Blog de Français de la seconde 3

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Commentaire d'un extrait de "L'Assommoir" fait par Audrey Fernandes

Voici des paragraphes de commentaire sur une page de L'Assommoir de Zola, la fameuse description de l'alambic.  Cet exercice a été donné en évaluation, avec un plan d'étude.



                                                                  

I-      Une description naturaliste.

  • 1) une description précise du mécanisme de la machine.

Dans ce passage du texte plusieurs descriptions différentes ont été faites par les personnages à propos de l'alambic.

Zola personnifie la machine en monstre ; il l'a décrit avec précision ce qui va très bien avec son nom : " l'Alambic de cuivre rouge". Zola décrit cette machine avec des formes étranges par exemple : "serpentin" qui s'enroule sur elle même, mais encore avec "des tuyaux qui ne se termine pas" ou  Zola la décrit comme "énorme cornue". Cette alambic est utilisé pour contenir l'alcool à l'intérieure de son "gros bedon de cuivre avant de sortir de l'énorme cornue d'où tombe un filet limpide d'alcool".

De plus la machine est d'une taille colossale ; l'alcool qu'elle contient est de couleur rouge ( le vin ) (inexact: il s'agit du vitriol) tout comme la couleur de la machine "cuivre rouge". On peut aussi qualifié le liquide identique à la couleur du sang. L'Alambic peut être qualifié (caractérisé) comme une machine sur humaine.
On peut donc en déduire la suite de l'histoire par rapport à cette machine. Dans la suite de ce récit on découvrira que la machine va devenir un être démoniaque.
Coupeau et Gervaise vont céder à la tentation de l'alcool, puis ils succombent à la mort.
Le zingueur lui même ne consomment pas d'alcool explique à Gervaise son fonctionnement ce qui paraît assez étrange car il ne boit pas mais va se laisser piéger par l'alcool (utilisez davantage les virgules et le point-virgule).
 
  • 2) La restitution d'une atmosphère populaire.

Dans ce texte le langage que Zola utilise est familier ce qui montre bien le niveau social de la société.
Il y a des paroles qui sont rapportées au discourt indirect libre par exemple : " Dame ! " mais aussi "Tonnerre de Dieu ! "
Dans ce passage Zola animalise les ouvriers en particulier Mes Bottes qui lui même est appelé " L'animal " par ses amis.  Ils (qui ? s'il s'agit du narrateur, alors il faut écrire "il les considère") les considèrent comme des animaux car il y a le champ lexical animalier comme : "gosier" ou encore "bedon", ce qui montre bien que le niveau de vie où ils vivent est faible c'est un niveau de vie défavorisé. Zola ne leur donne aucun moyen de s'en sortir au contraire ils ne peuvent que périr.
Gervaise est une jeune femme provençale qui vient d'habiter en région parisienne elle a deux fils. C'est une jeune femme courageuse qui ne se laisse pas abattre.
L'Assommoir est un endroit symbolique c'est ici que se trouve l'Alambic c'est donc dans cet endroit où la société vient boire. L'alcool assomme le peuple, ils se laissent prendre par le goût de cette alcool chaud.


   II-  La dimension symbolique.

1. Des personnages subjugués par la machine.

En face de cette machine les personnages ont deux visions différentes par rapport à L'Alambic. Deux visions différentes s'opposent (répétition). Cette machine peut fasciner ou faire naître une peur envers ses formes étranges.
Mes Bottes se comporte comme un enfant car il attend son tour pour aller voir L'Alambic de plus prés. Il dit même que la machine est "bien gentille". Il a les yeux fixés sur L'Alambic " les yeux attendris".
Il ne voit pas le côté démoniaque de la machine il en est fasciné. Ses sentiments sont tendres et affectifs par rapport à L'Alambic.
Il va même jusqu'à dire qu'il veut que le tuyau soit souder à sa bouche pour qu'il puisse boire de l'alcool jusqu'à en perdre la vie (il faut ici analyser des procédés pour éviter de paraphraser le texte).

Alors que Gervaise à une vison opposée à celle de Mes Bottes ses sentiments sont très différents face à L'Alambic. Elle se sent mal à l'aise par rapport à cette machine ; elle dit que la machine lui donne des frissons ou encore que la boisson lui fait froid; elle dissimule cette peur par un rire assez nerveux. La même chose s'est produite avec Mes Bottes donc Zola le décrit comme "un rire de poulie mal graissée".(procédé ? interprétation ?)

Cette machine a une influence sur les personnages du récit, ils ne peuvent rien faire contre cet engin.
Ils se laissent contrôler par L'Alambic ils ne peuvent rien faire contre l'ivresse. Tous les personnages  vont se laissés tenter par l'alcool et y périr aussi.

2) Une vision épique.
La machine est personnifié en monstre, Zola veut nous faire montrer que cette machine est sorti tout droit de l'enfer. (plutôt que d'interpréter immédiatement, citez des expressions, identifiez les procédés, puis indiquez votre interprétation) Malgré son silence elle est toujours active elle fabrique de l'alcool sans relâche pour attirer ses victimes, c'est une machine vicieuse malgré les apparences.
Elle piège la société avec son alcool, elle ne cesse de fonctionner pour fabriquer son poison afin de faire sombrer ses victimes vers une mort certaine.
L'Alambic n'a pas que des victimes humaines. Puisqu'elle veut inonder Paris comme cette citation nous le montre " Pareil à une source lente et entêtée, qui à la longue devait envahir la salle,se répandre sur les boulevards [...] de Paris". Dans cette comparaison le lecteur trouve une gradation avec ses trois mots ("envahir" , "rependre" , "inonder"). Donc c'est un crescendo qui montre la peur de l'invasion de l'alcool. On a donc une vision épique qui se déverse dans Paris(une vision ne se déverse pas: dites plutôt: "une vision épique d'une machine dont l'alcool se déverse...").
Il y a une vison épiquehumaine où le lecteur voit L'Alambic comme hideux , elle grossit de jour en jour en se nourisant du malheur de ses victimes qui les tuent à la cause de l'alcool.