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Les aveux d'une passion tragique : le face à face Phèdre -Hippolyte II, 5

dans la catégorie Première

La tragédie racinienne libère la parole amoureuse qui marque souvent une  forme de transgression : Hippolyte avoue, dès la première scène,  un amour interdit pour Aricie et cet aveu est suivi de très près par les confidences de Phèdre à sa nourrice Oenone; cette dernière recueille la parole de la reine malade, qui brûle d'une passion dévorante pour le fils de Thésée,  son mari; fils que ce dernier a conçu avec la reine  des Amazones, la fière te farouche Antiope; Le dramaturge, construit ainsi en parallèle deux parcours amoureux qui vont s'entrecroiser lorsque Phèdre fait l'aveu, malgré elle, de sa passion face à Hippolyte. Au moment où elle sort de sa chambre , elle croise celui-ci qui  s'apprête à  quitter le palais  pour partir à la recherche de son père . La tirade de Phèdre commence par une déclaration d'amour à Thésée qui , par glissements successifs, finit par révéler , une passion pour le "charmant" Hippolyte. Le jeune homme , honteux , pense tout d'abord qu'il s'est mépris et qu'il a accusé , à tort sa belle-mère d'être amoureuse de lui .  Alors qu'il souhaite se retirer , Phèdre entreprend alors de le détromper et avoue, cette fois sans détour, son amour .

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Le tragique de la mort de Phèdre : une passion mortelle , ingrédient de la tragédie classique ?

dans la catégorie Première

 Au dix-septième siècle, la tragédie classique propose aux spectateurs des histoires dont ils connaissent déjà la fin . Le mythe permet ainsi au dramaturge de puiser dans une matière préformatée qu'il peut toutefois légèrement accommoder à sa guise . Ainsi Racine , en 1677, met en lumière dans sa  version de Phèdre, le destin cruel de l'héroïne qui annonce sa mort dès son entrée en scène . De la tragédie Anouilh disait ceci, avec beaucoup d'humour : "C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... (...) Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir"  Au milieu de la seconde guerre mondiale, il met en scène une version d'Antigone , cette jeune fille qui refuse de choisir la vie et qui s'obstine à désirer la mort; A sa manière , Phèdre, elle aussi, se tourne résolument vers une issue fatale. Voyons comment .....

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