Nouveau départ Elisa
Par Classe de 2e9 le 14 mars 2017, 21:10 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Le jour de notre départ était arrivé, tout était prêt, valises, papiers.
Ma mère était terrifiée à l’idée de nous voir partir travailler dans un autre pays. Elle disait toujours que c’était insensé et risqué. Mon cousin et moi, nous étions sûrs de notre coup, lui allait faire le pain et les pâtisseries et moi j’allais servir les clients.
On avait trouvé un local depuis la France, il était situé dans le centre de Manhattan, dans une petite rue commerçante. Le monsieur nous l’avait vendu vraiment peu.
A l’aéroport nous quittâmes notre famille, attristée et apeurée, pour construire notre rêve. Quelques heures plus tard nous le touchions du doigt.
Nous nous installâmes le plus vite possible dans notre appartement, trop pressés de voir notre nouvelle boulangerie.
Enfin devant notre rêve, l’émotion était énorme. Les larmes nous montaient aux yeux, de voir enfin notre projet commencé depuis si longtemps.
Si le local était prêt, il ne restait plus que la marchandise à acheter. Dès le départ de l’homme qui nous avait donné les clefs, nous commençâmes à nous installer. Par chance nous avions trouvé un local où tout était prêt, aucuns travaux n’étaient à prévoir. Nous rajoutions quelques éléments de décoration.
Quelques jours plus tard, le moment de l’ouverture était arrivé, toutes les viennoiseries et pâtisseries étaient bien rangées sur les présentoirs, les baguettes alignées derrière le comptoir et notre employé et moi habillés d’un tablier doré.
Ce jour-là, la boutique n’a pas désempli. Tout le monde achetait nos pâtisseries qui venaient du bout du monde. Les américains nous félicitaient pour cette remarquable idée, nous disant qu'auparavant la boulangerie la plus proche était à 50km.
Notre boulangerie était une ambition depuis très jeune, et voila que cela faisait maintenant un an que nous l'avions ouverte. Même si nous pouvions dire que les premiers mois étaient parfaits, les suivants n'étaient pas comme nous l'avions espéré.
Les dettes et les problèmes se sont peu à peu accumulés, mon cousin sombrait dans une nouvelle dépression et les clients se faisaient de moins en moins nombreux. Alors que faire, poursuivre mon destin ou rentrer en France ?
E.C