Le roman romantique et ses contradictions

On oppose souvent les romans romantiques aux romans réalistes.

En fait, à l'origine, les grand romanciers réalistes, comme Stendhal ou Balzac sont aussi des auteurs romantiques. Le romantisme est à l'origine du courant littéraire réaliste mais, au fil du XIXe siècle, les deux se sont séparés, et ont fini par s'opposer. Cette évolution est due aux contradictions internes du courant romantique : à partir d'un principe commun, il a développé différentes façons de faire, qui ont fini par avoir des résultats contradictoires.

Le schéma ci-dessous donne un aperçu des caractéristiques du roman romantique et de ses contradictions, à partir de l'exemple de deux romans : Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, et Carmen, de Prosper Mérimée.

les contradictions du roman romantique
les contradictions du roman romantique, janv. 2017

 

Commentaires

1. Le 31 janvier 2017, 16:25 par Anthony

A l'époque romantique, le roman se définit par la vérité la plus proche de la réalité. Il y a trois applications de ce principe. La première application est la recherche de la couleur locale où on décrit une action en la plaçant dans le contexte où elle se produit, le plus ressemblant possible par rapport à la sérénité du roman. Il y a aussi le refus merveilleux et de l’idéalisation, c'est-à-dire le refus du physique parfait et du comportement idéal. Pour finir la dernière application est le mélange du sublimes et du grotesque. Ce dernier est du à la laideur qui provoque soit le rire, soit l’effroi et l’horreur. Dans la réalité, rien n’est seulement beau ou seulement laid, seulement sérieux ou seulement drôle, les deux coexistent : c'est pourquoi les romantiques font du mélange du sublime et du grotesque une façon d'être plus proche de la réalité. Pour moi il faut réunir les trois applications pour définir l’époque romantique.

2. Le 01 février 2017, 16:40 par Arthur

A l’époque romantique, le roman se définit par le mélange du sublime et du grotesque, ainsi que le refus de l’idéalisation et la recherche de la « couleur locale ».
Commençons par le mélange du sublime et du grotesque. Dans un même récit, les personnages pouvaient avoir un physique sublime, comme Esmeralda, ou grotesque, comme Quasimodo dans Notre-Dame de Paris : d’un côté, un personnage parfait aimé de tous, et de l’autre un personnage monstrueux montré du doigt, mis à l’écart, difforme … Cette juxtaposition de personnages opposés permet la mise en œuvre de conflits ou de situations dramatiques.
Ensuite, la recherche de la couleur locale renvoie au fait que dans un roman romantique, une action est déterminée par son contexte. En effet, les différentes époques sont parfois susceptibles de faire penser et agir ceux qui y vivent d'une façon particulière. Par conséquent, dans les romans romantiques, il y a un développement des descriptions afin d’être le plus réaliste possible, un goût pour les détails inutiles, sans valeurs symboliques … Cependant, une action décrite de cette façon peut amener à faire penser à des stéréotypes sur les peuples.
 

3. Le 01 février 2017, 16:59 par Florian Rabreau

Tout d'abord, les romanciers font des mélanges du sublimes et du grotesque pour imiter ce qui existe dans la réalité. Ils font aussi des juxtapositions de personnages opposés, comme dans Notre-Dame de Paris. Les personnages grotesques sont des personnages monstrueux qui sont difformes et ont une apparence physique monstrueuse. Les auteurs mettent à côté d'autres personnages qui ne sont pas monstrueux. Il y a également la monstruosité morale, qui prend souvent la forme de contrastes entre la beauté extérieure et la laideur intérieure. Enfin, il y a des personnages sublimes sans contraste entre la beauté intérieure et la beauté extérieure. Ce sont donc des personnage parfaits qui reviennent à l'idéalisation qui avait pourtant été rejetée au nom du réalisme.

Ensuite, Il y a aussi la recherche de la couleur locale, c'est-à-dire l'idée que dans la réalité, une action est déterminée par son contexte qui lui donne sa couleur propre, et qui fait qu'elle ne ressemble à aucune autre. Il y a une première application : il faut faire très attention aux différences entre les époques et entre les lieux. En effet, il faut recherche des traits typiques de chaque peuple. Mais cela a pour conséquence involontaire le développement de stéréotypes sur les peuples. Maintenant, nous allons parler de la seconde application, qui est que la vérité est dans les détails. Effectivement, c'est le développement du réalisme. Comme exemple, il y a les goûts pour les description détaillées et les goût pour les détails inutiles, insignifiants, c'est-a-dire sans valeur symbolique.

