Le Sacré et le profane

Voici quelques éléments pour définir le sacré par opposition au profane.

Le sacré et le profane

 

« La première définition que l’on puisse donner du sacré, c’est qu’il s’oppose au profane (Mircea Eliade, Le Sacré et le profane, coll. Idées, éd. Gallimard, p. 16.)

Le profane : c’est "le monde où l’homme vaque librement à ses occupations, exerce une activité sans conséquence pour son salut". Le sacré : c’est un domaine où la crainte et l’espoir le paralysent tout à tour. (Roger Caillois, L’homme et le sacré, Folio / Essais, p. 23.)

Le Profane : ce qui est devant le temple. De pro, devant et fanum, lieu consacré, temple. (Fanum donne l'adjectif fanatique). ce qui est profane, c'est ce qui est devant, hors du temple, non consacré, qui n’est pas sacré, par conséquent ce qui est impie, non initié, ignorant.

Un profane : une personne qui manque de respect aux choses de la religion, puis le mot signifie : une personne qui n’est pas initiée à une science, aux Lettres, aux arts… En général :Ce qui est étranger à la religion.

Le verbe profaner signifie d'abord : souiller ce qui est sacré, puis violer un secret.

 

L'adjectif sacré : du latin sacrare : consacrer à une divinité. Sacrum : ce qui appartient au monde du divin, par opposition à ce qui est propre à la vie courante des hommes. Le passage du profane au sacré s’effectue par des rites. Sacer diffère de religiosus. Sacer désigne ce qui ne peut être touché sans souiller et sans être souillé, d’où le double sens de sacré et maudit. Le coupable voué aux dieux des enfers est sacer, d’où le sens de criminel.

 

Sacrer : conférer un caractère sacré à quelqu’un ou quelque chose au moyen de rites et de cérémonies religieuses. Consacrer à Dieu.

Chose sacrée. Pain sacré. Sacré : ce qui appartient à un domaine interdit, inviolable, et qui fait l’objet de révérence religieuse. Par exemple : les vases sacrés , les  Livres sacrés.

Sacré : ce qui est digne d’un respect absolu.

Une expression passée dans la langue courante : Le Feu sacré : à l’origine, il s’agit du feu entretenu sur l’autel des dieux.