
Jean-Jacques
ROUSSEAU
(1712-1778) Orphelin de mère, abandonné à dix ans par
son père, il poursuit son éducation en autodidacte. Accueilli par Mme
de Warens, précepteur chez M. de Mably, il souffre néanmoins de solitude et se
sent rejeté et calomnié. Sur cette expérience - celle d'un sujet à l'écoute de
sa conscience intérieure - repose sa philosophie. Il poursuit dès lors dans la
quête de soi-même le secret d'un bonheur « naturel » et de la
compréhension entre les hommes. Les maux dont ceux-ci sont atteints relèvent,
selon lui, des formes de leur communication et de leur organisation politique (Essai
sur l'origine des langues). À partir de là, il procède par une critique des
fondements d'une société corruptrice (Discours sur les sciences et les arts
; Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
; Lettre à d'Alembert sur les spectacles, 1758) et expose ses principes
éthiques sur la vie publique et privée dans des œuvres philosophiques (Du
contrat social, Émile), romanesque (Julie ou la nouvelle Héloïse),
et autobiographiques (Rêveries du promeneur solitaire, 1782 ; Confessions,
1782 - 1789).
À l’occasion du
tricentenaire de la naissance du philosophe, curiosphere.tv
propose un dossier pour faire le point et réfuter les interprétations
abusives et les contresens les plus courants que l’œuvre de Rousseau a eu à
subir.