Toutes ces caractéristiques sont reliées par un refus de l'idéalisation.

4. Le 08 février 2017, 12:05 par Clément

A l'époque romantique, le roman se définit par une révolte contre les classiques, une revendication d'égalité, une revendication de liberté et de l'idéalisme. Le roman se caractérise par le refus du merveilleux, comme par exemple, un physique parfait ou encore un comportement idéal. Il y a un mélange de sublime et de grotesque c'est alors une juxtaposition. :)

5. Le 08 février 2017, 12:08 par Sandra Bertin

A l’époque romantique, le roman a pour principe de rester le plus proche possible de la réalité. Il y a deux types de romans à cette époque : certains sont des romans historiques qui ont été écrits au XIXe siècle mais dont le récit se passe avant, et d'autres sont des romans qui se passent à la même époque que leur écriture soit au XIXe siècle. Dans ces deux sortes de livres on peut observer jusqu'à trois applications qui caractérisent la façon qu'a le roman romantique de rester proche de la réalité.
La première, est la recherche de la « couleur locale », c'est-à-dire le fait de décrire une action en la plaçant dans le contexte qui ressemble le plus possible à la réalité. De ce fait, l’action va tirer une partie de ses caractéristiques du contexte où elle se produit. Il faut donc faire attention aux détails, aux différences entre les lieux, et à l’époque sans oublier les différences entre les peuples. Pourtant, on peut voir qu’une conséquence involontaire en résulte. En effet, dans la pratique, certains détails sont amplifiés pour renforcer l'effet de "couleur locale", ce qui finit par créer des déformations et des stéréotypes. Il y a donc un paradoxe entre l’exigence de vérité attendu par les romantiques et un écart involontaire par rapport à la vérité.
La seconde, est le refus du merveilleux et de l’idéalisation. Cette application vient directement du coté révolutionnaire du romantisme, de sa révolte contre le classicisme. En effet, il se trouve que le refus du physique parfait et du comportement idéal est en réalité une rupture avec les œuvres classique qui mettent en avant un héros, un personnage parfait qui ne possède que des qualités. Cependant on trouve également une contradiction ici, qui découle de la troisième application.
Enfin on retrouve le mélange du sublime (ce qui suscite l’admiration, l’extase) et de son contraire, le grotesque (une laideur physique et/ou morale qui peut provoquer aussi bien le rire que l’effroi voir l’horreur). On observe que les romantiques, contrairement aux classiques, refusent la séparation des genres comiques et tragiques. De ce fait, les romantiques montrent que dans la réalité, que rien n’est seulement beau ou seulement laid, et que rien n’est seulement sérieux ou seulement drôle, que les deux coexistent. Ils juxtaposent des personnages contrastés, très souvent un personnage sublime (beau et à l’intérieur et à l’extérieur) et un personnage grotesque qu’on pourrait qualifier de monstre (monstre morale et/ou monstre physique) avec une certaine ambiguïté. On peut trouver que le personnage grotesque serai un mélange entre une belle personnalité et un physique disgracieux ou à l’inverse un physique agréable et une mauvaise âme. Mais alors on peut se demander si le personnage sublime de cette dernière partie ne serait pas en contradiction avec la partie précédente. Il se trouve effectivement que le personnage sublime se rapproche fortement de l’idéalisation qui caractérise les personnages classiques.

6. Le 08 février 2017, 12:20 par Nada Jenhi

A l'époque romantique, le roman se définit par une exigence de vérité et par trois applications qui sont la recherche de la couleur locale, le refus du merveilleux et l'idéalisation et le mélange du sublime et du grotesque. Par exemple, on peut observer que dans Notre Dame de Paris on a une juxtaposition de personnages contrasté comme Esméralda qui est belle de l'intérieur mais aussi de l'extérieur contrairement à Quasimodo qui est laid de l'extérieur mais beau de l'intérieur. Toutefois, ces trois applications ont parfois pour conséquence involontaire une déformation de la réalité, c'est-à-dire un écart par rapport à la vérité, ce qui est le contraire de l'effet recherché.

