Il y a dans la cour un noisetier. Les enfants aiment bien ramasser les noisettes, j'en récupère de pleines brassées à chaque récré. Histoire de valoriser tout cela, nous les stockons dans une bonbonnière. Jour après jour elle se remplit et maintenant que l'arbre est nu nous en possédons une quantité industrielle. La question que j'attendais depuis longtemps est finalement arrivée : "Combien il y en a ?"
Le défi est de taille mais nous ne sommes pas pressés, il faut prendre le temps d'y réfléchir.
PS : avant même de compter il a fallu les décortiquer, un excellent exercice de motricité fine.
En classe nous sommes régulièrement confrontés à des idées saugrenues, des problèmes incongrus, des interrogations biscornues. Le travail des enfants est de trouver ensemble des solutions, le mien est de les accompagner (au moins pour qu'il n'y ait pas de blessé).
Je leur avais demandé s'il était possible de construire une tour en Lego qui aille jusqu'au plafond. Ils ne l'avaient jamais fait, moi non plus. Cela nous a pris une bonne partie de l'après-midi mais mission accomplie !
Nous avons profité de la fête des pères pour réaliser une expérience scientifique et observer le développement des racines de chlorophytum.
Cette plante réputée dépolluante n'aime pas recevoir trop d'eau ni la lumière directe du soleil (autant dire que même un papa saura s'en occuper). Elle vous dira quand elle a soif, il suffit de regarder ses feuilles. Lorsqu'elle deviennent pâles remettez lui un peu d'eau, jusqu'au niveau des billes d'argiles présentes au fond du pot. Vous verrez bientôt ses racines se développer, elle produira également de nombreux stolons sur lesquels vous pourrez récupérer de jeunes boutures.
Le kaléidoscope de la table d'observation aide les élèves à voir que le monde a de multiples facettes. Il est toujours bon d'avoir plusieurs angles d'attaque quand on aborde un problème.
Nous avons dans la classe une table d'observation. Equipés de loupes les enfants peuvent plonger au cœur des objets et de la matière, toucher et manipuler. Cette semaine ce sont deux plumes de pintade (un cadeau) qui font le show.
Suite à notre travail de catégorisation, nous passons à la phase suivante : apprendre le nom des volatiles.
La tablette permet aux enfants de s'entraîner, écouter et réécouter à loisirs. Bien entendu ce sont eux qui ont fait les photos et qui ont enregistré le nom des oiseaux.
Au programme de cette semaine ---> catégorisation. A l'aide de quatre critères les enfants ont identifiéles oiseauxparmi les cartes d'un imagier :
Est-ce un animal ?
A t-il un bec ?
A t-il des plumes ?
A t-il des ailes ?
Les enfants étaient surpris d'une telle diversité. Si on leur demande de citer le nom d'un oiseau, sorti du pigeon du corbeau et du canard ils ont assez peu d'idées (alors qu'ils en connaissent beaucoup sans forcément le savoir).
Au moment du debriefing un moyen me dit : "Ah mais en fait c'est comme nous. On est tous différents, mais on est tous des enfants". CQFD.
L'enfilage de perles est un classique de la maternelle. Alors pour lier l'utile à l'agréable nous avons remplacé les perles par des cacahuètes. Les oiseaux sont très contents du travail des enfants. C'est toujours bien de donner du sens aux apprentissages.
Ce matin la cour de récréation était toute blanche :
- Ouaiiiiiiis de la neeeeeeeeeige !
- Euh non les enfants, c'est du givre.
- Qu'est-ce que c'est le givre ?
Et hop, ont fait des sciences. Si l'on veut que les enfants n'utilisent pas un mot pour un autre ils doivent en saisir le sens et comprendre la différence.
Deuxième version de la mangeoire à oiseaux. Pour la réaliser il vous faut :
une bouteille en plastique
une vieille cuillère en bois
un mélange de graines
un entonnoir
un couteau ou un cutter
un bout de ficelle
Percez de part en part la bouteille pour y faire passer le manche de la cuillère. A l'aide du cutter faites une petite incision en forme de T juste au dessus de la cuillère. Les oiseaux feront eux-même tomber les graines à coups de bec. A l'aide de l'entonnoir remplir la bouteille de graines. Remettre le bouchon (pour que l'humidité ne s'installe pas à l'intérieur) et suspendre.
Il faut laisser aux oiseaux le temps de repérer la mangeoire. Dès qu'ils auront noté l'adresse croyez moi vous les verrez souvent. C'est un excellent moyen pour les observer facilement.
