enquête si des preuves avaient été retrouvées, un petit indice, même minuscule, un chapeau noir qui avait dû s’envoler car un homme tranquille, d’environ 48 ans, smoking noir, était venu le chercher. Les policiers avaient également constaté que la médaille avait disparu.
Le lendemain, le bijoutier qui fabrique les médailles des courses se donna la mort. Une coïncidence ? Non, sur une certaine lettre anonyme déposée sur la table, il y avait écrit :
« La prochaine marchandise devra être sur la prochaine médaille. La vie de ta famille en dépend. Je leur ferai manger une bonne assiette de pâte comme dans mon pays.
Signé: Mr X »
Nelson, informé de cette perte, chercha en vain des indices qui menaient sur la trace de Tom, criant sur tous les toits que celui qui aurait au moins un petit indice se fasse connaître. A 18h00 Nelson revint sur les lieux de crime, l’odeur de pâte italienne revint chatouiller les narines de notre pauvre commentateur de métier. Il se posa quelques questions sur cette odeur en se souvenant de cette lettre, puis me regarda moi, petit garçon des rues, dont l’oncle se démenait pour trouver un sens à cette énigme. Il rentra chez lui perplexe et pensif.
Le lendemain, je retournai sur les lieux de l’accident ou plutôt du crime, il n’y avait plus rien, plus aucun policier, ni même un inspecteur. Un vieux monsieur me regardait par la fenêtre, il constata que je fixais cette marque sur le sol qui me faisait froid dans le dos. Il était dans un vieux bâtiment gris, je montai les vieilles marches en bois pourri pour lui demander des renseignements, s’il n’avait pas vu quelque chose.
Une odeur de pâte italienne me chatouillait le nez et je me souvenais que sur le lieu du crime il y avait cette odeur, comme par exemple hier soir ou encore avant le crime.
L’odeur devenait de plus en plus forte, elle me mena à l’appartement 6. Je trouvai sous la porte des petites lettres découpées dans le journal.
Je me souvins de la lettre qu’avait reçue le bijoutier. Je notai les coordonnées qu’il y avait à l’entrée et l’adresse et je les apportai à Nelson. Lui qui était de si mauvaise humeur ce matin, fit un bond, son visage s’épanouit et il me serra bien fort dans ses bras et me dit :
« Merci, mille fois »
Il partit et constata que l’odeur de pâte était beaucoup plus forte au numéro 6. Apres avoir forcé la porte il découvrit qu’il y avait non seulement personne mais aussi qu’il y avait plusieurs rendez-vous sur de petits post-it et sur un bout de papier était écrit :
« Vous arrivez trop tard mes amis, je vous ai pisté depuis le début, plusieurs micros sont disposés un peu partout dans la station, chaque geste ou prise de parole que vous avez faits, je les connais.
Signé : Mr X »
Nelson descendit tranquillement les escaliers qui craquaient sous chaque pas. Tom l’attendait au rez de chausée et dit à Nelson :
« J’ai fait comme tu l’as dit, j’ai suivi ton neveu et ensuite cet homme qui est sorti juste avant que vous ne rentriez, il s’exclamait dans la cabine téléphonique, il parlait à son complice ou plutôt à sa mère qui lui confectionnait de bons petits plats de pâtes. Il parlait de vacances à Tokyo et en Amérique … avec les diamants …
Nelson l’arrêta et lui dit : Comment sais-tu tout ça ?
Tom reprit : J’avais envie d’action, quand cet homme sortit du bâtiment, je me suis dit que un homme louche, allure de gangster…était le coupable idéal …Soudain, une voiture noire s’arrêta devant nous en crissant des pneus, trois mafieux en sortirent, ils embarquèrent notre fameux « Mr X », il rigola d’un rire sadique. La police arriva et les arrêta net.
Puis Tom ajouta : « Je me suis peut être trompé de complice, mais vu qu’on était à pied je me suis dit, encore une fois, que ce serait plus sérieux d’appeler la police, pour une escorte. »
Nelson était bouche bée, il ajouta en bégayant : « d’une…d’une pierre deux…deux coups ! »
Le commandant de police les rejoignit en courant et leur dit : « Merci, grâce à vous plus d’un kilo de diamant a été retrouvé, plusieurs grammes étaient fixés sur chacune des médailles. Les premiers vols n’avaient fait aucune victime jusqu'à alors. »
Le lendemain Nelson assista à l’enterrement de Steve, ce fut une triste cérémonie... chacun des amis de Steve le regretterait longtemps.
STEINEUR Louis