7. Le 08 février 2017, 12:53 par Pierre

Le romantisme dans le roman se définit par un principe : se rapprocher de la réalité. Ce principe est présent sous trois formes dans les romans romantiques.
D'abord, les romanciers recherchent la "couleur locale" qui consiste à prendre en compte dans le récit le contexte et à en tirer toutes les caractéristiques de l'action. Ainsi, les auteurs doivent faire attention aux détails et faire attention aux différences entre les époques, entre les lieux et entre les peuples. Néanmoins, cela peut causer des erreurs involontaires, comme le fait de tomber dans les stéréotypes pour ce qui est des périodes ou encore des peuples.
Ensuite, les auteurs romantiques refusent l'idéalisation des personnages, c'est-à-dire les personnages avec des physiques parfaits ou encore une morale et un comportement idéaux.
Pour finir, on peut dire que les auteurs romantiques sont pour le mélange entre le sublime et le grotesque comme il existe dans la vraie vie. Par exemple, dans Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, Quasimodo est grotesque et Esmeralda magnifique. On peut aussi voir des personnages contrastés, c'est-à-dire beaux à l'intérieur et pas à l'extérieur ou l'inverse.

8. Le 12 février 2017, 16:48 par Rosa-Marie

A l'époque du romantique, le roman est défini par l’exigence de vérité. Celle-ci a trois applications qui sont le refus du merveilleux et de l'idéalisation, la recherche de la couleur locale et le mélange du sublime et du grotesque. Concernant ce denier point, on peut observer par exemple que dans Notre-Dame de Paris, on remarque une juxtaposition entre Quasimodo qui évoque de la laideur à l’extérieur mais une beauté à l’intérieur et Esméralda, qui associe beautés extérieure et intérieure.

Ces trois applications ont parfois des conséquences involontaires, comme une déformation de la réalité, ce qui suppose un écart par rapport à la vérité, et qui est donc à l'opposé de l’effet recherché.

9. Le 17 février 2017, 16:01 par Zéphyrine

Au XIXe siècle, le romantisme est caractérisé par l’exigence de vérité mais cela engendre des contradictions. En effet, cette exigence reçoit trois applications : le mélange du sublime et du grotesque, le refus de l'idéalisation et la couleur locale. Le mélange du sublime et du grotesque est mis en œuvre par la juxtaposition de personnages opposés. Par exemple dans Notre-Dame de Paris le personnage grotesque est Quasimodo, caractérisé par son physique monstrueux et par le contraste entre sa laideur extérieure et sa beauté intérieure, tandis que le personnage sublime est Esméralda, qui ne présente aucun contraste puisqu'elle réunit beauté intérieure et beauté extérieure. Mais cette idéalisation du personnage « parfait » est contradictoire car le but du romantisme est l'exigence de la réalité donc l'une des applications du romantisme rejette cette idéalisation. Par ailleurs, ce mélange a pour effet un goût pour les situations dramatiques. Par exemple, dans Carmen les deux personnages principaux sont opposés par leurs conceptions morales. Celles-ci sont dues à leur milieu social d'origine, ce qui se réfère aux exigences de la couleur locale. Cette couleur locale a pour but de décrire une action qui est déterminée par son contexte pour se rapprocher de la réalité. Cette application  exige la vérité dans les détails ce qui amène un goût pour les descriptions détaillés et les détailles inutiles, insignifiants sans valeur symbolique se qui créer un nouveau registre : le réalisme. Elle implique aussi un rejet des universaux : les romanciers doivent faire attention aux différences entre les époques et entre les lieux. Néanmoins cela amène une conséquence involontaire : des stéréotypes se développent sur des peuples. On voit donc que ces trois applications de l'exigence de vérité posée par les romantiques ont des conséquences qui sont parfois en contradiction avec leur but car elles s'éloignent de la réalité alors qu'elles voulaient s'en rapprocher.

