Caractère moderne d'un lycéen.
Par Dechorgnat Emma le 12 octobre 2009, 22:59 - Images de soi - Lien permanent
Sophie est une jeune lycéenne assez timide et plutôt discrète. Même avec ses plus proches amis elle reste à l'écart, dans l'ombre. Elle n'en sort jamais ou presque. En dépit de cette timidité excessive, Sophie est une jeune fille douce et intéressante.
Au cours d'une récré, alors que ses amis critiquent et jugent les étudiants passant devant eux, elle s'allonge tranquillement sur l'herbe, rêvassant au soleil. Elle écoute d'une oreille discrète les médisances de ses camarades. Ceux-ci ne font guère attention à elle, pour eux, elle n'est plus qu'une fille beaucoup trop effacée. Elle ne correspond même pas à l'idée de la lycéenne sûre d'elle et bavarde qu'elle s'est elle-même imaginée. On peut se demander si elle sait ouvrir la bouche pour en laisser s'échapper quelques sons qui pourraient éventuellement former une phrase. Elle prononce si peu de mots que même ses parents lui ont recommandé de consulter un médecin. Elle a clairement refusé, utilisant une fois encore sa tête qui esquisse des mouvements de gauche à droite pour exprimer son refus.
Anne-Laure, la seule de ses "amis" qui a le mérite de se souvenir que Sophie n'est pas un fantôme ou un objet décoratif se tourne vers notre héroïne pour hasardement s'hasarder à lui demander son quelconque avis sur une fille qui passe juste à ce moment. Mais lorsque Sophie ouvre la bouche pour tenter de bafouiller quelques mots maladroits, rien n'en sort. Elle réessaye à plusieurs reprises (pléonasme) mais rien n'y fait. Elle ne peut pas parler. Les larmes lui montent aux yeux, elle serre les dents pour en empêcher une de s'enfuir. Lorsqu'elle ravale ses larmes, elle lève la tête et voit tous les yeux des alentours braqués sur elle. Ils ont tous assisté à cette pitoyable scène. Elle panique,
restant figée, renonçant à l'idée de se lever et de partir en courant à cause du risque de chute estimé trop important dû à sa maladresse et à
son manque d'équilibre.
Tous les regards sont alors braqués sur elle, la dévisageant vivement. Elle qui ne supporte pas autant d'attention portée sur elle, se dit que si elle parlait au moins de temps en temps, sa voix ne se serait pas envolée et rien de tout cela ne serait arrivé.