ATELIER-THEATRE › Spectacle 2011

Fil des billets

15 juin 2011

Orphée, la descente aux Enfers


Lorsque les dieux régnaient sur l'Olympe, le monde était peuplé de créatures étranges et enchanteresses. Et quelquefois on entendait ici et là des petites notes de musique qui s'entrelaçaient pour former la plus jolie des mélodies. C'est le musicien Orphée qui faisait naître ces accords fabuleux. Comblé de dons par Apollon (qui dirigeait l'orchestre des muses et jouait de la lyre), il reçut en cadeau du dieu une lyre à sept cordes, à laquelle il ajouta, dit-on, deux autres cordes, afin de rendre hommage aux neufs Muses. Il tirait de cet instrument des accents si émouvants et mélodieux que les fleuves s'arrêtaient, les roches le suivaient, les arbres cessaient de bruire, les oiseaux écoutaient en silence, les poissons sortaient de l'eau...  Qui aurait pu charmer un être aussi extraordinaire, si ce n'est la douce Eurydice ? Tous deux s'aimaient tendrement mais par malheur la jeune fille périt le jour même de leur mariage, mordue par un serpent. Mais l’histoire prend une tournure bien différente de celle du mythe bien connu. Pour Orphée, c'est le point de départ d'une exploration de l'univers infernal, peuplé d'âmes et de personnages mythiques. Un enfer joyeux ou terrible, c'est selon.

Avec :

Orphée: Dan (fls)

Eurydice: Clency (fls)

Charron : Ismaël (fls)

Cerbère : Fatouma (fls), Joao (fls) et Tanya (fls)

Les deux Eurydices : Monique et Nimra (fls)

Et : Anbarassane (fls), Jeanne, Marie-Thérèse, Mona, Olivia, Sara (fls), Thouraya

 
Le spectacle a été crée à partir d'un travail d'improvisation mené toute l'année à l'atelier théâtre, à l'aide de textes théâtraux ou poétiques très variés :

Jean Mambrino, Orphée innombrable, La saison du monde, 1986

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour, 1834

Virgile, Les Géorgiques, 28 avant JC

Jacques Prévert, Le Passeur, Histoires, 1972

Dante, l’Enfer, La Divine Comédie, 1307-1321

Maurice Maeterlinck, Les aveugles, 1890

Jean Racine, Iphigénie, 1674

Yannis Ritsos, Le retour d’Iphigénie, 1971-1972

Jean-Paul Sartre, Huis Clos, 1944

Fernando Pessoa, Faust, 1988

Gérard de Nerval, El desdichado, Les chimères, 1854

 


 

  


Le spectacle en images - Réfectoire du lycée - 01/06/2011

Quelques photos prises lors de la représentation du 1er juin 2011, dans le réfectoire du lycée:

Le spectacle en images - Théâtre de l'Agora (Evry) - 24/05/2011

Quelques photos prises lors de la restitution du 24 mai 2011 au théâtre de l'Agora, partenaire du lycée Georges -Brassens

El Desdichado

El Desdichado

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Gérard de Nerval, "El Desdichado", 1854