10. Le 20 février 2017, 17:31 par Achot

Le romantisme se définit par une révolte contre les classiques, une revendication d'égalité, une revendication de liberté et de l'idéalisme. Le roman se caractérise alors par le refus des personnages idéalisés, comme par exemple ceux qui ont un physique parfait ou encore un comportement idéal.Toutefois, les applications de l'exigence de vérité ont parfois pour conséquence involontaire une déformation de la réalité, c'est-à-dire un écart par rapport à la vérité, ce qui est le contraire de l'effet recherché.

11. Le 20 février 2017, 19:33 par Marion

Le romantisme dans le roman a un principe de base, c'est l'exigence de vérité. Cette exigence a trois applications.
La première application c'est le mélange du sublime et du grotesque qui est mise en oeuvre grâce à la juxtaposition de personnages opposés : d'un côté les personnages grotesques et de l'autre côté les personnages sublimes. De plus, les personnages grotesques sont souvent monstrueux, difformes avec une monstruosité physique : étymologiquement, le monstre est celui qui est souvent "montré du doigt" et qui est souvent à l'écart, mais chez les romantiques c'est aussi un personnage contrasté avec la laideur à l'extérieur mais la beauté à l'intérieur, ou l'inverse. Cette mise en oeuvre a pour conséquence le développement d'un goût pour les conflits entre des personnages contrasté ou opposés et d'un goût pour les situations dramatiques. Par exemple, dans "Carmen", deux conceptions morales s'affrontent : ces conceptions morales sont dues au milieu social d'origine des personnages (la morale du vieux chrétien et du soldat pour Don José, qui honore la fidélité, et la morale de la bohémienne nomade pour Carmen, qui place la liberté avant tout).
La deuxième application c'est la recherche de la "couleur locale". L'idée est que dans la réalité, une action est déterminée par son contexte, ce qui lui donne sa "couleur" propre qui fait qu'elle ne ressemble à aucune autre. Par conséquent, pour les romantiques,il faut faire très attention aux différences entre les époques et entre les lieux.  La vérité est alors dans les détails, ce qui développe un goût pour les descriptions détaillées ou pour les détails inutiles, insignifiant, sans valeur symbolique. Toutefois, cette pratique a aussi une conséquence involontaire, qui est le développement de stéréotypes sur les peuples.

12. Le 21 février 2017, 17:32 par Justine

Le romantisme a pour principe l'exigence de vérité, cette exigence a trois applications.

La première application est un mélange du sublime et de grotesque à travers la juxtaposition de personnages. Par exemple, dans Notre Dame de Paris, le personnage sublime est Esméralda, qui est à la fois belle extérieurement et intérieurement. Esméralda est donc un personnage sans contrastes, qui ramène à l'idéalisation des personnages rejetée par les romantiques. Quasimodo, lui, est le personnage grotesque. Il est difforme et marginal, mais pas seulement : il est lui-même contrasté puisqu'il est laid physiquement mais il est beau intérieurement. Par ailleurs, un personnage peut être monstrueux moralement avec un contraste entre sa beauté extérieure et sa laideur intérieure, ou avec une morale problématique ou ambiguë.

La deuxième application est la couleur locale. Les romantiques recherchent des traits typiques de chaque peuple. Pour obtenir une couleur local, les romantiques ont donc le goût des descriptions détaillées et des détails inutiles, insignifiants et sans valeur symbolique. Mais cela peut aussi avoir pour conséquence involontaire de développer des stéréotypes sur les peuples.

La dernière application est le refus de l'idéalisation. Mais cette application peut être difficile étant donné que des personnages parfaits et le développement de stéréotypes sont en contradiction avec ce refus.

13. Le 21 février 2017, 17:33 par Cynthia

Le romantisme dans le roman est fondé sur l'exigence de vérité. Celle-ci s'applique de trois façons différentes.

