Blog de Français de la seconde 3

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To be or not to be. (transposition du monologue d'Hamlet par Déborah Vaillant)

                        Être ou ne pas être: telle est la question.

  Être quelqu'un dans une société où tout le monde se ressemble revient alors à être une personne parmi tant d'autres, donc ne pas être. Comment devenir une personne à part, une personne reconnue du monde entier ?! Alors que la société d'aujourd'hui nous incite à nous fondre dans la masse. Lorsque je marche dans les rues, je suis entourée de dizaines de personnes, je me sens petite, perdue dans ce monde si grand, hypocrite, blessant...

  Comment connaître le bonheur ? Lorsque l'on est prêt à l'atteindre, il nous échappe. Il est composé de tant de pièces, qu'il en manque toujours. Tant de fois nous avons envie de tout lâcher, de tout quitter, pour enfin être libéré de nos souffrances. Mais il reste toujours des personnes en qui on a placé un espoir, ce sont elles, qui nous raccrochent à la vie. Celles pour qui on avance, malgré tout. Alors on s'efforce de garder la tête haute, et on se dit que demain sera un jour meilleur, ou pas. Malheureusement, plus le temps passe, plus les problèmes s'accumulent et on ne sait plus s'en sortir. Mais la vie n'est jamais monotone, certains jours tous nos malheurs disparaissent, on croit enfin avoir atteint le bonheur, mais il s'en va, rattrapé par d'autres soucis. Le bonheur arrive lorsqu'on ne s'y attend pas, il se trouve dans les choses les plus simples de la vie. A nous de savoir les apprécier.

  Bien sûr, il arrive souvent des moments où je me sens bien, ceux que je passe en la compagnie de personnes qui me sont chères, alors là seulement, je ne pense qu'à rire et m'amuser. Mais dès que je me retrouve seule, la nostalgie m'envahit à nouveau. Mes souvenirs m'assaillent et je me noie dans une vague de questions et de remise en questions, de doutes et de peur, une vague qui ne cessera sûrement jamais de grandir. J'aimerais que le temps s'arrête, ne serait-ce qu'un court instant, une fraction de seconde, juste le temps de regarder en arrière et de me rendre compte du chemin que j'ai déjà parcouru. Ce chemin dur à accepter mais qui est bel et bien là. Il faut relativiser et se dire que même si le sourire n'est pas toujours là, il l'a déjà été.

  Au fond, je pense que ce qui nous fait avancer, c'est l'amour. L'amour, le seul, le vrai, celui qui ne s'explique pas. C'est l'amour qui donne un sens à notre vie. Aimer ou haïr ?  Sourire ou souffrir ? Le contraire de l'amour n'est pas la haine, c'est l'indifférence. Il n'y a qu'un pas entre ces deux sentiments, qui tout les deux, procurent une sensation qui dépasse la raison, proche de la folie. Pourquoi aimer alors que c'est ce qui nous fait souffrir ? Pourquoi haïr ceux qui nous ont fait sourire ? C'est bien là un problème de la société. On aime sans raison et on hait sans raison. Encore faut-il savoir ce que ces mots signifient, car ils sont à mon goût trop utilisés de nos jours. On parle d'amour alors que l'on apprécie tout juste la personne, on parle de haine alors que c'est seulement une faible colère. L'amour finit souvent en haine, mais la haine finit-elle souvent en amour...?

 

J'essaye de me construire, à travers mon passé et mes erreurs, mais aussi grâce à mes réussites et mes souvenirs. Ils sont les piliers de ma vie, des piliers solides, inébranlables, qui tiennent la route et restent droits quelque soit le vent qui s'abat sur eux. Ils permettent à ma vie de ne jamais s'écrouler, de toujours pouvoir rebondir et repartir de plus belle. Alors là seulement je deviens quelqu'un. Car ces piliers m'appartiennent, ils me sont propres.

 Pour lire le monologue d'Hamlet, cliquez ici.