La première est le mélange du sublime et du grotesque. En effet, dans la réalité, tout est mêlé, rien n'est pur. Les écrivains romantiques juxtaposent donc des personnages opposés, comme dans Notre-Dame-de-Paris, de Victor Hugo. Quasimodo représente le grotesque, il est physiquement monstrueux. Cependant sa beauté intérieure est immense. C'est donc un personnage contrasté, contrairement à Esmeralda, qui représente le sublime, de part sa beauté extérieure comme intérieure. Cela fait donc d'elle un personnage parfait, idéalisé. C'est cependant cette même idéalisation qui est tant rejetée des auteurs romantiques, au profit du réalisme. Par ailleurs, cette mise en oeuvre a pour conséquence, chez les romantiques, un fort goût pour les conflits entre des personnages opposés, contrastés. Ils apprécient fortement les situations dramatiques, voire les mélodrames. Carmen, de Mérimée, en est le parfait exemple. Ainsi, la morale de Don José, fondée sur l'honnêteté et la fidélité, se confronte à celle de la bohémienne, Carmen, qui souhaite la liberté avant toute autre chose.

Les romantiques recherchent aussi la "couleur locale" et refusent les universaux. Dans la réalité, une action est déterminée par son contexte qui lui donne sa "couleur" propre. De ce fait, elle ne ressemble à aucune autre. Les romantiques font donc très attention aux différences entre les époques et les lieux. Ils recherchent donc des traits typiques de chaque peuple, en développant inconsciemment les stéréotypes sur ces derniers. Ils s'éloignent pourtant ainsi, une deuxième fois, du réalisme qui leur est tant cher. La vérité se trouvant aussi dans les détails, les romantiques développent donc un goût appuyé pour les longues descriptions détaillées et les détails insignifiants, sans valeur symbolique.

14. Le 21 février 2017, 21:26 par Marta

Nous avons trois applications pour l'exigence de vérité qui est le principe fondamental du romantisme dans le roman.

La première application est de mélanger deux contraires, le sublime et le grotesque. Avant tout, il faut comprendre ces deux mots. Le sublime est une beauté parfaite qui ravit (perfection) et le grotesque est une monstruosité qui provoque une double réaction de dégoût et de rire. Les romantiques juxtaposent donc des personnages opposés. Dans un premier temps les personnages grotesques : ce sont des personnages difformes dont la monstruosité physique est « montrée du doigt » et qui sont donc mis à l’écart. On peut avoir aussi un personnage contrasté c’est-à-dire avec une laideur extérieure et une beauté intérieure. Mais nous avons aussi d’autres possibilités qui relèvent plus de la « monstruosité morale », avec soit un contraste entre une beauté extérieure et une laideur intérieure, soit une morale problématique ou différente de la morale dominante, c’est-à-dire des figures de héros ténébreux et/ou de héros maudits. Pour le personnage sublime c’est plutôt un personnage sans contraste c’est-à-dire qui associe beauté extérieure et beauté intérieure. Par conséquent, le personnage sublime est un personnage parfait qui revient à l’idéalisation rejetée au nom de réalisme. Une autre conséquence de cette mise en œuvre est le goût pour les conflits entre des personnages opposés et le goût pour les situations dramatiques voire pour le mélodrame. Donc au final nous avons deux possibilités. Soit la juxtaposition des personnages sublimes et grotesques, comme Esmeralda et Quasimodo, soit des personnages à la fois sublimes et grotesques, comme Quasimodo qui associe un physique grotesque et un caractère sublime. Mais nous avons aussi une autre possibilité, celle de donner au personnage un caractère monstrueux et une morale ambiguë.

La deuxième application, est le refus des personnages idéaux. Nous avons le refus de la perfection physique et le refus de la perfection morale c’est-à-dire refus des personnages qui font toujours ce qu’ils doivent. Les personnages romantiques sont donc des personnages qui commettent des fautes, des erreurs, qui font de mauvais choix, qui font preuve de faiblesse et qui peuvent échouer.

La troisième application est la recherche de la « couleur locale ». L'idée est que dans la réalité, une action est déterminée par son contexte qui lui donne sa « couleur » propre qui fait qu’elle ne ressemble à aucune autre. C’est le refus des universaux. Cela nous mène à deux conséquences. La première est que la vérité est dans les détails donc c’est le développement du réalisme on peut avoir le goût pour les descriptions détaillées ou le goût pour les détails inutiles, insignifiants, sans valeur symbolique. La deuxième conséquence est qu'il faut faire très attention aux différences entre les époques et entre les lieux. On recherche donc des traits typiques de chaque peuple. Cela a pour conséquence involontaire le développement de stéréotypes sur les peuples.

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée. Les liens ne sont pas autorisés.

Fil des commentaires de ce billet